YANNICK MOREZ EX MAIRE DE SAINT BRÉVIN QUITTE SA MAIRIE ET SA VILLE. LA VIOLENCE ET L'INERTIE DE L'ÉTATONT GAGNÉ
SAINT BRÉVIN, DÉMISSION DU MAIRE : LES SÉNATEURS ANÉANTIS PAR LES « DÉFAILLANCES EN CASCADE DE L’ÉTAT »
Suite de
https://www.olonnes.com/2023/06/quand-il-n-y-aura-plus-de-maire-en-france-suite.html
DES ÉLUS LOCAUX MENACÉS NE SONT PAS SOUTENUS PAR L’ÉTAT
Pourtant le maire est le représentant de l’État dans sa commune ! Que dirait-on d’un chef d’entreprise qui ne défendrait pas un salarié menacé, harcelé par ses collègues ? Il serait condamnable tant au pénal qu’au Conseil des Prud’hommes ! L'État patron ; irresponsable !
Nous avons présenté les circonstances de l’affaire de la démission du maire de Saint Brévin les Pins. Triste fin d’une situation où un maire et sa famille ont été victimes de toutes les violences avec à l’apogée un attentat le mercredi 22 mars 2013 où cette famille aurait pu perdre la vie.
Dans quelques jours, ce maire de la Commune de SAINT BRÉVIN aura, après avoir démissionné de sa fonction de maire, quitté celle de Médecin généraliste qu’il exerçait en sa bonne ville de SAINT BRÉVIN qu’il quittera après 32 ans au service de ses concitoyens.
Nous lui souhaitons de retrouver la joie de vivre dans le nouveau site et la voie qu’il s’est choisis.
Pour lui et les siens, la page sera tournée et nous leur souhaitons de retrouver la sérénité et la félicité de tous ces petits moments qui font le bonheur de vivre.
Pour nous, l’affaire est trop grave trop forte, trop exemplaire pour en rester là : nous n’accepterons jamais cette démission de l’appareil étatique protecteur des libertés qui abandonne celui qui représente la République dans sa commune.
C’est proprement inadmissible et les sénateurs qui assistent à cette audition ont osé le dire sans langue de bois.
LES SÉNATEURS CONSTATENT L’ABANDON DU MAIRE PAR L’ÉTAT, DONC LA DÉFAILLANCE DE L’ÉTAT
Madame la sénatrice Françoise GATEL a eu les mots simples et justes pour qualifier non pas seulement la violence ce qui a frappé le maire et sa famille mais aussi la tragédie d’un État irresponsable, aux abonnés absents.
En s’adressant à Monsieur Yannick MOREZ elle constate « la tragédie des dérapages incontrôlés qui conduisent pour vous et votre famille à quitter votre ville. Nous vivons les conséquences de la faillite d’une chaîne de responsabilités de ce que j’appelle l’abandon de l’État à côté du maire...dans une société d’une extrême violence.
Vous êtes la valeur absolue de la République, vous l’incarnez »
Un autre élu a ainsi résumé son constat :
« Je suis indigné par l’inaction de l’État, c’est une succession d‘abandons, une somme de lâchetés dont vous avez été victime. »
Le sénateur Hussein BOURGI va jusqu’à demander à la Première Ministre « le limogeage des hauts fonctionnaires qui sont censés représenter l’État dans votre département parce que la somme des défaillances frise l’incompétence.
On ne peut pas laisser un département, des élus et des habitants livrés à de tels hauts fonctionnaires dans votre département »
Les conclusions de cette audition dépassent très largement le dossier SAINT BRÉVIN :
- Elle rappelle que la Commune est à elle seule une « petite République » mais une république encadrée, supervisée par l’État représentée par le Préfet qui impose au maire de faire ou ne pas faire,
- Le Maire est un agent de l’État a dit un sénateur et juridiquement ce n’est pas faux. Mais le maire est un élu du peuple que l’État se doit de protéger...et sur ce point il n’a pas joué son rôle en refusant de répondre aux appels au secours du maire pour sa commune et pour sa famille... « chaîne de défaillances de l’État ».
- Mais le Maire est aussi le représentant de la nation, de ses concitoyens et la relation de confiance entre les élus locaux et l’exécutif est rompue. Depuis des années, Président de la République en tête et gouvernement (l’exécutif) méprisent le rôle, l’engagement des maires et autres élus locaux ...sauf quand ils ont besoin d’eux !
- Le climat de violence ici dénoncé publiquement se développe et menace les fondements de la société en laissant les fauteurs de troubles agir quasiment en toute impunité.
Ce sont indubitablement les défaillances des services de l’État et de la Justice qui ont conduit à la démission du Maire de SAINT BRÉVIN et aussi ont mis sa vie et celle de sa famille en péril !
Les sénateurs attendent un : plus jamais cela !
C'est donc aussi un appel à la réforme territoriale et à la vraie décentralisation : merci Monsieur le Maire de Saint Brévin !
Reprenons le propos d'un sénateur : Quand il n'y aura plus de maire en France c'est tout simplement la démocratie et la République qui seront mises à terre.