L'EAU : ON NE VOUS DIT PAS TOUT
Dans le panier de la ménagère, dans les calculs des indices de suivi du pouvoir d’achat il y a un produit nommé « eau potable » que, nous, français, recevons à profusion et dont la fabrication ne coûte rien puisque c’est un don du ciel et qui pourtant ...vous coûte cher!
EAU POTABLE : UNE VAGUE DE HAUSSES
Après les hausses des tarifs de l’électricité, du gaz et des assurances, une autre dépense essentielle connaît une augmentation, mais de manière plutôt discrète.
Ce sont les collectivités territoriales qui fixent les tarifs de l’eau. Ceci peut expliquer qu’on parle plus des factures gaz et électrice que factures d’eau. Pourtant celle-ci grimpe en silence : lentement mais sûrement, dans l’indifférence. D’après les professionnels, l’augmentation moyenne sera pourtant de 5% comme ce fut le cas en 2022 et 2023 avec un prix moyen du m3 qui approche les 5 euros.
Ce prix moyen comprend la part assainissement qui est grosse consommatrice d’énergie et ...de produits chimiques et autres charges liées à l’inflation dont les coûts de gestion du service et les travaux d’entretien.
Ceci fait qu’à partir d’une production du produit de base qui ne coûte rien : la pluie, don du ciel et qui tombe en surabondance ( voir chiffres ci-après) en France toute une industrie s’est bâtie aux frais du consommateur.
LE CYCLE INFERNAL QUI FAIT GRIMPER VOTRE FACTURE D’EAU
L’eau tombe du ciel et va, en grande partie, s’enfouir dans le sol pour alimenter des réserves colossales et nécessaires surtout dans les-dites nappes phréatiques.
Dans son trajet, elle collecte toutes les pollutions celles de l’air, celles de l’agriculture chimique, celles des rejets industries et humains et celles des déchets mal traités...
Mais puisque les maires sont responsables de l’alimentation en eau potable de leurs concitoyens, l’eau potable qui est majoritairement puisée dans les nappes phréatiques doit être « consommable». Donc l’eau de source doit être analysée et traitée avant d’être distribuée au consommateur.
C’est le travail de la chaîne « assainissement » : prendre de l’eau non polluée au départ et qui tombe donc du ciel, la laisser transiter sur et dans un sol où elle est filtrée naturellement mais aussi se charge de toutes les pollutions qu'il faudra donc traiter pour la rendre buvable !
Ce circuit explique que, dans la facture d’eau, la part « assainissement » représente environ 50 % du montant de la facture et comme nous l’indiquions l’assainissement est gros consommateur d’énergies non seulement pour rendre et vérifier que la dite eau est potable mais aussi pour construire et entretenir les dizaines de milliers de kilomètres de réseau de distribution et les ouvrages de stockage.
IL FAUT RAPPELER QUE LA FRANCE NE MANQUE PAS D’EAU
Voyez les chiffres du Ministère de la Transition Écologique
- Eau consommée : le volume annuel d'eau consommée est estimé à 4,1 milliards de m3
- Eau prélevée : 28 milliards de m 3
- Consommation annuelle d’eau potable par habitant : 64 m3
- Ressource en eau disponible par an : 193 milliards de m3 !
Donc, il est nécessaire de bien prendre en considération les deux conclusions suivantes :
- 1) nous partons d’une denrée initiale qui ne coûte rien pour garantir aux français un approvisionnement en eau potable puis pour assumer la consommation des français il y a des milliards d’euros qui sont miraculeusement « injectés » dans le circuit économique et si l’on en croît les prophètes de mauvaises augures ce sera insuffisant pour faire face aux méfaits du réchauffement climatique,
- 2) la consommations des français en eau potable ne représente qu’une infime partie de l’eau prélevée...en clair si la gestion de l’eau était rationalisée on ne devrait plus entendre parler de pénuries, de restrictions...si ...gouverner c’est prévoir !
Pour en savoir plus :
https://www.ofb.gouv.fr/sites/default/files/Fichiers/Presse/CP-SISPEA13-2023.pdf
https://www.olonnes.com/2023/04/en-france-en-2023-l-eau-ne-coule-plus-de-source.html