LA DÉPENDANCE UN RISQUE À ASSURER : GOUVERNER, C'EST PRÉVOIR
2 MILLIONS DE FAMILLE CONCERNÉES
Quelle société nous est proposée : une société qui se penche sur le sexe des anges, sur l'art et la manière de procréer et qui oublie (le terme n'est pas assez fort parfois) que, suite à la perte d'autonomie, on enferme une personne, bientôt deux millions de personnes, dans des maisons EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou autres qui n'ont pas les moyens de les accueillir dans la dignité. Ces personnes ajoutent à leur souffrance celle de la maltraitance faute de moyens matériels et humains pour les soigner dignement.
Après l'échec de la belle tentative de Nicolas SARKOZY et de sa ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Roselyne Bachelot et alors que, déjà en 2011, on prévoyait 2 millions de personnes à prendre en charge, le dossier suite à la crise fut mis en sommeil puis carrément oublié.
"MACRON ne pense pas à nous" ont clamé, le 30 janvier 2018, 45 000 manifestants, personnels soignants et autres salariés, dans une détresse qu'elle partage avec les personnes dont elles s'occupent.
UNE ASSURANCE PERTE D'AUTONOMIE : LA CIGALE ET LA FOURMI
L'assurance perte de l'autonomie existe dans le secteur privé de l'assurance.
Il y a des citoyens prévoyant qui économisent et souscrivent une assurance pour éviter que lorsque survient cet accident de la vie qu'ils ne soient pas à la charge de leur famille et de la société.
Ces citoyens ne sont pas récompensés de leurs efforts et se trouvent pénaliser par rapport aux autres qui, par insouciance, ne font rien. Ceux-ci lorsqu'ils sont atteints par cette situation de dépendance comptent sur la société voire la famille pour leur prise en charge
Rien que cela créée une injustice flagrante : la fourmi paye pour la cigale !
Mais ce n'est qu'un petit aspect de ce dossier sociétal que nous suivons depuis 10 ans
http://www.olonnes.com/article-dependance-un-debat-auquel-on-n-echappera-pas-suite-78865912.html
UNE ASSURANCE OBLIGATOIRE POUR COUVRIR LE "CINQUIÈME RISQUE"?
Le "cinquième risque" c'est justement la perte d'autonomie.
L'assurance obligatoire n'est peut-être pas la meilleure solution.
En effet, on est obligé de constater que:
d'une part, le français n'est pas prévoyant....il y a même des milliers de chauffards qui roulent sans assurance et sans permis. Tout ce qui est préventif n’intéresse pas le français,
d'autre part, les prélèvements fiscaux et sociaux sont trop importants en France...une charge sociale en plus n'est pas envisageable "politiquement", et pourtant il s'agit de solidarité !
enfin, les organismes étatiques ou assimilés collecteurs de fonds publics sont mal gérés et deviennent vite des usines à gaz servies souvent par un personnel sous-qualifiés avec des statuts protecteurs parfois inadmissibles ...
Dans ce contexte, une nouvelle Caisse Nationale bénéficiant d'une cotisation nationale obligatoire ne résoudra pas le problème. Il y a d'autres solutions cumulables.
IL EXISTE DÉJÀ UNE CAISSE : la CAISSE NATIONALE DE SOLIDARITÉ POUR L'AUTONOMIE
Un budget COLOSSAL de 25,4 milliards d'euros
Les ressources de la caisse sont constituées par :
une contribution des régimes d'assurance maladie au titre de l'objectif national des dépenses de l'assurance maladie (ONDAM),
par la « contribution solidarité autonomie » (CSA) de 0,3 % sur les salaires et traitements,
une contribution additionnelle de 0,3 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placement,
par la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (CASA) de 0,3 % sur les revenus des retraités imposables,
ainsi que des contributions des caisses d’assurance vieillesse et par une fraction du prélèvement social sur les revenus du capital.
Le scandale fut déjà celui de la fameuse journée de solidarité où l’État a été piocher dans ces fonds affectés à l'autonomie : encore un détournement de fonds énoncé par les directeurs d'EHPAD !
IL EXISTE DES MOYENS SIMPLES RAPIDES À METTRE EN ŒUVRE :
UN SERVICE CIVIQUE OBLIGATOIRE...AVEC PARITÉ HOMME FEMME
On en parle, on le promet mais jamais on ne le voit malgré sa dimension solidaire, son faible coût et son impact social.
Celui-ci a de nombreux avantages :
- il met en application la solidarité intergénérationnelle,
- il est formateur : le jeune affecté au service est fiormé et cette formation peut aussi comprendre le permis de conduire et les formations aux premiers secours
- sa montée en puissance dans "l’incorporation " par contingents.
On pourrait ajouter que les condamnés à des peines de substitution comme les travaux d'intérêt général pourraient être affectés à cette mission.(sous certains conditions).
LE MAINTIEN À DOMICILE
Finir ses jours chez soi est une fin digne désirée par une majorité de français. Malheureusement, financièrement et physiquement , cela n’est souvent pas possible.
L'APA aide versée par le Conseil Départemental n'est attribuée que pour les besoins physiologiques de la personne en perte d'autonomie. Il reste à la charge de la personne en perte d'autonomie des frais médicaux, le coût d'un aidant ou d'une salariée qui doit la visiter régulièrement. Cette personne en perte d'autonomie doit être aidée pour pouvoir rester à son domicile :
- soulagée par une personne ou la collectivité qui peut la former, l'informer...
- entourée par des proches qui doivent être formés, informés et soutenus,
- prise en charge financièrement particulièrement pour l’adaptation du logement.(cela existe).
Le maintien à domicile de personnes en perte d'autonomie en plus de l'aspect humain a aussi l'avantage d'un coût moins élevé que celui du "placement" en établissement spécialisé.
A SUIVRE : SCANDALE ! ...