COMPRENDRE COMMENT NOUS AVONS TUÉ UNE SOURCE DE RICHESSES ET D’ÉQUILIBRE DE LA FRANCE ET RÉAGIR
LE DRAME DU PAYSAN FRANÇAIS : LA POLITIQUE AGRICOLE?
Paradoxe : le français est viscéralement attaché à ses racines rurales mais il est, en 2025, détaché des drames que vit son monde rural.
Au moment de l’ouverture du Salon de l’Agriculture nous voudrions, une nouvelle fois, faire un appel aux citoyens : les exploitants agricoles français étaient 2,5 millions en 1955. Ils sont aujourd’hui moins de 500 000.
C’est non seulement un drame économique mais aussi un drame humain et écologique.
Un rapport de la Cour des comptes en date du 12 avril 2023 sur « La politique d'installation des nouveaux agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles » commence ainsi :
«... le nombre d’exploitations diminue, avoisinant 389 000 en 2020 en France métropolitaine, soit près de 800 000 de moins qu’en 1980.
Chaque année depuis 2015, en moyenne 20 000 chefs d’exploitation cessent leur activité tandis que 14 000 s’installent.
Cette tendance fait l’objet d’une attention croissante alors que 43% des exploitants sont aujourd’hui âgés de plus de 55 ans et sont donc susceptibles de partir en retraite d’ici 10 ans.
L’année 2023 marque à cet égard un tournant de la politique d’installation des nouveaux agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles : le programme 2023-2027 de la politique agricole commune (PAC) délègue aux régions la gestion des aides à l’installation et à l’investissement. »
La preuve honteuse et déshonorante du mal de l’agriculture française : : quand un ministre ou pire un Président de la République ne sait pas quoi faire des immigrés clandestins, il ressort cette idée géniale, comme ce fut fait aussi lors des jeux olympiques pour 5000 « déplacés ».
Déjà, en 2022 Emmanuel Macron a évoqué l’objectif de mieux héberger les migrants en les installant dans les campagnes où les villages qui ont perdu une grande partie de leurs habitants. Cette politique, en place dans d’autres pays européens, reste cependant difficile à mettre en place en France.
Mais cette idée illustre trop bien toute la considération que le monde politique au niveau le plus élevé peut avoir pour sauver l’agriculture française en proposant leurs terres agricoles, les nôtres en zones de réceptions de migrants.
Mais ce n’est pas du goût du citoyen français : à la question faut-il inciter les personnes issues de l’immigration à s’installer en zone rurale : 75 % des personnes interrogées répondent NON !
POURQUOI CE MASSACRE ET CET ACHARNEMENT CONTRE NOTRE AGRICULTURE ?
Donner toutes les raisons du massacre de l’agriculture française est impossible tant l’histoire depuis 1945 a cumulé les causes apparentes et les causes occultées pour des raisons de basse politique ou de compromis au nveau européen.
L’individualisme du paysan français est certainement une cause structurelle et démographique qui a fait que le monde paysan n’a pas su se grouper pour se défendre tant il est aussi disparate.
Pourtant dans les années 1960 une opportunité se présentait sous l’égide du trio DEBRÉ-PISANI-de GAULLE sur le projet de modernisation de l’agriculture et l’Europe et sa politique agricole « commune ».
Depuis l’après-guerre se construit un « syndicat » agricole toujours très proche du pouvoir la FNSEA (Fédération Nationale des Exploitants Agricoles) qui se structure jusqu’au niveau local et truste tous les postes qui touchent l’agriculture. Ses dirigeants sont issus de l’agro-industrie incompatible avec le modèle français de la petite et moyenne exploitation.
Ce sont les groupes céréaliers, les coopératives et les Chambres d‘Agriculture qui sont les relais de la puissante FNSEA et sa « filiale » le Centre National des Jeunes Agriculteurs, « écoles locales de formation des futurs adhérents » de la FNSEA.
Le summum de cette mainmise de quelques-uns sur un « syndicat », qui n’en n’est pas un, est totale. L’énorme dispositif administratif mis en place dans le secteur agricole avec contrôles, primes, passe-droit, assurances, normes, les coopératives, des conditions bancaires spécifiques..fait que celui qui n’adhère pas à la FNSEA n’aura que le droit à terme de plier boutique sous la torture administrative et financière qui l’étouffe.
On comprend ainsi qu’un syndicat puisse revendiquer avoir plus de 200 000 adhérents pour moins de 400 000 exploitants agricoles C’est ce qu’ont dénoncé nombre de manifestants de 2024 ...qui ne pouvaient dire qu’ils n’étaient pas membres de la FNSEA...
Il faut savoir que le Président actuel de la FNSEA est Arnaud ROUSSEAU (PDG du groupe Avril) qui a un grand nombre de casquettes et incarne l'agriculture productiviste, moderniste, industrielle, chimique et surtout le lobby le plus puissant voire le plus efficace et quasiment seul émergeant lors des consultations électives.
La FNSEA est devenue une machine à broyer les derniers exploitants agricoles indépendants et son objectif n’est pas loin d’être atteint. C’est malsain.
LA RÉPONSE DU CONSOMMATEUR CITOYEN ET DU MONDE PAYSAN
Nous pensons que ce système soviétisé doit être abandonné et ne pourra l’être que par des réactions citoyennes fortes comme cela fut fait par le boycott des produits du Groupe AVRIL.
Mais sans aller jusque-là, il faut qu’au niveau de l’Europe et de la France le lobbying soit sanctionné sévèrement, que toute la chaîne administrative dont les Chambres de Commerce qui sont juges et parties dans de nombreux domaines soit revue pour le bien de notre agriculture, de notre santé, du monde rural...
Nous ne disons pas que la situation actuelle de dégradation de l’Agriculture française est due à ce simple constat concernant son Syndicat majoritaire la FNSEA mais celle-ci a sa part de responsabilité voire une grande place dans la crise actuelle.
Il faut que le citoyen consommateur responsable reconnaisse son devoir de soutenir le monde agricole français en privilégiant le producteur local et que le monde agricole indépendant trouve des réponses pour s’imposer et que l’État accompagne cette remise en ordre de ce secteur économique auquel le français accorde beaucoup d’importance : le poulet français doit avoir un goût de poulet !