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25 avril 2023 2 25 /04 /avril /2023 18:23
GILETS JAUNES : LES SYNDICATS... ABSENTS !  RETRAITES...PRÉSENTS

GILETS JAUNES : LES SYNDICATS... ABSENTS ! RETRAITES...PRÉSENTS

 

 

 

 

POURQUOI NOUS AVONS TOUT INTÉRÊT À AVOIR DES CORPS INTERMÉDIAIRES EN BONNE SANTÉ

 

Il était un temps où l’utopie pouvait encore faire rêver : le chef du village rassemblait ses concitoyens sur la place principale pour une assemblée du peuple qui allait prendre les grandes décisions, élire et réélire son chef, abolir l’esclavage...C’était le principe de la démocratie directe qui a pu aussi régir les nombreuses civilisations du type tribal.

Pour le monde occidental, c’est la démocratie athénienne qui est réputée être l’ancêtre des démocraties modernes : les décisions sont prises par le peuple et l’agora devient le centre politique de la cité. Mais le mode de démocratie athénienne a vite atteint ses limites avec la croissance d’Athènes. Naissent des structures institutionnelles qui éloignèrent des membres de la cité du pouvoir de décision : entre le peuple et ses dirigeants se sont installées les structures qui mirent fin à la démocratie directe.

Ces « structures intermédiaires » se révèlent incontournables dans les vraies démocraties modernes : partis politiques, syndicats, associations, organisations professionnelles...qu’on nomme les CORPS INTERMÉDIAIRES.

Voir :

https://www.olonnes.com/2023/01/la-participation-au-pouvoir-des-corps-intermediaires-syndicats-et-partis-politiques-necessaire-et-incontournable.html

 

LA CRISE DE LA RÉFORME DES RETRAITES RÉVÈLE LE RÔLE INCONTOURNABLE DES CORPS INTERMÉDIAIRES : PARTIS ET SYNDICATS

 

GILETS JAUNES ET CORPS INTERMÉDIAIRES : DEUX MONDES SÉPARÉS

Sous le premier mandat 2017/2022 du Président MACRON, il y eut une tentative du peuple français de ses faire entendre directement : ce fut la crise des Gilets Jaunes.

Nous étions dans une situation prérévolutionnaire improvisée, spontanée :

  • Le nouveau pouvoir était concentré dans les mains du Président MACRON,
  • La campagne électorale avait révélé la soif de changement du peuple français qui ne croyait plus les partis et les hommes politiques, les syndicats représentatifs ne faisaient plus recette...

Il ne restait plus face à face que le Président face au peuple manifestant mais inorganisé.

Or, le Président MACRON a pu désamorcer la crise parce que, justement, Gilets Jaunes et Syndicats se sont ignorés…les revendications des Gilets jaunes étaient, au départ, fiscales puis elles sont devenues plus politiques...donc pas de place pour l’action Syndicale

La situation serait devenue révolutionnaire si les extrémistes avaient réussi à se structurer et à phagocyter le mouvement populaire.

 

CRISE DE LA RÉFORME DES RETRAITES : RÔLE PRIMORDIAL DES SYNDICATS

Les Syndicats ont bien appris la leçon des gilets jaunes et ils ont donc pris les commandes de la contestation dans la rue et maintenu la pression.

Le thème des retraités était bien dans leurs compétences et ils avant des troupes à mobiliser.

Le système de gestion centralisé du Président MACRON est contesté dans l’opinion. Mal élu et affaibli, il a du plomb dans l’aile dans l’opinion qui a refusé au Président en 2022 une majorité au Parlement.

Les conditions sont donc remplies pour que les syndicats « corps intermédiaires » puissent agir avec le soutien populaire.

Il fait aussi mettre à l’actif des syndicats le fait qu’ils ont été efficaces dans la mobilisation, et exemplaires dans le maintien de l’ordre lors des rassemblements

La conclusion est claire : les Syndicats en France demeurent incontournables. Ils ont un rôle à jouer, des responsabilités à assumer. C'est un réel contre-pouvoir.

Le président MACRON a beaucoup agi pour mettre de côté syndicats, ordres, partis politiques...avec ses comités consultatifs conventions citoyennes sur le climat, sur la réforme de l’État...

Les Syndicats viennent de lui rappeler que même s’ils ne sont plus très représentatifs ils sont incontournables et savent être responsables et proposant.

 

Le Président MACRON est donc aujourd'hui condamné à devoir admettre qu’il ne peut continuer à ignorer les corps intermédiaires comme les syndicats : le mépris là aussi n’est plus de mise. C'est même reconnu par la Constitution.

 

 

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