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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 21:32

 

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DEPENDANCE : une nouvelle feuille de route...suite

 

LA DÉPENDANCE EST UN PROBLÈME MAJEUR DE NOTRE SOCIÉTÉ FRANÇAISE, pourquoi nos élus ne se mobilisent-ils pas pour résoudre ce problème ?

Le chômage, la dépendance des personnes âgées, la pauvreté, le logement, la justice, l’échec scolaire… sont des problèmes qui devraient mobiliser, accaparer nos élus. Ne jette-t-on en pâture aux citoyens par media interposés des sujets sociétaux secondaires, des faits divers qui occultent les vrais problèmes dont les français attendent la solution ? Cette forme d’intoxication devient intolérable. Il faut revenir à la mobilisation sur les vrais problèmes. Il faut que nos politiques concentrent leurs efforts sur l’essentiel. La dépendance est un de ces problèmes.

Nous avons développé deux volets sur le projet du gouvernement qui a été repoussé en 2015…voilà le troisième volet qui confirme que l’argent réservé à la dépendance est détourné de sa destination…où vont les fonds de la journée solidarité, de la contribution exceptionnelle de solidarité pour l’autonomie ?

C’est vrai, les familles qui vivent la dépendance d’un des leurs, les victimes ne descendent pas dans la rue…mais elles ne peuvent vivre que de promesses : le problème social de ce 5ième risque ( les 4 autres étant les risques maladie, accident du travail, vieillesse, famille) ne cessera pas d’être présent et de s’aggraver : la marche vers 2 millions de famille concernées est inéluctable.

 

DEPENDANCE : une nouvelle feuille de route...suite

PROJET GOUVERNEMENTAL 

Une réforme en deux volets à partir du début 2015

Contraintes budgétaires obligent, la loi d’orientation s’étalera sur la durée du reste du quinquennat et comprendra deux lois.

Réforme de l’APA : L'allocation personnalisée d'autonomie

La première loi, en vigueur à partir du 1er janvier 2015, inclut la réforme de l’Apa à domicile, l’adaptation de la société à l’avancée en âge, l’aide aux aidants.

La deuxième traitera de l’hébergement des personnesâgées en établissement et notamment de la réduction du reste à charge des résidents. (Aujourd’hui, le coût moyen d’un séjour en maison de retraite dépasse 1 850€ par mois (2 200€ en région parisienne) alors que la retraite moyenne s’élève à 1 256€). Le gouvernement entend à ce sujet "protéger les âgés des excès du marché", stipule la ministre. Les négociations avec les gestionnaires des maisons de retraite qui débuteront en février 2014, risquent donc d’être animées…

 

Pour financer son action, le gouvernement compte s’appuyer sur l’apport complémentaire de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa), qui sera intégralement consacrée à son objet à partir de 2015. Payée par les retraités imposables depuis avril 2013, la Casa doit rapporter 645 millions d’Euros par an à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui gère, entre autres, les fonds issus de la journée de solidarité (le fameux "lundi de Pentecôte"), soit 2,4 milliards d’Euros en 2012.

 

Mais en 2013 et 2014 la Casa va surtout servir à combler le trou du Fonds de Solidarité Vieillesse (FSV) dédié à la retraite et non à la perte d’autonomie. Cette décision a suscité la colère des organisations de retraités, et a conduit les députés à réaffecter, via un amendement législatif, 100 millions d'Euros au budget de la CNSA.

 

Cet argent sera donc utilisé dès 2014: 30 millions renforceront le fonds de restructuration pour l’aide à domicile qui aide depuis 2012 les services en difficultés; 70 millions seront fléchés vers les établissements accueillant des personnes âgées, y compris, pour la première fois, les foyers logements. Concrètement, le coût de la modernisation ou de la rénovation des établissements ne devrait pas être répercuté sur la facture acquittée par les résidents.

 

La question du financement

 

Au final, reste posée la question stratégique du financement de cette ambitieuse politique. Michèle Delaunay (Ministre déléguée qui a en charge les personnes âgées) assure que les mesures prévues par la première loi seront entièrement financées par la Casa. Mais ces millions d’euros supplémentaires suffiront-ils vraiment à couvrir les besoins?

 

Sinon, faudra-t-il étendre la journée de solidarité aux professions qui en sont aujourd’hui exemptées: les professions libérales, les artisans et les commerçants? Aligner la CSG des retraités sur celles des actifs? Taxer les successions et les donations? Recentrer l’Apa sur les personnes les plus fragiles? Mobiliser le patrimoine des personnes âgées concernées? Développer le recours aux assurances privées?

 

Ces trois dernières options, évoquées par l’ancienne majorité, avaient provoqué la levée de boucliers des organisations de retraités et des professionnels de l’aide au grand âge. En janvier 2013, au congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss), François Hollande a donné le ton: "Nous ne pourrons pas aller plus vite que ce que nos finances nous permettront de faire. Il y aura le partage entre la solidarité nécessaire parce que nous sommes un pays de cohésion sociale, et la responsabilité individuelle, indispensable. Parce qu’il faut qu’il y ait la participation de chacun à l’effort."

 

En 2010, la dépense publique au titre de la prise en charge de la perte d’autonomie était évaluée à 24 milliards d’Euros, dont 14 milliards pour le financement des soins (bien que cette somme englobe aussi des soins qui n’ont rien à voir avec la dépendance), 5,3 milliards au titre de l’Apa, et 2,2 milliards pour l’hébergement.

 

À ces montants, s’ajoutaient 10,4 milliards déboursés par les personnes âgées et leurs familles.

 

En 2011, 1,2 million de personnes percevaient l’Apa (60% à domicile et 40% en maisons de retraite). Selon l’Insee, la France devrait compter 2 millions de personnes en situation de perte d’autonomie en 2040.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 19:42

 

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C'est une satisfaction après de nombreuses désillusions, de promesses non tenues tandis que les difficultés des familles croissaient et que le nombre de personnes et de familles  touchées ne cesse aussi de s'élever : le projet du gouvernement prend forme.

Mais la dépendance liée au vieillissement ce n'est pas surtout pas l'affaire des politiques seuls mais aussi beaucoup et de manière primordiale celle de tous les français, de toutes les familles.  

 Nous devons donc vous informer, sensibiliser aux problèmes de la dépendance qui touche déjà plus d'un million de familles dont un membre est en situation de dépendance. La France devrait compter 2 millions de personnes en situation de perte d’autonomie en 2040. Ce sont prés de 2 millions de familles qui seront confrontées à des problèmes cruciaux, d'hébergement, de soins, de problèmes affectifs, de soutien financier d'un proche dépendant.   

Après  DEPENDANCE : une nouvelle feuille de route  voyons le deuxième volet du projet : 

 

Prévention de la perte d'autonomie, adaptation des logements

La loi s’articule autour de trois piliers "les trois A": anticipation, adaptation, accompagnement. Un programme extrêmement ambitieux.

L’anticipation passera par la prévention des pathologies chroniques pouvant déboucher sur la perte d’autonomie
. "C’est le moteur absolu de la loi. La perte d’autonomie n’est pas inévitable. Il existe des moyens de dépister les fragilités", explique Michèle Delaunay, la ministre déléguée à l’Autonomie et aux personnes âgées qui pilote ce dossier depuis l’été 2012. La loi formalisera le développement des gérontopoles, centres d’expertises qui font le lien entre la recherche fondamentale et appliquée, dans l’objectif de concevoir, notamment, des aides techniques adaptées aux personnes âgées.


D’ores et déjà, huit régions expérimentent les Parcours de soins des personnes âgées à risques de perte d’autonomie (Paerpa). Il s’agit, depuis septembre 2013, de l’Ile de France (Nord-Est de Paris), des Pays de la Loire (Mayenne), de Midi-Pyrénées (Hautes-Pyrénées), de la Lorraine (Grand Nancy) et du Centre (autour de Loches, Indre-et-Loire). Les trois expérimentations restantes débuteront en janvier 2014 dans le Nord Pas-de-Calais (Valenciennois-Quercitain), l’Aquitaine (autour de Bordeaux) et le Limousin (autour d’Ussel en Corrèze).

Le second volet traitera de l’adaptation de la société au vieillissement, vaste politique qui englobe le logement, l’urbanisme, les transports et l’accès des personnes âgées à leurs droits.

Jean-Marc Ayrault a annoncé des mesures visant à élargir l’offre de logements adaptés aux personnes vieillissantes et en particulier le développement et la rénovation des foyers logements. Ces structures bénéficieront d’un "forfait autonomie" pour mener des actions de prévention et d’animation en faveur de leurs résidents.

Les pouvoirs publics veulent également développer la Silver économie, filière industrielle reposant sur l’innovation technologique et la production d’équipements domotiques adaptés aux personnes âgées et abordables pour le plus grand nombre d’entre elles. Enfin, le troisième volet de la loi s’attaquera à un dossier très attendu par les seniors et leurs familles, celui de laccompagnement de la perte d’autonomie. Avec la refondation de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie APA et la mise en place de  droits nouveaux pour les aidants.

    Passé l'effet d'annonce, il faut attendre la concrétisation de ce dossier. La première phase de réalisation est prévue pour 2015.


 A suivre : nous aborderons le projet sous ses aspects financiers .

       

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 21:36

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DEPENDANCE liée au vieillissement : la loi d’adaptation de la société au vieillissement est lancée

Nous avions annoncé cette relance, voir  LA DEPENDANCE...ON EN REPARLE enfin !  

 

 

Réforme de l'Allocation Personnalisée d’Autonomie APA .

 Il faut savoir qu’il y a ,à ce jour, environ 1,4 million des bénéficiaires de l’APA…soit 1.4 millions de famille confrontées aux problèmes d’un proche dépendant suite au viellissement (le cinquième risque).

 

Le Premier ministre a officiellement ouvert le chantier de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, le 29 novembre à Paris.

Jean-Marc Ayrault a notamment annoncé l’engagement de "l’acte II" de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie versée par les Départements aux personnes âgées en grande fragilité.

La réforme de l’APA devra leur permettre d’avoir accès à davantage d’heures d’aide à domicile et réduire leur reste à charge. Par ailleurs, les aidants bénéficieront d’un soutien financier lorsqu’ils confieront leur proche à un accueil de jour ou à un hébergement temporaire. Dès 2014, 100 millions d’euros seront affectés au soutien des services à domicile et à la modernisation des établissements.

Cette loi d’orientation et de programmation – qui fixe les objectifs de l’État sur plusieurs années – va maintenant faire l’objet d’une concertation entre  l’État,  les partenaires sociaux et les élus impliqués dans l’aide au grand âge, les représentants des usagers ainsi que les professionnels des secteurs du logement, des transports et de la Silver économie.

La Silver économie est une filière qu’il s’agit d’organiser et de structurer en France, en regroupant toutes les entreprises agissant pour et/ou avec les personnes âgées

 

Le texte de loi devrait être voté avant la fin de l’année 2013 pour entrer en application le 1er janvier 2015

Nous allons donner dans nos prochaines parutions les suites du projet et les pistes pour son financement

 

   

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 18:08

 

 

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Il est des problèmes sociaux qui, pour toutes sortes de raison, ont la malchance de voir leur traitement sans cesse reporté. Il en est ainsi de la dépendance liée au vieillissement. Nous avons abordé le sujet  plus de 15 fois...beau projet de l'ancien Président de la République renvoyé après une concertation nationale  puis enterré pour cause de crise financière.

         DEPENDANCE : un débat sur la santé auquel on n'échappera pas...suite

    Il faut redire que ce cinquième risque qu'est cette dépendance touche plus d'un million de familles, que la diversité  des situations  ne va pas rendre la tâche des décideurs faciles et qu'enfin le financement sera très lourd et difficile à rendre "juste". On ne parlait plus que de la charge APA qui incombait aux Conseils Généraux,  de la CASA (Contribution Additionnelle  de Solidarité pour l'Autonomie) dont nous avions  fait état pour son caractère inique...et qui finit au moins pour partie dans les Caisses de L'Etat ou à une autre destination que celle qui fut annoncée ( comme le Fonds de Solidarité Vieillesse...un peu ..comme une certaine vignette auto !)...

 

Quelles que soient les options choisies, elles seront meilleures que ce qui se vit en 2013 dans une grande confusion, dans le désarroi des familles concernées...

 

Voilà l'annonce de la relance d'un projet :

 

 

"Le projet de loi sur la dépendance des personnes âgées sera présenté début 2014 mais le texte entrera en vigueur le 1er janvier 2015, a annoncé Jean-Marc Ayrault lundi 14 octobre. Un premier train de mesures sera consacré au maintien à domicile, un second à l’accueil en maison de retraite.

 

"Il faut lutter contre cette image négative qui ferait du vieillissement un synonyme de charge et d’isolement. L’allongement de notre espérance de vie doit être vécu pour ce qu’il est vraiment: une chance pour chacun et un progrès pour notre civilisation", a affirmé lundi 14 octobre 2013 Jean-Marc Ayrault, en présentant le calendrier de la future loi pour l’adaptation de la société au vieillissement.

 

Ce "grand projet de société" sera décliné dans une loi d’orientation et de programmation votée, comme prévu, avant la fin 2014. Ce chantier sera mené par Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux personnes âgées, en lien avec Marisol Touraine, sa ministre de tutelle. Dans son intervention, le premier ministre n’a pas donné d’éléments sur le financement de cette réforme.

 

Favoriser le maintien à domicile

 

Le projet sera conduit en deux étapes, réparties sur la durée du quinquennat. Dans un premier temps et après une concertation lancée en novembre, le gouvernement engagera des mesures visant à favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, via une amélioration de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). L’objectif est de diminuer le coût pour les familles, tout en assurant un meilleur soutien des aidants

 

Améliorer l'accueil dans les établissements

 

Dans un second temps, l’effort sera mis sur l’accueil dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Avec, là encore, une volonté de diminuer les coûts pour les résidents.

 

"Je sais que c’est une préoccupation majeure des personnes concernées et de leur famille. Avec un reste à charge moyen en établissement supérieur au niveau moyen des retraites, l’entrée en établissement est une charge très lourde pour les familles", a déploré Jean-Marc Ayrault.

 

Mais cette loi ne comportera pas qu’un volet financier. L’ambition est de présenter une loi globale d’adaptation de la société au vieillissement, afin de redéfinir les politiques publiques dans le domaine du logement, de l’urbanisme, des transports. Le texte devrait aussi inclure des mesures pour favoriser les droits des personnes âgées, tout en luttant contre les discriminations.

 

Si le calendrier est respecté, la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA) pourra être pleinement affectée aux personnes âgées en 2015. Depuis avril 2013, cette contribution est payée par les retraités, à l’exception des plus modestes, à hauteur de 0,3% de leurs pensions. Pour la deuxième année consécutive, cette taxe ne sera pas intégralement dédiée en 2014 à la perte d’autonomie, la loi préparée par le gouvernement n’étant pas encore entrée en vigueur.

 

Ce qui ulcère le secteur associatif qui dénonce le "détournement" de ces fonds, en principe destinés aux personnes âgées."

Souhaitons pour le nouveau projet : justice, équité, l'expression de la solidarité intergénérationnelle, la reconnaissance de la responsabilité familiale et l'obligation souple de se garantir contre ce risque...réussir à combiner tous ces paramètres et certainement bien d'autres et les exigences de l'économie ne sera pas tâche aisée pour satisfaire cette promesse présidentielle et cette urgence sociale.  

 

 

 

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 13:52

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Cette journée est tout sauf de "solidarité" car ce geste de solidarité forcée n'est "imposée" qu'aux travailleurs salariés !...même les députés en sont exempts !

Donc, à ce titre, il n'y a que les salariés qui ont le droit d'être solidaires avec les personnes handicapées et les personnes en perte d'autonomie. De plus, l'Etat n'a pas respecté son affectation aux personnes et institutions destinataires : établissements EPHAD, personnes en perte d'autonomie...

 

Comme nous l'avons écrit des doutes trés sérieux ont été émis sur l'affectation de ces fonds de solidarité.

Dans un premier temps, la Ministre "compétente" Michèle DELAUNAY  a expliqué que tous les fonds collectés ainsi ont été effectivement affectés aux deux catégories de personnes et établissements concernés ...encore un mensonge à la CAHUZAC et à la face de tous les français...la Ministre s'est rattrapée..." Il est vrai que tout n’est pas dépensé, sur les 2,4 milliards collectés chaque année, ou plutôt sur l’ensemble du budget annuel de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, qui est de 20 milliards, mais ces euros tombent dans une réserve."(interview au parisien).

  Quel est le montant de cette réserve et pourquoi une réserve alors que les besoins sont énormes ?

 

La Ministre pour rassurer garantit à l'avenir la bonne affectation de cet impôt/taxe  injustement réparti. Il faut aussi rappeler que le 0.3 % prélevé sur les retraites depuis le 1er avril 2013 a aussi la même affectation rendant les retraités aussi "solidaires".

voir : DEPENDANCE : la charrue avant les boeufs, il faut un projet national pour la dépendance avant de créer de nouveaux impôts pour le financement de la dépendance 

  

 

voir ci-dessous le résumé de cette histoire triste parue dans les « Dernières Nouvelles d’Alsace » de ce jour, lundi de Pentecôte 2013

« Depuis sa création il y a dix ans, la Journée de solidarité, initialement fixée au lundi de Pentecôte, a rapporté 18,6 milliards d’euros pour l’aide aux personnes âgées et handicapées. 

C’était il y a dix ans. En août 2003, 15 000 personnes âgées décédaient à cause de la canicule. Pour répondre à ce scandale sanitaire, le gouvernement créait la Journée de solidarité afin de financer l’aide aux personnes en perte d’autonomie, qu’elles soient âgées ou handicapées.

Comment ça marche ?

L’idée était de supprimer un jour férié par an. Fixée initialement au lundi de Pentecôte, cette journée de solidarité est depuis 2008 à géométrie variable. Certaines entreprises suppriment un jour de congé ou de RTT, d’autres l’offrent à leurs salariés.

En échange de cette journée travaillée mais non payée, les employeurs — publics et privés — versent une contribution de 0,3 % de leur masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Combien ça rapporte ?

En 2012, la Journée de solidarité a rapporté 2,39 milliards d’euros. C’est un peu plus qu’en 2011 (2,33 milliards d’euros). Crise oblige, les revenus de 2013 s’annoncent moins importants. Entre 2004 et 2012, la Journée de solidarité a rapporté au total 18,6 milliards d’euros.

Comment est dépensé l’argent ?

 

La loi affecte 60 % de la contribution (1,434 milliard d’euros en 2012) aux personnes âgées et 40 % (956 millions) aux handicapés.

L’argent se répartit en trois postes : un versement aux conseils généraux pour financer l’Aide personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap ; une enveloppe pour les établissements et services médico-sociaux et enfin un investissement dans la modernisation des établissements pour personnes âgées et handicapées.

Concrètement, cela se traduit par le recrutement de personnels en maisons de retraites ou en structures spécialisées, le financement d’heures d’aide à domicile, l’aide à la modernisation ou à la reconstruction de maisons de retraites ou d’instituts spécialisés pour personnes handicapées, ou encore le renforcement de la professionnalisation des services d’aide à domicile.

D’autres recettes sont nécessaires

Mais les recettes de la Journée de solidarité sont loin d’être suffisantes. Depuis le 1er avril 2013, les retraités assujettis à l’impôt sur le revenu mettent aussi la main au portefeuille. Ils acquittent la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), à hauteur de 0,3 % de leur pension.

Les professions libérales et les artisans vont-ils s’y mettre ? Michèle Delaunay, la ministre délégué aux Personnes âgées, n’est « pas défavorable » à l’extension de la Journée de solidarité. « Le vieillissement et le risque de perte d’autonomie sont universels », argumente-t-elle. Mais « rien n’est décidé ni arbitré en la matière".

    

 

 

 

 

 

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 21:52

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Les premières esquisses d’un projet nouveau (dans le JDD du 25 janvier 2013 et Le Figaro du 11 mars 2013)

« Coup d'envoi pour la réforme de la dépendance. Alors qu'ils patientent depuis deux mois au fond des tiroirs dans l'attente d'une place à l'agenda du premier ministre, les trois rapports qui doivent lancer ce grand chantier de la présidence Hollande sont présentés aujourd'hui. Avec, en ligne de mire, l'objectif fixé par le président que la réforme soit bouclée «d'ici à la fin de l'année».

Aucun des trois rapports dévoilés aujourd'hui ne devrait révolutionner le sujet. La majorité précédente avait largement défriché le dossier, dans l'optique d'une grande réforme, finalement avortée faute de temps et d'argent. Ainsi, la «maison départementale de l'autonomie» que doit proposer Luc Broussy, un des trois rapporteurs missionnés par la ministre des Personnes âgées Michèle Delaunay, ne diffère guère du «guichet unique» proposé en 2011 par Roselyne Bachelot, alors ministre des Solidarités. Les deux projets visent en tous les cas à offrir un seul interlocuteur aux personnes dépendantes. Bien utile: pour l'instant, le secteur des aides «est un foutoir sans nom», résume Luc Broussy.

Alléger le fardeau des familles

Réorganiser est certes nécessaire, mais l'objectif de la réforme est aussi d'alléger le fardeau financier des familles (voir ci-dessous)qui doivent payer une maison de retraite pour leur aîné ou faire appel à des aides à domicile. Elles doivent pour cela débourser de leur poche entre 1857 euros et 2200 euros en moyenne, selon des études récentes. Pour adoucir la facture, le gouvernement envisage d'encadrer les tarifs des maisons de retraite. Et, d'autre part, de doubler le plafond de l'aide personnelle à l'autonomie (APA), principal dispositif financier en faveur des personnes dépendantes. Une promesse du candidat François Hollande, qui voulait d'ailleurs aussi adapter 80.000 logements par an aux personnes dépendantes.

Maintenant président, François Hollande s'est gardé de promettre des milliards pour financer sa réforme. «Nous ne pouvons pas aller plus vite que ce que nos finances nous le permettent», a-t-il prévenu fin janvier, en expliquant qu'il faudrait «étaler l'effort sur l'ensemble du quinquennat». De quelles ressources dispose-t-il? Aucun des trois rapports du jour n'aborde la question. Une taxe de 0,3 % sur les pensions des retraités soumis à la CSG à taux plein, promise au financement de la réforme, a bien été instaurée dans le budget de la Sécu 2013. Appliquée à partir du 1er avril prochain, elle est censée rapporter 600 millions d'euros en année pleine. Mais elle sert pour l'instant à financer le minimum vieillesse.  VOIR : lien DEPENDANCE : la charrue avant les boeufs, il faut un projet national pour la dépendance avant de créer de nouveaux impôts pour le financement de la dépendance        Cette taxe sera-t-elle vraiment redirigée vers la dépendance en 2014? Réponse en septembre, lors de la présentation du futur budget de la Sécu.

Ces 600 millions ne seront pas suffisants à long terme pour combler les besoins croissants des personnes âgées dépendantes. À cause du vieillissement démographique, la facture échouant au secteur public s'alourdira d'environ 2,5 milliards d'euros d'ici à 2025, selon des projections réalisées en 2011. Les départements vont particulièrement souffrir, car c'est l'APA, dont ils sont les principaux financeurs, qui va surtout prendre du poids. Ce dispositif, qui coûte déjà 5 milliards d'euros, devrait engloutir entre 500 millions et 1 milliard d'euros supplémentaires d'ici à 2020.

Bref, l'État ne pourra pas assumer, seul, le coût de la réforme. Une place devra être faite aux assurances privées. Michèle Delaunay l'a d'ailleurs reconnu récemment dans une interview au Monde: «La solidarité nationale doit jouer, mais aussi la responsabilité individuelle. Il est temps pour la génération qui est la mienne de mesurer que la vieillesse va durer trente ans, voire davantage et qu'il n'est pas illégitime qu'elle doive anticiper pour elle-même cette période de la vie». Un virage à 180 degrés pour les socialistes, qui étaient contre l'intervention du secteur privé lorsque Nicolas Sarkozy en avait évoqué la possibilité en 2011. Maintenant qu'ils sont au pouvoir, la réalité des finances publiques les force à s'adapter. »

Pour les échos des enjeux financiers énormes :

C'est un énorme enjeu de société alors que d'ici à 2035, 1 Français sur 3 aura plus de 65 ans. Aujourd'hui, la prise en charge des personnes âgées dépendantes coûte déjà 22 milliards d'euros par an à l'Etat, à la Sécurité sociale et aux départements. Ce coût va croissant avec le vieillissement de la population et pourrait atteindre 30 milliards d'euros par an à l'horizon 2025, selon des estimations établies en 2007 par le Centre d'analyse stratégique (CAS). Les ménages y consacrent de leur côté plus de 10 milliards d'euros, directement ou par le biais des assurances qu'ils ont souscrites.

Le financement de cette réforme reposera, a indiqué François Hollande, sur « le partage entre la solidarité nécessaire, parce que nous sommes un pays de cohésion sociale et la responsabilité individuelle, personnelle, indispensable, parce qu'il faut qu'il y ait la participation de chacun à l'effort ». Il a également prévenu qu'au vu de l' « état difficile » des finances publiques, la réforme « ne se fera pas en un seul jour » et nécessitera d'étaler l'effort « sur l'ensemble du quinquennat »

  Une prudence dont il faudra profiter pour mettre au point un projet simple à mettre en oeuvre qui conforterait le rôle dévolu aux familles et à la solidarité intergénérationnelle...on en reparlera

 

 

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 21:49

 

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 déjà revoir :

DEPENDANCE : la charrue avant les boeufs, il faut un projet national pour la dépendance avant de créer de nouveaux impôts pour le financement de la dépendance

 

LA DEPENDANCE, ON EN REPARLE ENFIN ! mais en parler est insuffisant

La crise, les élections avaient enterré un des grands chantiers de la précédente mandature. : le traitement de la dépendance. 

Mais le problème, lui, demeurait et demeure toujours tandis que s’aggrave la situation d’un million de familles françaises qui, en leur sein, ont à faire face aux problèmes d’un proche dépendant.Cette situation a un caractère d'urgence et de gravité qui aurait du faire qu'elle soit traitée, par exemple, avant le "mariage pour tous" .

 

Le Président HOLLANDE avait promis de reprendre le dossier. Une première relance a été faite en janvier 2013…puis les 3 rapports demandés et attendus arrivent. Il n’y a pas encore de projet (pas avant 2014 !).

Mais si l’on en croît les informations distillées : le dossier est rouvert mais à minima.

Reprenons les conclusions du passé ainsi exprimées par la responsable des projets lors de la précédente mandature, Marie-Anne Montchamp: « l'idée de créer une cinquième branche de la Sécurité sociale pour financer la dépendance ne marche pas » et "ce sujet sensible doit reposer sur un partage des responsabilités entre l'État et chaque citoyen ». Il aurait mieux valu dire sur chaque famille et non chaque citoyen. En effet, déresponsabiliser à nouveau la famille sur un tel sujet c’est encore accentuer le recul de la place de la famille comme cellule de base de notre société. Il faut avant tout soutenir la solidarité du coeur qu'est la solidarité au sein de la famille.

Enlever cette responsabilité à la famille, c’est déshumaniser le traitement de la dépendance, c’est faire passer les aspects financiers de la dépendance avant ses aspects humains : qui mieux que la famille soutenue par la solidarité nationale peut assumer le traitement de la dépendance ?

Ne laissons pas la technocratie et les politiciens régler ce problème au niveau national : c’est notre problème à nous tous et il doit être traité par du sur mesure et par la reconnaissance du rôle de l’entourage et de la famille dans le traitement de la dépendance.

À suivre les premières esquisses d’un projet nouveau

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 21:26

 

 

« Table ronde au sujet des maisons de retraite » du samedi 12 janvier 2013

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 Elus, professionnels responsables dans ce domaine face au public

 

 

 Madame Thérèse DAVESNE qui a pris l’initiative de cette rencontre peut être satisfaite de cette prestation même si tous les thème liés aux  "maisons de retraite"  n’ont pu être abordés.

Soulignons la présence de Madame Marie-Claire BRUNO qui a eu l’expérience de la vie en maison de retraite comme infirmière puis directrice. Dans son livre qui, comme elle l’écrit, « est un cri » : « seuls le RESPECT et l’AMOUR sont la clé du bonheur de nos aînés ».

Des structures nombreuses accompagnent ce phénomène social complexe qui découle du vieillissement de la population dont principalement la dépendance.

La plus importante est le CLIC et ses 13 délégations : Centre Local d’Information et de Coordination : www.vendee-senior.fr. Son fonctionnement est assumé par le soutien du Conseil Général qui était représenté par Monsieur Gérard FAUGERON  Vice-Président du Conseil Général. Il est vrai que le Conseil Général joue un grand rôle avec l’Agence Régionale de Santé dans toutes les grandes décisions concernant les établissements d’accueil sous toutes leurs formes ainsi que la gestion de l’ADPA, Aide Départementale  Personnalisée d’Autonomie.

Plusieurs constats ont été faits :

-          au Pays des Olonnes (au sens large) il y a 1400 demandes d’entrée en maison de retraite en instance. Les structures d’accueil sont de plus en plus nombreuses mais ne suffisent pas pour répondre à tous les besoins,

-          l’attractivité du littoral atlantique fait que nombre de retraités viennent s’y installer rendant plus aigu le problème de l’accueil,

-          les coûts générés par l‘entrée en maison de retraite ne peuvent souvent pas être supportés totalement par les personnes âgées elles-mêmes. Il faut qu’elles aient recours à leurs familles et ce n’est pas chose innée. Allusion a été faite au dossier d’actualité de l’expulsion d’un dame de 94 ans (voir : UNE DAME DE 94 ANS EXPULSEE, UNE FILLETTE AUSSI EXPULSEE...

-          le maintien à domicile reste une solution surtout avec un accompagnement adapté,

-          des structures nouvelles se mettent en place comme les MAIA : maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer, les familles d’accueil…

-          Quant au qualitatif des prestations dans les maisons de retraite il n’y a pas de jugement de valeur global et définitif. Il est noté les difficultés de recrutement du personnel surtout les aides-soignantes. La fonction mériterait d’être valorisée...

En conclusion, une soirée où chacun a pu repartir sensibilisé par l’amplitude des problèmes que posent effectivement le traitement des personnes qui quittent la vie active pour entrer dans ce monde du 3ème et du 4ème âge, voire de la dépendance.

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