LE GOUVERNEMENT ET LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ONT ÉTÉ INCAPABLES D’ÉLABORER UN PLAN « PERTE D’AUTONOMIE LIÉE AU VIEILLISSEMENT »
La perte d’autonomie liée au vieillissement est le problème social français type dont les échéances sont sans cesse reportées.
Voilà des décennies que le problème est posé avec le phénomène social et démographique du vieillissement de la population. Les Présidents de la République passent et leurs promesses et les études, rapports,...s’empilent et sombrent dans l’oubli.
Décidément les personnes âgées, les retraités, n’ont pas la cote avec ceux qui nous gouvernent.
Alors, comment « se débarrasser » de ceux et celles qui ont atteint l’âge de la retraite après une vie de labeur, de dévouement à leur famille et qui ont droit à un repos bien mérité, le droit de se consacrer à d’autres activités : à leurs enfants, à leurs petits-enfants, aux autres en difficultés à travers les associations caritatives, culturelles... mais qu’advient-il de ces « anciens » quand surviennent des moments plus difficiles ?
Quand les handicaps de ces personnes se cumulent et que les besoins d’aides ne sont plus adaptés à leur état de santé : c’est le placement en EHPAD (Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) !
Or, le placement (mot affreux !) en EHPAD est un moyen matériel mais celui-ci a prouvé ses limites dramatiques sur le plan humain et financier. Cela a sauté à la figure de tous ceux et celles qui avaient un proche lors du premier confinement en mars 2020.
Plus jamais cela : on a soudain découvert la solitude de nombre de nos anciens. Ils ont été encore plus isolés, coupés des leurs. Les soignants face à cette solitude mal formés et mal payés ont été admirables.
Le million de familles (bientôt, ce sera 3 millions de familles) confronté à ce problème du « placement » d’un des leurs se souviennent douloureusement de cette séparation.
Cela a confirmé que l’EHPAD n’est pas la solution même si ce type d’établissement fleurit.
Ce que le français souhaite, c’est de terminer ses jours à son domicile : c’est le maintien à domicile qui est donc la voie à prioriser.
Cela passe par les aides matérielles pour aménager le logement et les aides « humaines » pour les soins et l’accompagnement. Cela existe déjà. Il y a certes besoin d’améliorations des conditions d’aides et que soit poussée en priorité la réflexion sur l’organisation à mettre en place.
LE REFUS DE CHOISIR L’ÉTUDE DU TRAITEMENT HUMAIN DU VIEILLISSEMENT
Le dossier du comment traiter humainement le problème est passé aux oubliettes mais bizarrement pas le dossier financier...les « départements » en savent quelque chose.
Sauf que l’on se retrouve maintenant avec les manipulations habituelles...le gouvernement profite de la loi de finances 2021 pour faire passer des « trucs », pour faire croire que le dossier suit son cours. Ainsi il conforte « sa caisse » dite CNSA (la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie ).
La CNSA : ce fut, dès sa création, une escroquerie, un détournement de fonds publics que nous avons dénoncé comme le firent aussi la Cour des Comptes et un rapport de 2015 de l’Assemblée Nationale :
http://www.handipole.org/IMG/pdf/rpt_CNSA_fev15.pdf
Puis la perte d’autonomie fut appelée « cinquième risque » et incorporée à la Sécurité Sociale SANS QUE SOIT IDENTIFIÉ COMMENT SERONT TRAITÉS LES PROBLÈMES HUMAINS : rôle de la famille, rôle de l’assurance privée, rôle et formation des soignants... et celui des aidants) et les problèmes de compétences : qui fera quoi ?
Le vieillissement, la maladie sont des problèmes humains et non des problèmes financiers traités technocratiquement !
Aujourd’hui, une nouvelle étape est annoncée (justement, suite à la loi de finances)
UN FINANCEMENT AVANT DE SAVOIR CE QUI DOIT ÊTRE FAIT POUR LA PROBLÉMATIQUE HUMAINE DU VIEILLISSEMENT : ENCORE UN PLUS POUR LA CSG, ENCORE UN PRÉLÈVEMENT SUR LES RETRAITES...
Là, on jongle avec les milliards d’euros ! Les euros des autres.
Conformément à la loi de finances, dans un avis rendu public ce lundi 22 mars, la CASA propose de mettre en place plusieurs mesures financières pour faire face au vieillissement de la population. Parmi celles-ci :
- une hausse de 0,28 point de CSG
- nouvelle journée solidarité,
- droits de successions augmentés,
- assurance privée obligatoire,
- ...
La CNSA ne manque pas d’idées et propositions qu’elle fait au Gouvernement, aux partenaires sociaux ( ?) pour collecter des recettes fiscales et sociales et faire les fonds de poche des contribuables sans dire pour quoi faire...si c’est pour multiplier les EHPAD, ce sera un nouveau scandale et une erreur sociale qui aboutira à dresser les générations les unes contre les autres au lieu de créer du lien social et intergénérationnel
On est bien en période électorale.
IL FAUT DIRE NON À DES PROPOSITIONS TECHNOCRATIQUES QUI PASSERONT EN DOUCE
Qu’on nous dise d’abord :
COMMENT TRAITER LES PERSONNES ATTEINTES DE HANDICAPS ET DÉPENDANTES EN PERTE D’AUTONOMIE ? COMMENT SERONT RÉPARTIS LES RÔLES DE TOUS LES ACTEURS ET CELUI DE LA FAMILLE EN PARTICULIER ?