EMMANUEL MACRON, UN PRÉSIDENT ÉLU PAR SEULEMENT 38 % DES FRANÇAIS NE SERA JAMAIS L’ÉLU DE TOUS LES FRANÇAIS SAUF SI UN MIRACLE SE PRODUIT !
LA PRATIQUE DU POUVOIR SOUS SON PREMIER MANDAT DOIT NOUS INCITER À UNE SÉRIEUSE VEILLE CITOYENNE
Le temps ne doit pas être celui de la désespérance mais plutôt celui de la réflexion citoyenne positive qui précède l’action, le temps du réveil des français.
« Je ne suis plus le candidat d'un camp mais le président de tous » a déclaré le Président le soir de ce qui s’appelle sa victoire.
Avec ce second tour, les français n’ont pas choisi un Président de tous mais ils ont, dans la douleur et le doute, voté CONTRE Marine LE PEN, se sont abstenus ou ont déposé des bulletins blancs ou nuls. Ils ont choisi le candidat d'un camp minoritaire, pas un rassembleur comme l'exprime le Président lui-même candidat d'un camp.
Le soir de ce deuxième tour, le discours du Président élu nous remémore le triste « Je vous ai compris ! » du Général de Gaulle rappelé de sa retraite par le peuple pour sauver l’Algérie française.
« Je vous ai compris !» ne voulait pas dire « Je vais faire l’Algérie française » mais simplement j’ai bien entendu que vous voulez garder l’Algérie au sein de la France mais que je ferai ce que je voudrais. Cela a abouti aux indignes accords d’Évian, capitulation de la France (cessez le feu le 19 mars 1962) et abandon sans conditions de l’Algérie (3 juillet 1962) qui elle n’arrive pas à s’en remettre.
S’il maintient sa pratique de son premier mandat Emmanuel MACRON, auto proclamé Président de tous les français, perdra toute crédibilité en quelques mois et ce sera le retour à l’aventure d’une l’oligarchie parisienne face à un peuple qui reprendra conscience que les élus sont faits pour le tromper.
Emmanuel MACRON a refusé d’être un guide pour le pays. Un guide a un plan, une vision dans laquelle le peuple se reconnait. Le fait de ne pas faire ce qu’il avait promis comme, par exemple, en cours de mandat, les bilans de son action devant la Nation fonde les craintes émises par les français. Ils n’ont pu dire OUI ou NON à un programme et ratifier leur choix en se donnant un vrai chef.
Ce vote n’est pas le ralliement d’une majorité à un programme mais celui d’une majorité de français qui constatait qu’elle n’avait que le choix entre la peste et le choléra. C’est la Constitution qui a voulu cela et la Constitution reste notre loi commune.
Mais le résultat est paradoxal : au lieu d’un espoir il éclaire un grand danger. 16 millions de français ont aussi dit qu’ils n’avaient plus peur de l’extrême droite devenue fréquentable.
On aurait aimé que le Président de la République dans son discours de victoire annonce très concrètement qu’il allait être le Président de tous les français et donc qu’il allait déjà œuvrer pour rétablir un Parlement représentatif de ce peuple.
UN PETIT PRÉSIDENT MAL ÉLU, UN PEUPLE SANS GUIDE ET SANS UN PROJET D’ESPOIRS POUR LE LENDEMAIN
48,5 millions d’électeurs inscrits et un Président qui est élu avec seulement 38¨% des électeurs inscrits.
La France a choisi un Président minoritaire dont on connait les qualités mais aussi les grandes faiblesses, hésitant, affaibli et jugé très sévèrement sur le bilan de son quinquennat.
Mais aussi un président qui a porté le Front National à son plus haut niveau : belle manœuvre pour se faire réélire. Mais cette victoire fut acquise non pas sur un programme mais sur la diabolisation de son opposante. Malgré cela, Marine LE PEN a quand même recueilli 13,3 millions de votes qui ont franchi le cap de dire « tout sauf MACRON » auxquels il faut ajouter les courageux 3 millions d’autres électeurs qui se sont déplacés pour déposer dans l’urne un bulletin blanc ou nul.
La manipulation des élites macroniennes a donc bien fonctionné pour gagner mais gagner ainsi est-ce la meilleure voie; la fin justifie-telle les moyens ? Certes la France s’est donnée un Président mais pas un chef d’État rassembleur avec un programme crédible.
La France éclatée a fait ainsi un saut dans l’inconnu.
Il appartient donc aux citoyens de sortir de leur apathie, de redonner consistance aux corps intermédiaires comme les partis politiques et les syndicats. C’est au peuple souverain qu’appartient le pouvoir pas à une minorité. C’est aussi au peuple en toutes circonstances qu’il appartient désormais de rappeler cela au Président et à son futur gouvernement.
Pour redevenir serein, optimiste et constructif il faudra que le peuple veille, milite et montre qu’il existe puisque c’est de lui qu’émane tout pouvoir.
Le miracle ne peut donc venir que d'une révolution du peuple français qui se lève pour se réapproprier le pouvoir démocratiquement mais résolument dans le cadre institutionnel faisant consensus faisant publier le vol des élections qu'il vient de subir.
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