ÉDUCATION POUR UNE JEUNESSE À LA DÉRIVE
Les juges seront les premiers à vous le dire.
Depuis des années, les juges spécialisés, les juges pour enfants et les institutions compétentes ont en face d’eux des enfants en détresse : maltraités, père absent, violent, mère débordée, famille inexistante, déscolarisés, ...
Ces enfants, même s’ils ont appris à ne pas le dire, sont des enfants désespérés et comme l’écrit un neuropsychiatre ! ils ne sont pas « tutorisés »...« la famille ne les intègre pas et la société non plus. »
« La solution n’est pas dans la répression de ces enfants décivilisés, elle est dans l’éducation et dans la culture précoce...il faut augmenter les métiers de la petite enfance et améliorer la formation afin de civiliser les petits »
LE MOT EST LÂCHÉ...« ÉDUCATION »
Le problème des jeunes, ces dernières années, a été aggravé par divers facteurs rendant très complexe le traitement du mal dont souffre une certaine jeunesse des banlieues :
- l’abandon de quartiers entiers qu’on appelle "zones de non droit" avec une population de jeunes qu’il faut reprendre en main même très jeunes dans des quartiers à apaiser. Par contre, sur ce terreau, dans ces zones la capacité de reproduction de ce qui devient une vermine est étonnante,
- l’incapacité de la Justice, des services sociaux et autres aides à l’enfance de traiter cette population en l’encadrant,
- l’afflux d’immigrés plus ou moins jeunes qui vient grossir cette jeunesse à la dérive,
- la diversité des cas et le fait que les jeunes sont contaminés de plus en plus tôt,
- la drogue et tout ce qui l’entoure...
Il est évident que la multiplicité des cas d’enfants perdus, la variété des types de situations rendent nécessaires une pédagogie adaptée et des méthodes de prévention des risques nouvelles.
Tout cela aura un coût très élevé même s’il est possible pour les collectivités de recourir au bénévolat pour certains encadrements.
Les magistrats qui ont en charge ces jeunes déviants devront aussi pour nombre d’entre eux faire leur auto-critique.
Par exemple, pour les stages de « responsabilité parentale » (mesure judiciaire déjà existante) il faut renforcer les moyens humains. Même chose pour l’« accompagnement à la parentalité » s'il existe des dysfonctionnements dans la famille ...Ces possibilités de poursuites judiciaires existent mais bizarrement elles sont peu utilisées...parce qu’il n’y a pas de personnel qualifié pour assumer cette fonction et le suivi "parrainage" des jeunes ?
EN 2018, EMMANUEL MACRON, RELANCE UNE POLITIQUE DE LA VILLE ET FAIT APPEL À L’ANCIEN MINISTRE JEAN LOUIS BORLOO : UN RAPPORT AU PLACARD !
L’ancien Ministre a acquis une certaine expertise et a moins instauré une politique de la Ville. Puis vint l’ère MACRON à qui Jean-Louis a remis sa copie au Président le 26 avril 2018.
Son rapport était comme vous pouvez le lire avec le lien ci-dessus un vrai "plan de bataille" pour une relance de la politique de la ville qui comprenait 19 programmes thématiques, chiffrés à 48 milliards d'euros, pour rétablir l'égalité républicaine dans les quartiers.
Bien sûr, selon l’habitude le rapport a été mis pieusement dans une armoire !
Maintenant, à nouveau le pire serait de ne rien faire !
Nous pouvons, pendant cette méditation estivale, juger de la carence du Pouvoir : des discours, des rapports OUI, de l’ACTION ?