ELU et COMPETENT : est-ce possible ?
Aujourd’hui, dans les circonstances actuelles, en Pays Olonnais et ailleurs, nous devons répondre NON
Pourquoi ? NON
Elu, il faut être lucide : la reconnaissance que le citoyen fait à un de ses concitoyens en lui offrant sa voix est un honneur.
Mais si l’heureux élu s’arrête à cela, à ce terme « honneur », il bascule vite dans l’orgueil de la fonction…or, le port de l’écharpe tricolore se mérite chaque jour ou si l’élu pense et agit autrement, il faut qu’il démissionne.
Le jour de son élection, l’élu doit donc oublier l’honneur qui lui est fait pour passer de l’orgueil à la modestie et au travail au service de l’intérêt général et au-dessus des intérêts
particuliers.
ELU et MODESTE
Face à ses concitoyens, l’élu se doit de les écouter, c’est un début mais surtout il doit les entendre et être à leur service.
Face aux projets, l’élu doit être plus que modeste aussi. En effet, chaque projet, chaque décision exige une compétence nouvelle pour décider en toute connaissance de cause du bien-fondé de la
décision qu’il va prendre. Et ce n’est pas chose aisée.
Ainsi, prenons notre environnement du Pays des Olonnes :
Nouvelle station d’épuration et usine de compostage (investissement de 48 millions d’euros) : quels élus ont pu avoir toutes les
connaissances pour éviter certaines erreurs qui coûtent cher et que les citoyens payeront des années durant ?
Usine de Traitement Mécano Biologique du TAFFENEAU : quel élu responsable peut-il se targuer d’avoir les connaissances suffisantes pour
décider du bien-fondé de cet investissement projeté (25 millions d’euros, on ne sait plus le coût total de l’opération !) et mesurer ses conséquences sur la santé de ses concitoyens, sur sa
rentabilité, sur l’environnement… ?
à Château d’Olonne, travaux Rue Georges Clemenceau, Salle culturelle GARGOMOELLE, Salle des Sports : quel est l’élu qui a eu toutes les
capacités pour faire les bons choix, pour suivre le chantier, pour dialoguer sans cesse avec entreprises, riverains… ?
les Atlantes : quels sont les élus qui avaient toutes compétences pour mener à bien un tel projet aussi spécifique et emblématique. Cette
réalisation qui, pour tout professionnel s’avérait dès sa conception ingérable, en 2008, a du être reprise en gestion par la Municipalité Sablaise : comment le projet a-t-il pu être mené à
terme dans une formule ingérable ? Qui a pu conseiller aussi mal les élus ?
mise en réseau des bibliothèques municipales…
aujourd’hui : le village d’entreprises nautiques qui s’accouche dans la douleur (dossier CCO), la réimplantation d’une nouvelle Grande
Surface (Super U de la Chaume)…
nos lotissements communaux : les élus responsables n’ont pas su ou pu assumer un suivi garantissant toutes les conformités aux projets
présentés…et ont-ils toutes capacités pour décider de la conception architecturale, de la situation géographique de ces ensembles immobiliers ?
…la liste pourrait être très, très longue et touche tous les secteurs de l’activité culturelle, scientifique, sociale, économique, sanitaire… :
L’élu doit-il ou peut-il tout savoir : des conséquences de
l’augmentation du temps de travail d’une heure par mois d’un employé municipal…jusqu’aux composantes et au bien-fondé d’un investissement de 50 millions d’euros comme la station d’épuration…quel
élu omniscient peut-il se targuer d’avoir toujours toutes les compétences pour décider ?
Quant nous observons les élus autour de la Table du Conseil Municipal de Château d’Olonne ou du Conseil Communautaire (CCO), nous nous posons la question : sommes-nous les seuls à AVOIR des
DOUTES sur les projets présentés et sur leur réalisation ? Pascal ne voulant pas dire : « je ne sais», dit : « que sais-je ? » : nous élus devrions être inspirés de cette attitude du
doute nécessaire.
Puisque, nous, élus, ne savons pas tout et devons cependant décider : comment bien décider ?
Il faut que les élus soient entourés des compétences suffisantes pour rester objectifs et honnêtes par
rapport aux projets, par rapport aux prestataires qui les réaliseront, par rapport à ceux qui les contrôleront ?
C’est donc entouré de ces compétences, jouissant d’une totale indépendance que l’élu peut décider ; à défaut, les projets sont voués à des échecs fracassants que les contribuables payeront,
l’élu étant irresponsable de ses décisions par définition et les pouvoirs de la tutelle administrative ne s’exerçant plus.
Aujourd’hui à la question « les élus en terre olonnaise sont-ils compétents et entourés des compétences suffisantes ?» : nous répondrons donc NON
malgré la bonne volonté de certains élus honnêtes vis-à-vis d’eux-mêmes et du mandat que le peuple leur a confié (mais en la matière la bonne volonté ne suffit pas) et cela il faut que les
citoyens le sachent.
Alors : incompétence et irresponsabilité des élus, cumul de mandats dans lesquels les élus diluent leur temps sans voir les dossiers à fond…il faut changer les méthodes de gouvernance en
terre olonnaise, il faut donner aux élus les moyens techniques et financiers de s’adjoindre les compétences qu’ils ne possèdent pas.
Ce constat au Pays des Olonnes s’applique hélas aux élus de nombreuses collectivités territoriales et en période de crise économique et de réflexion sur le mille feuilles des collectivités
territoriales, il faut oser réformer.
Il est grand temps de revoir les procédures de gestion de nos collectivités et d'empêcher les élus qui seront toujours d’une compétence très relative de prendre de mauvaises décisions et de se
laisser entraîner volontairement ou involontairement par de mauvais Conseils qui ne sont pas les payeurs.