"PAYS UNI ET SOLIDAIRE"... C'ÉTAIENT LES VŒUX DU PRÉSIDENT MACRON POUR L'ANNÉE 2023
Alors que l’année 2023 allait éclore, dans ses vœux aux français, le Président de la République leur a souhaité pour 2023 de « vivre autant que possible en pays UNI ET SOLIDAIRE ».
C’était dans la logique du rôle prépondérant du Président de la République maintenant élu au suffrage universel d’incarner cette notion de l’unité et de la solidarité. Le Président de la République incarne cette unité de la République fruit des siècles de son histoire.
L’interventionnisme impénitent du Président MACRON dans tous les domaines de la vie en France comme il vient de le prouver dans sa dernière intervention à la télévision va totalement à l’inverse de ses vœux avec des mots qui outragent le peuple, « son peuple ».
Comment vouloir et pouvoir prôner l’unité d’un peuple quand on tient un discours diviseur et même parfois méprisant ?
L’INCROYABLE NÉGATION DE LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Les exégèses des propos du Président de la République qui a tordu le texte de la Constitution pour justifier son dévoiement des procédures légales pour faire adopter « sa réformette » auront bien du mal.
En effet, les mots utilisés pour définir la souveraineté du peuple dans la Constitution de 1958 ne supportent pas d’interprétation fallacieuse.
N’oublions pas que l’article 3 de la Constitution ne souffre ainsi pas d’exception
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »
Or, lors de son intervention télévisée du mercredi 22 mars 2023 le Président de la République française a osé dire :
« La foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus"
Notre Président erre.
Il inverse le texte de la Constitution en donnant la primauté aux élus du peuple (députés et sénateurs). Or ces élus ne tiennent leur pouvoir que de la délégation que leur donne le peuple qui, lui, est souverain.
À moins que ce que notre le Président de la République française appelle la « foule » ne soit pas un élément du peuple français !
Opposer la foule qui défile aux élus du peuple est une incongruité qu’il fallait oser faire.
LE DROIT DE MANIFESTER
Comment appelle-t-on le droit fondamental d'avoir une opinion et de la manifester ?
C’est la LIBERTÉ D’OPINION qui est inscrite dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi." (article 10)
Manifester fait partie des moyens d'expression collective traditionnels dans la vie politique et sociale française. Reconnue comme une liberté fondamentale dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la manifestation est inscrite dans le droit français depuis 1935.
L’exercice de ce droit est très encadré. C’est pour cela que toute manifestation doit être déclarée.
S’il y a des trublions casseurs dans la foule, vous nous excuserez, Monsieur le Président, ils appartiennent bien encore au peuple français et ils peuvent et risquent de se mettre hors la loi...Dans ce cas, l’État est responsable non seulement du maintien de l’ordre d’une manifestation autorisée mais aussi et, il ne faut pas l’oublier, il reste non seulement maître du droit de manifester mais aussi responsable de la liberté même de manifester.
Pour nous, la foule qui défilait dans toute la France pacifiquement était bien une partie du peuple français et ni une faction ni un ramassis de factieux.
LA PHRASE ASSASSINE ET INCOHÉRENTE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE GARANT DE LA CONSTITUTION EST INTOLÉRABLE
C’est une phrase assassine de la souveraineté du peuple et une tentative de dévoiement du rôle des élus. Un Président de la République ne peut s’arroger le droit d’opposer le peuple qui manifeste et les élus de ce peuple qui, lui, est déclaré « souverain » ‘c’est-à dire source de tout pouvoir y compris celui d’élire le Président de la République !
Il est impossible d’encenser la souveraineté du peuple et en même temps de l’opposer à la légitimité des élus.
C’est un mélange qui n’a pas de sens.
Avec l’usage de l’article 49-3 de la Constitution, le Président a déjà tué le débat démocratique en bloquant le débat parlementaire.
Mais, il ne peut s’arroger le droit de faire taire un peuple qui n’est peut-être pas d’accord avec son Président.
Aime-t-il vraiment le peuple qui l’a élu ? Ne l’a-t-il pas trop méprisé ?
Comment a-t-il pu transformer le souhait majoritaire des français d'une réforme du régime des retraites lors de son premier mandat en un sujet d'expression majoritaire de leur mécontentement contre leur Président réélu ?
AVEC L’INTERVIEW DU MERCREDI 22 MARS 2023, NOUS ATTENDIONS UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE RASSEMBLEUR, NOUS AVONS EU DROIT À UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE QUI A RAVIVÉ L’INCENDIE QU’IL AVAIT ALLUMÉ.
OÙ VA DONC LA FRANCE ?