UN BUDGET 2025 TROMPEUR
Le titre du Journal « Le Monde » vient conforter le jugement que nous faisons dans nos analyses de la situation politico-financière de la France dominée par des prises de position de nos dirigeants plus idéologiques que financières :
Il ne faut pas oublier que les dépenses de l'État représentent près de 60 % du PIB ! Donc, toute l'économie française est impactée par les dépenses publiques.
En matière de Finances Publiques, il y a des principes fondamentaux tels que l’équité que nous devons aux Constituants qui les ont gravés dans la DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN de 1789 et qui s'imposent encore aujourd'hui constitutionnellement :
L’IMPÔT DOIT ÊTRE JUSTE ET CONSENTI
Article 13.
- Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés.
Article 14.
- Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
L’impôt doit être également réparti entre les citoyens en raison de leurs facultés.
LE PARLEMENT DE 2025 NE VEILLE PAS AU RESPECT DES PRINCIPES RAPPELÉS CI-DESSUS
Si l’on se remémore les longs débats sur le budget 2025 les représentants du peuple au Parlement parlent quasiment des seules dépenses de l’État alors qu’ils devraient se focaliser aussi et peut-être surtout sur les moyens du citoyen contribuable pour financer les dépenses de l’État et sur le bon emploi des recettes d'impôts et taxes et autres prélèvements.
Dans les longues et souvent confuses discussions qui ont eût lieu avant l’adoption forcée par le Parlement et par l’article 49 3 de la constitution nous n’avons pas entendu parler de cette notion d’impôt consenti de manière équitable mais surtout et presque exclusivement de défense de droits et budgets "acquis".
Pourquoi toujours plus de dépenses : Est-ce l’intérêt national ? Comment justifier cette fuite en avant irresponsable ? N’y a-t-il vraiment pas des dépenses choquantes que l’impôt ne doit pas financer ? C’est la vraie question à laquelle nos élus ne savent pas répondre ou ne veulent ou ne peuvent pas répondre.
Le Résultat est simple : « DÉPENSER TOUJOURS PLUS » est la raison de vivre et de survivre des élus de 2024 comme le fut celle de leurs prédécesseurs des dernières décennies.
LE DÉFICIT PRÉVISIONNEL DE 2025 INADMISSIBLE
L’ampleur du déficit prévisionnel du budget 2025 de l’État ajouté à celui de la Sécurité Sociale (161 milliards d’euros en tout) n’est pas admissible. De plus, le chiffrage des recettes 2025 attendues est dangereusement surévalué mais il sauve la face et permet aux représentants du peuple de dire qu’enfin le pays a un budget pour 2025 !
Pourtant, en 2025, l’État ne fera pas sérieusement d’économies et surtout ce qui est gravissime c’est que ses représentants n’ont pas abordé les vrais problèmes économiques qui font que le Pays est notoirement mal géré et est peut-être ingérable par nos élus actuels : le trop d’État dépensier et le trop d’État laxiste tuent l’État.
L’ÉTAT EN 2025 VA DONC CONTINUER À DÉPENSER PLUS QU’IL NE GAGNE.
CE SERA INCOMPATIBLE AVEC LES EXIGENCES D’UN REDRESSEMENT INCONTOURNABLE DES FINANCES PUBLIQUES.