DEMAIN OU APRÈS : ON RÉFORMERA, PEUT-ÊTRE ?
UNE GRAND-MESSE SURPRISE HALLUCINANTE SUR LA RÉFORME DE L’ÉTAT
L’expression "réforme de l’État" est une réforme qui a pour objet d’améliorer le fonctionnement de l’administration au sens large.
Elle cherche à améliorer l’organisation et le fonctionnement de l’administration et, ainsi, l’efficacité de l’action administrative et la qualité de la gestion publique. Elle a également pour but d’améliorer les relations entre l’administration et les administrés et, donc, les services rendus aux citoyens. Elle vise aussi à la simplification de l’organisation de l’administration d’État, qui était l’un des objectifs affichés de la révision générale des politiques publiques (RGPP), qui aurait dû être mise en œuvre de 2007 à 2012.
Chaque jour, nous recevons des informations sur des négociations sur la réforme territoriale, sur certains grands corps, des projets, des études...et alors que cela n’est jamais apparu dans les ordres du jour du Conseil des Ministres ou autre aréopage : tout à coup une grand-messe est présentée !
Certes, le sujet ne semblait pas intéresser le Chef de l’État alors que la dérive budgétaire et les dysfonctionnements du millefeuille administratif sont sources d’un énorme gaspillage d’énergie et de fonds publics (nos impôts).
Et tout à coup, le 12 mars 2024, on voit sur nos écrans apparaitre le Président MACRON qui préside une réunion :
Réunion de 700 cadres des administrations et des collectivités venus se faire tirer les oreilles par le Chef de l’État. Ils étaient venus écouter la voix de leur maître, confortablement installés dans les fauteuils molletonnés d'un grand auditorium ministériel.
Ce furent « les rencontres des cadres dirigeants de l’État »
https://www.youtube.com/watch?v=XrXIlTv18nw&t=1431s
Comme si Emmanuel MACRON tout à coup se rappelait soudain de ce qu’il écrivait comme candidat en 2017 « Nous voulons un État agile concentré sur les priorités du pays, qui s’adapte à nos besoins et à nos modes de vie. Efficacité, simplicité, adaptabilité : c’est aussi comme cela que nous ferons des économies » ...c’est une exigence pour « RENOUER AVEC L’EXCELLENCE DE NOS SERVICES PUBLICS »
« Je ne vous lâcherai pas collectivement. » a prévenu le Chef de l’exécutif...la plus haute Autorité de l’État. On peut se demander comment ces ex hauts fonctionnaire rebaptisés « cadres dirigeants de l’État » ont pu percevoir le message présidentiel.
EN EFFET, LES 7 ANS DE RÈGNE DU PRÉSIDENT MACRON N’ONT VRAIMENT FAIT BOUGER LES CHOSES EN MATIÈRE DE RÉFORME DE L’ÉTAT, LES PROBLÈMES, AU CONTRAIRE, PARFOIS, SE SONT MÊME COMPLEXIFIÉS
Le Président a eu beau tenter de vanter et défendre son bilan pour conclure sa première partie de monologue « que la perception générale est qu’on n’a pas totalement réussi » donc en clair, c’est un échec ! Il est vrai que le Président dans son discours a dit ce qu’il ne fallait pas en évoquant son bilan : « on a pris beaucoup de lois ! » Si l’on veut vraiment simplifier la vie des citoyens il aurait fallu dire... «on a pris trop de lois ! »
Le message d’Emmanuel Macron fut simplement une façon de mettre la pression sur la haute administration pour relancer une réforme de l'État qui « manque en intensité, qui manque en force, qui manque en radicalité pour pouvoir être perceptible », « Il y a des textes qui ne sont pas appliqués !»
Pendant son heure de leçon du discours sur la méthode MACRON nous avons entendu un brouillon de « feuille de route exigeante et motivante » à l’attention de hauts fonctionnaires mais tout cela dans le cadre existant et sans budget !
Le Président parle de déconcentration alors que la Constitution parle de « décentralisation ».
Le cadre du Président pour nous n’est donc pas le bon. Il veut conforter des pratiques qu’il dénonce. Cette méthode ne sera donc certainement pas la bonne réponse à la « crise démocratique que traverse l’ensemble des démocraties occidentales » évoquée par le Président
Comme l’atteste la crise de l’agriculture, les français sont fatigués de leurs administrations, des circulaires, des obligations administratives nouvelles qui s’accumulent...le citoyen a même pu constater qu’il faut attendre 6 mois et plus pour faire refaire sa carte d’identité !
C'est Georges Pompidou, alors premier ministre, qui aurait répondu ainsi, en 1966, !à Jacques Chirac, jeune collaborateur de Matignon, qui venait lui présenter un parapheur rempli de décrets.
« Arrêtez d'emmerder les Français ! »
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/la-petite-histoire-derriere-le-arretez-d-emmerder-les-francais