NE CASSONS PAS NOTRE POLICE ET NOS POLICIERS
Le maintien de la sécurité publique, la protection des personnes et des biens, le maintien de l'ordre, la sécurité routière, la protection des personnalités, police secours...
Les missions confiées par l'État à la police ne cessent de croître non seulement en nombre mais en plus en dangerosité pour les policiers.
Ainsi, rappelons que le jour où sera écrite "objectivement" l'histoire des gilets jaunes, les pages sur le "maintien" de l'ordre voire du désordre à cette époque sera édifiante : qui et comment a-t-on envoyé des policiers souvent mal formés au casse-pipe ?
VOUS DITES "VIOLENCES POLICIÈRES" ? UN MALAISE JUSTIFIÉ AU SEIN DE L'INSTITUTION ?
Nous nous souvenons des applaudissements qui jaillissaient spontanément de la foule à l'adresse des forces de l'ordre dans la période des attentats.
Aujourd'hui, la police et ceux qui la servent sont mis à mal suite à ce qu'il est appelé maladroitement des présumées bavures.
Quand un patron, employeur, a un salarié qui est accusé de mal exécuter les missions qui lui sont confiées, le juge saisi du conflit va chercher le pourquoi du comment...l'employeur a-t-il pris soin de bien préciser et expliciter clairement les missions déléguées à son salarié ? Celui-ci a-t-il suivi les formations nécessaires à l'exercice de ses fonctions ?...
Alors, pourquoi tant de justes précautions pour des affaires souvent banales et sans trop de conséquences et si peu de précautions dans une institution de 150 000 fonctionnaires comme celle de la Police ? Si quelques policiers dans leur comportement font des écarts de conduite, pourquoi tous les policiers sont-ils soupçonnés, présumés coupables ?
Les garde-fous existent. Ils permettent d'éviter au policier de fauter face à ceux qui ne cessent de les provoquer. C'est souvent, pour les policiers, l'épreuve de la provocation qu'ils doivent subir et que nous retrouvons sur des vidéos.
Il y a une hiérarchie, donc un encadrement de tous les niveaux, il y a un statut , il y a lors de l'engagement du policier un niveau requis et une formation...
Le policier a quotidiennement à faire face à la violence. Il sait parfaitement qu'il y a en France des sites très nombreux où la violence fait la loi suite à l'impuissance du pouvoir politique. Il connait les risques qu'il encourt dans ces zones mais aussi maintenant en dehors de celles-ci, dans sa vie quotidienne, hors de ces zones de non-droit que les politiques ont laissé proliférer...la violence n'est certainement pas chose courante chez les policiers qui savent bien par expérience quotidienne où elle est, comment elle se dévoile...
Nos policiers ont donc aujourd'hui des griefs certains à adresser à leur Ministre.
COMME TOUTE INSTITUTION, LA POLICE NE VAUT QUE PAR LES HOMMES QUI LA SERVENT
Association citoyenne, nous nous devons de défendre une institution publique créée pour protéger les citoyens.
Aujourd'hui il ne faut pas avoir peur de nous poser des questions sur le fonctionnement de nos institutions :
Comment avec de bons juges peut-on avoir une justice malade ?
Comment avec des enseignants remarquables peut avoir un système éducatif qui ne cesse de se dégrader ?
Comment avec de de bons et dévoués policiers peut-on avoir une dégradation aussi inquiétante de l'institution et de la sécurité publique ?
Comment, avec des policiers et gendarmes en nombre, encadrés peut-on faire pour que d'éventuelles et graves dérives puissent éventuellement survenir et entacher la réputation d'un ensemble de fonctionnaires dont le dévouement à leurs missions est souvent sans limites ?
La réponse à ces questions est simple et nous ne voulons pas qu'elle soit simpliste mais qu'elle soit inattaquable.
Quand on voit des titres de journaux de ce type :« Sentiment de trahison, écœurement et lassitude dans les rangs de la police…Annonces de Castaner: des policiers déposent leurs menottes dans plusieurs villes françaises… » on se dit : il y a malaise et danger.
QUAND UNE INSTITUTION À SA TÊTE DES DÉFAILLANCES ET INSUFFISANCES NOTOIRES C'EST LE CORPS ENTIER QUI SOUFFRE.
LES POLICIERS SONT LES MAL AIMÉS DE LEUR MINISTRE. LES GRIEFS PRÉSUPPOSÉS ET SES SILENCES QU'IL LEUR ADRESSENT CRÉENT UNE SITUATION DANGEREUSE POUR NOUS TOUS
À la tête de ce grand corps, il y a le Ministre de l'Intérieur, aujourd'hui et depuis 2018, c'est Christophe CASTANER.
Chacun sait que le poste de Ministre de l'Intérieur, est particulièrement délicat. Le maintien de l'ordre en France est une tâche périlleuse et elle est loin d'être la seule tâche des policiers. Il y a des moyens très importants à mettre en œuvre comme les moyens en personnel mais aussi les moyens matériels...nous vous renvoyons au livre de l'ancien Président de la République Nicolas SARKOZY. Il y a pourtant eu dans notre récente histoire d'excellents ministres de l'intérieur comme Michel PONIATOWSKI, Piere JOXE, Charles PASQUA qui ont su défendre leurs troupes mais aussi souvent de moins bons et même pires.
Or, quand une institution est dirigée par un mauvais, les résultats deviennent très vite catastrophiques et éclaboussent inéluctablement gouvernement et Président de la République.
Quand, dans l'épisode des Gilets Jaunes (fin 2018), la rue était mise à feu et à sang par quelques gilets jaunes et par une armée de casseurs et que le Ministre de l'Intérieur Christophe CASTANER, en bringue, brillait pas son absence, dans les commissariats de police les temps de discussion à la cafétérias ont été déterminants pour leur Ministre mis en cause. Les troupes s'épuisaient sur le terrain et attendaient en vain le soutien de leur Ministre. À cela, s'ajoutent les maladresses de l'homme comme celles de l'affaire BENALLA, l'affaire du disparu de Nantes, celle de son intervention intempestive dans des procédures pendantes devant la Justice et récemment la confusion en matière de droit où le Ministère oublie qu'il y a séparation des pouvoirs et présomption d'innocence...encore une fois, c'est l'homme, le Ministre qui est mis en cause par les siens.
Il y a aussi la maladresse du Ministre de la Justice qui relâche plus de 5000 détenus suite aux mesures de confinement soit-disant difficiles à gérer dans les prisons.. Quand des policiers croisent dans leurs patrouilles un de ces libérés qui est entrain de récidiver, plusieurs cas ont été signalés...les policiers alors se demandent à quoi ils servent et cela est très grave. Même les magistrats se sont élevés contre ces élargissements intempestifs et désordonnés de détenus.
Nous pourrions aussi parler des équipements défectueux et insuffisants des personnels policiers , de l'état de leurs locaux, des conditions de travail...
Ce sont donc pléthore de griefs que les policiers peuvent adresser à leur Ministre.
Voilà comment un Corps arrive à ne plus faire confiance à son chef. Le soutien régulier que lui apporte le chef de l'État finit par nuire à celui-ci et le Corps des policiers est en train d'imploser.
D'ailleurs, Le Ministre CASTANER est doublé par un Secrétaire d'État, Laurent NUÑEZ,...ceci est bien une preuve du manque de crédibilité du Ministre. Cela ne trompe personne. Or, le dit Laurent NUÑEZ qui connait bien "la maison", ce jour du 12 j, a pris discrétement ses distances par rapport à son Ministre : un signe qui ne trompe pas !
Attention, c'est ce climat de crise au niveau de la police qui est un signal qui a précédé en France de sérieuses périodes de crises profondes.
DES POLICIERS DÉMORALISÉS SONT DES POLICIERS DÉMOBILISÉS ET DES CITOYENS MOINS BIEN PROTÉGÉS
Aujourd’hui et hier, nous avons entendu les représentants syndicaux monter au créneau. Ils sont nombreux et en concurrence mais ce qu'ils dénoncent unanimement est durement important et ils sont les interprètes d'une base et d'un encadrement qui sont prêts à déposer les armes !
La population ne partage plus la position du gouvernement et particulièrement celle du Ministre "de la police".
La population critique parfois sa police mais elle l'aime comme elle a su le crier il y a pas si longtemps.
La population a besoin d'une police proche et efficace et pas d'une police démobilisée et cassée.
La population a un besoin viscéral de ce bouclier que seule la police lui offre, sinon le citoyen passera à l'auto-défense et se fera justice.
Il est temps de réagir pour le Président de la République qui est mal entouré par des Ministres dont la compétence est régulièrement mise en cause. Il les a pourtant choisis. La France ne peut cumuler une crise sanitaire, une crise sociale, une crise économique et une crise politique. Mais, aujourd'hui, il faut donc que le chef de l'État envisage sans état d'âme un autre mode de gouvernance avec d'autres Ministres...à quand un Gouvernement restreint de salut public avec un chef d'État qui puisse prendre du recul ?