L’EAU EST DEVENUE UN MARCHÉ JUTEUX...MAIS NE PAS OUBLIER QUE C’EST LE CONSOMMATEUR QUI BOIT ET QUI PAYE !
IL FAUT RAPPELER QUE LA FRANCE NE MANQUE PAS D’EAU
Selon les chiffres du Ministère de la Transition Écologique
- Eau consommée : le volume annuel d'eau consommée est estimé à 4,1 milliards de m3
- Eau prélevée : 28 milliards de m 3
- Consommation annuelle d’eau potable par habitant : 64 m3
Déduction simple : la ressource est suffisante, la gestion de la ressource est mauvaise depuis des décennies
Il faut démonter la mécanique qui donne ce piteux résultat.
L’EAU ET LE GROUPE VEOLIA : UN BIEN COMMUN MAL GÉRÉ ET UNE ENTREPRISE QUI DOIT VIVRE DANS UNE ÉCONOMIE ATYPIQUE
Nous sommes très étonnés d’apprendre qu’on peut changer des compteurs d’eau en parfait état de fonctionnement qu’ils marchent ou qu’ils ne marchent pas ! C’est pourtant ce qui nous a été annoncé.
Pour le territoire des Sables d’Olonne, VEOLIA est le délégataire du Service Public de l’EAU pour le compte du Syndicat mixte VENDÉE EAU (https://www.vendee-eau.fr/ ) qui gère l’eau quasiment de la totalité des communes de la Vendée.
Le rôle statutaire de Vendée Eau est clair comme de l’eau de roche :
« Vendée Eau est le service public de l’eau en Vendée. Vendée Eau est en charge de la protection et du captage de l’eau brute et de la production et de la distribution de l’eau potable pour les 19 communautés de communes et d’agglomération de Vendée (sur 19 !) ainsi que l’Ile d’Yeu. Vendée Eau exercera également, à compter du 1er avril 2023, la compétence assainissement collectif pour une partie du territoire vendéen. »
Il ne pleut pas la même quantité d’eau au Nord; au Sud; à l’Est et à l’Ouest de la Vendée donc l’idée de mutualiser l’eau au sein d’un département est très positive (nous le répétons) mais à deux conditions essentielles :
- Que les partenaires dits « délégataires » des collectivités que ce soit VEOLIA, SAUR,...ou toute autre société soient des prestataires irréprochables,
- Que les élus puissent exercer efficacement et impartialement leurs droits et devoirs du contrôle du respect des clauses des contrats de délégation de Service Public par leurs délégataires
Or, nous avons tous maintenant acquis la certitude que ces obligations ne peuvent être parfaitement exercées...d’où les scandales dénoncés publiquement !
Le scandale passe...les problèmes demeurent.
De plus, la position dominante de certains groupes internationaux ouvre la porte à des abus dans l’exécution de leurs obligations vis à vis de leurs donneurs d’ordres que sont contractuellement les collectivités territoriales.
Il est bon qu’il y ait en France de grandes entreprises comme VEOLIA pour rayonner à l’étranger mais il est très pernicieux que ces puissantes sociétés puissent en toute impunité avoir des positions dominantes et en abuser sur le territoire français.
Or, les délégataires quand ils usent et abusent de leurs pouvoirs dominants sur les élus, c’est au détriment de l’intérêt général et particulièrement de celui des consommateurs que nous sommes tous. C’est un fait acquis et dénoncé.
L’EAU : UN GROS MARCHÉ ET DES ENJEUX SOCIAUX ET ÉCONOMIQUES TRÈS IMPORTANTS
L’exploitation du secteur, au sens large, en France, est un marché « très juteux » qui est estimé à 16 milliards d’euros (voir document Cour des comptes 2023).
...pour un produit qui a la valeur zéro...l’eau est un bien commun ! Vous pouvez prélever un verre d’eau à une source...elle ne vous coûtera rien !
On comprend que le donneur d’ordres (les élus) n’est pas armé pour lutter contre toutes les tentations que cette manne génère.
Au final, le grand perdant, maintenant, c’est le consommateur à deux titres :
- Il est oui! ...plumé : « la facture d’eau est imbuvable » et il garde le droit de se taire,
- Il est victime de la pénurie d’eau faute d’investissements nécessaires non réalisés alors qu’il existe la matière première et les moyens financiers de faire face mais que ces moyens sont subtilisés?
À SUIVRE:
DAVID CONTRE GOLIATH