LES FRANÇAIS SONT MÉCONTENTS DE LA QUALITÉ D E LEURS SERVICES PUBLICS
Trois français sur cinq s’affichent comme mécontents de la qualité des services publics (61 %, dont 19 % sont très mécontents).
Pire : 81 % des français estiment que la situation se dégrade pour les hôpitaux .
Plus la France dépense, plus les services publics se dégradent !
Une majorité de Français estime aussi que la qualité et l’efficacité des services publics se sont dégradées dans chacun des secteurs principaux : hôpital (81 % estiment que cela s’est dégradé), éducation (74 %), sécurité (68 %), justice (67 %) ou encore transports (57 %).
CES SERVICES PUBLICS MAL GÉRÉS
Le fossé s’est creusé entre les services publics et ses « clients » : d’ailleurs les citoyens sont appelés d’une manière jugée maintenant péjorative : les « usagers »
Ce n’est pas un hasard si a été institué le « Défenseur des droits » pour qu’en cas de difficulté avec une administration ou un service public pour aider les citoyens à mieux comprendre ses droits et l’oriente dans ses démarches. Les français auraient-ils besoin d’un défenseur pour se protéger de leurs services publics ? Un comble !
Sont mis en cause :
- Le choix des dirigeants qui est politique et non technique ni financier
- Des résultats financiers pour les "nationales "souvent désastreux des pertes importantes et des dettes abyssales
Ce n’est pas parce que le gestionnaire assume une mission de « service public » qu’il peut impunément cumuler les pertes...en pensant avec raison (peut-être et hélas ) que s’il y a perte...ce sera le contribuable qui comblera les trous !...c’est la définition de l’irresponsabilité d’un mauvais dirigeant.
EDF, dettes : 64,5 milliards d'euros de dettes
SNCF ET RFF Réseau Ferré de France : 35 milliards d'euros de dettes
SNCF : La réforme du système ferroviaire actée en 2018 s’était accompagnée de la décision de l’État de « reprendre 35 milliards d’euros de dettes de SNCF Réseau « (sur un total de 48,2 milliards d'euros à fin 2018 en valeur de remboursement), dont 25 milliards d’euros en 2020 et 10 milliards d’euros en 2022. Qui payera le remboursement de cette dette ?...le citoyen contribuable !
- Des choix techniques, des décisions stratégiques catastrophiques comme pour la filière nucléaire
Citons pour EDF la gestion désastreuse d'Anne LAUVERGEON pour AREVA (EDF)
Aujourd’hui il y a pléthore de gestionnaires privés de Services publics locaux (eau, énergies, transports déchets...) et ainsi privatisés qui vivent parfois trop bien de la manne des subventions d’équilibre financées sur fonds publics et difficiles à contrôler techniquement et financièrement.
Certes, les collectivités territoriales ne peuvent assumer directement la gestion de leurs services publics et doivent avoir recours à la délégation de service public dont les élus et les comptables publics y compris la Cour des Comptes sont en général incapables d’assumer le contrôle sérieux de la bonne exécution.
LE SERVICE PUBLIC DANS UNE IMPASSE
Techniquement et financièrement, en 2024, le système de gestion français des Services Publics souvent centralisé est en situation totale d’échec tant sur le plan technique que sur celui de la gestion, tant au niveau national qu’au niveau territorial.
Force est de constater que la gestion à la française des Services Publics est donc dans une impasse que ce soit au niveau national comme au niveau local.
Sur le plan humain l’échec est très souvent patent avec du personnel diplômé, bien formé, dévoué comme le personnel soignant des hôpitaux, les enseignants... les services publics concernés réussissent cet exploit d’avoir des résultats plus que décevants...C'est donc bien le système qui est pervers et qu'il faut revoir.
Ainsi au moment où la France doit impérativement entrer en réflexion sur ses institutions ce devrait être une occasion exceptionnelle de revoir cette notion de Service Public et celle de la décentralisation et revoir les « compétences nationales », les statuts des personnels...ce serait l'illustration de la promesses d'avril 2017 du Candidat Emmanuel MACRON " Renouer avec l'excellence de nos SERVICES PUBLICS". En 2024...on en est bien loin !
commenter cet article …