L’EXERCICE DU DROIT DE GRÈVE ET DE MANIFESTER
Ce 18 septembre 2025, la rentrée s’honore avec la rituelle journée de grève et de manifestations .
Nous rappelons que la grève est un droit reconnu : La grève est une cessation collective et concertée du travail en vue d'appuyer des revendications professionnelles.
Les autorités ont annoncé que plus de 500 000 personnes ont manifesté en France ce jeudi, la CGT en a dénombré "plus d'un million".
Il y a eu encore des débordements et des blessés du côté des forces de l’ordre. Donc de l’habituel et de l’inadmissible que nous ne pouvons que déplorer. Le droit de manifester n’est pas le droit de casser, ni droit de porter atteinte aux membres des forces de l’ordre mobilisées pour permettre l'expression collective du droit de manifester une fois de plus ou une fois de trop.
Pour exprimer des revendications professionnelles collectives, les salariés du secteur privé bénéficient d'un droit de grève.! Celle-ci est donc licite et sous conditions.
Dans le secteur public où le principe est la continuité du Service Public l’arrêt de travail sous forme juridique de grève est aussi sous conditions.
À ce droit de grève il faut joindre le droit de manifester (droit de réunion) aussi licite et aussi sous conditions.
Dans une journée comme celle de ce 18 septembre deux libertés s’expriment : celle de cesser le travail pour un salarié et la liberté de réunion et d’expression.
En France, les conditions mises à l’exercice de ces droits doivent avoir pour objectifs justement d’éviter les abus comme pour l’exercice de tout droit.
LE 18 SEPTEMBRE 2025 BILAN D'UNE JOURNÉE DE RENTRÉE SOCIALE ET UN PEU POLITIQUE
D’abord cette journée fait « double emploi » avec la journée du blocus du 10 septembre. De la concurrence ? Des actions complémentaires ?
Célébrer par une grève nationale et des manifestations à visée politiques la rentrée dans un pays en crise institutionnelles et financière sans gouvernement ne nous parait pas pour le moins très judicieux.
C’est une tradition mais dans des circonstances cette tradition est mal venue et n’est pas adaptée à la situation du pays. Certains plus critiques diront à juste titre que ce n’est pas un bon mode de d’expression des doléances actuelles des français et qu’il y a des nantis qui ont le privilège de s’octroyer une journée sans travailler oubliant que cette journée ne sera pas payée au travailleur gréviste. Un sacrifice inutile ?
En résumé, cette journée est décevante car elle ne mène à rien et nous ne pouvons lui trouver un fondement vraiment sérieux.
Même les élus de la Chambre des députés et du Sénat ont « fait grève » ou étaient sur le front des manifestations Donc, c’était bien une grève politique car non fondée sur des motifs purement professionnels.
Les syndicats ont manqué d’imagination pour donner à cette journée une portée de défense sérieuse des travailleurs et du syndicalisme qui seront les victimes comme tous les citoyens d’une situation nationale particulièrement alarmante.
C’est un dérapage juridique entaché de débordements inadmissibles mais comme d’habitude maintenant prévisibles. Cela est effectivement inadmissible.
commenter cet article …
/image%2F0934384%2F20250918%2Fob_6754c4_droit-du-travail.jpg)
/image%2F0934384%2F20250619%2Fob_1f2974_photoscan-jpg-flootee.jpg)