SE CHOISIR DES ÉLUS DIGNES DE LA CONFIANCE DE LEURS CONCITOYENS
Le jour des élections, le citoyen se trouve face à une situation paradoxale :
- l'électeur ne mesure pas l’importance du mandat qu'il donne aux élus,
- et les élus n'ont généralement qu'une conscience très limitée des charges et responsabilités qu'ils devront assumer
Ceci peut aussi expliquer l’ambiguïté des rapports élus/citoyens aujourd'hui
DES ÉLUS IMPRÉPARÉS, DES ÉLECTEURS IRRESPONSABLES
Suite de
http://www.olonnes.com/2019/09/une-saine-gestion-des-collectivites-territoriales-est-elle-chose-impossible-suite-2.html
http://www.olonnes.com/2019/09/une-saine-gestion-des-collectivites-territoriales-est-elle-chose-impossible-suite-3-1.html
SE CHOISIR DES ÉLUS DIGNES DE LA CONFIANCE DE LEURS CONCITOYENS MAIS AUSSI PARTICIPER À LA VIE CITOYENNE POUR "CONTRÔLER" LES ÉLUS
Après ces articles sur ce dossier ordures ménagères pour illustrer les difficultés que rencontrent les élus dans la gestion des collectivités locales nous lançons un appel au bon sens citoyen et aussi un appel à tous les élus et candidats aux prochaines municipales.
La fonction d'élu (ce n'est pas un métier !) aujourd'hui est malmenée. Cependant elle est indispensable ! Critiquer les élus est chose aisée mais le citoyen électeur est bien responsable aussi par sa passivité après l’élection ! Une fois son bulletin mis dans l'urne, il oublie qu'il a donné mandat à une équipe pour la gestion de la collectivité à laquelle il appartient.
On ârle bien du mandat, de mandature...
Il est nécessaire de rappeler que le mandat est un contrat par lequel une personne, le mandant, l'électeur citoyen, donne à une autre personne, le mandataire, l'élu, le pouvoir de faire un ou des actes en son nom et pour son compte.
Mais un mandat est tout sauf un blanc seing : il faut que le mandant (celui qui donne mandat) électeur veille à la bonne exécution du dit mandat par son mandataire, son élu.
Mais que fait donc l'électeur pour cela ? En général : rien ! d'où la démocratie locale en panne et le fossé élu électeur.
Ce n'est donc pas un hasard si nous avons intitulé nos articles "UNE SAINE GESTION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EST-ELLE CHOSE IMPOSSIBLE ?"
REVENONS À L'ÉLU (E) : L'HOMME OU LA FEMME À TOUT FAIRE
En effet, un homme ou une femme qui accède à la fonction d'élu est rapidement confronté à une réalité déstabilisante, déroutante. Il sera l'objet de sollicitations de la part de ses proches, de critiques de la part de ses adversaires et de tout concitoyen mécontent suite à une décision municipale, administrative, de justice...et il lui tombera sur la tête toutes sortes de missions, tâches dont il ignore tout avant sa prise de fonction.
LA FRANCE, c'est 35 000 communes dont 75 % ont moins de 1 000 habitants...déjà, cela est ingérable !
C'est pour le bloc communal (communes et communautés de communes) 103 milliards d'euros de dépenses de fonctionnement et environ 40 milliards d'euros de dépenses d’investissements.
Pour améliorer cette gestion publique, l'État et les Collectivités doivent innover dans leurs pratiques d'où l'étude commandée par le Premier Ministre auprès du Conseil d'État.
Cette étude vient d'être publiée : alarmiste ! ou du moins pas très optimiste.
AMÉLIORER LA GESTION DE L'ÉTAT ET DES COLLECTIVITÉS : PAS FACILE ! IMPOSSIBLE ?
"L'étude sur « Les expérimentations : comment innover dans la conduite des politiques publiques ? », réalisée à la demande du Premier Ministre dresse le bilan de près de vingt ans de pratique des expérimentations par l'État, les collectivités territoriales et leurs opérateurs. Le Conseil d'État souligne que nombre d'entre elles n'ont pas suivi une méthodologie propre à assurer la plus grande fiabilité de leurs résultats, et qu'il pourrait y être recouru davantage dans certains domaines. C'est pourquoi le Conseil d'État propose aujourd'hui un guide de bonnes pratiques de l'expérimentation et formule des propositions au Gouvernement pour favoriser leur développement."
https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/etude-du-conseil-detat-sur-les-experimentations
C'est bien dit, mais c'est dramatique ; appelons un chat, un chat...l'État et les collectivités ont donc conscience du gâchis d'argent public...ils tentent des expériences mais celles-ci étant mal menées...ce sont les résultats mêmes des expérimentions qui ne sont pas fiables ! Le Conseil d'État conclut donc qu'État et collectivités sont des mauvais élèves qui travaillent très mal et plus grave qu'ils ont bien du mal à se corriger.
On le savait et nous le verrons concrètement ci-après.
PETITES COMMUNES : ÉLUS, MISSION IMPOSSIBLE !
Pour les petites et toutes petites communes...il y a quasiment impossibilité pour un maire et son équipe d'assumer la complexité des tâches dont toutes les vicissitudes et contraintes quotidiennes et en plus assumer son appartenance obligatoire à une communauté de communes. Nombreux sont les élus de ces communes liés entre eux par l'amitié. Ils tentent souvent de répondre au mieux aux exigences de leur fonction. Mais d'une part, la lassitude les gagne et d'autre part, pris par leurs activités professionnelles ils ne peuvent s’invertir plus. D'où le découragement dont les médias se sont fait largement les échos.
Pour les moyennes et grandes collectivités et communes la tâche est d'une autre nature et d'une autre ampleur.
LES COMMUNES MOYENNES ET GRANDES COMMUNES : BESOIN D'UNE ÉQUIPE MUSCLÉE ET D'UN LEADER
ON NE S'IMPROVISE PAS MAIRE D'UNE COMMUNE MOYENNE...MAIS AUX ÉLECTEURS LA RESPONSABILITÉ DU BON CHOIX ET L'EXERCICE DE LEURS DROITS DE CONTRÔLE
À l'inverse des petites communes, les communes de taille moyenne ont une structure à leur disposition mais c'est aussi une aussi une structure lourde à gérer. Pour une ville comme LES SABLES D'OLONNE ce n'est pas moins d'environ 800 salariés ! Un budget qui approche les 100 millions d'euros !
Il faut donc que l'élu de ces communes moyennes et particulièrement le chef d’équipe, le maire, soit un gestionnaire, une meneur d'hommes qui a fait ses preuves, un homme de projet, un homme de dialogue donc un homme disponible, honnête et ayant bien conscience de sa mission de servir l'intérêt général et l'ensemble de ses concitoyens, la force de ne pas céder aux pressions qui s'exerceront inexorablement sur lui.
Confier les clefs de la maison "mairie" à une équipe impréparée, inconsciente de ses devoirs, incompétente...est une FAUTE que le citoyen n'a plus le droit de faire !
C'est pour cela que nous disons et répétons qu'il y a les devoirs des élus et qu'il y a aussi les devoirs des électeurs citoyens ! Le droit de critiquer peut leur être accordé à la condition essentielle : qu'ils exercent leur pouvoir de contrôle des élus !...et que la loi et la justice leur en donne aussi les moyens !
À SUIVRE...