LES BANQUIERS ET LEURS CLIENTS : UNE POLITIQUE MANAGÉRIALE QUI A DÉSHUMANISÉ LEURS RAPPORTS
Poursuivons et terminons notre pérégrination sur le pire que nous ayons vécu dans ce monde de la banque.
Elle évolue dans un sens qui va jusqu’au mépris du client et à qui elle ne cesse d'imposer des contraintes nouvelles tout en diminuant sans cesse la qualité du service rendu.
Suite de
https://www.olonnes.com/2022/10/les-banques-n-aiment-plus-leurs-clients.html
D’un côté, nous sommes informés souvent de nouvelles mesures souvent contraignantes pour protéger nos données personnelles sur nos portables, sur nos ordinateurs personnels... et de l’autre côté nous apprenons régulièrement que des hackers avaient encore réussi à s’introduire dans les ordinateurs soi-disant protégés et à voler des données personnelles médicales, financières, bancaires ...des particuliers, des entreprises, des services d’État...
LA BANQUE COLLECTEUR INTRAITABLE DE VOS DONNÉES PERSONNELLES
Nous avons été très choqués des demandes d’un de nos « conseiller commercial » qui, avant de répondre à nos attentes objet d’un rendez-vous programmé, a commencé à vérifier si nous étions à jour de nos données personnelles dans les fichiers de la banque et si nous pouvions ainsi les justifier : domicile, date de naissance, situation de famille, revenus ...
Nous étions prévenu de cette entrée en matière par courrier. Donc, nous avions préparé quelques justificatifs mais nous n’étions pas préparés à un tel interrogatoire de police et même à une vérification tatillonne de nos justificatifs...surtout que nos rapports avec cette banque datent de plus de 30 ans !
Mais là, comme la liste des questions posées s’allongeait tellement que nous avons dit que nous voudrions passer à la question posée pour le rendez-vous : clore un compte d’assurance vie pour une opération urgente !
Notre requête a été très mal perçue...nous refusions ainsi de répondre à toutes les questions qu’il devait poser pour compléter toutes les rubriques figurant sur son écran. Certaines peut-être n’étaient effectivement pas à jour.
Nous voudrions savoir pourquoi le « conseiller » qui nous faisait l’honneur de nous recevoir le prenait de si haut et nous faisait la leçon. Simplement, nous voulions savoir où il voulait en venir et si nous étions dans l’obligation de répondre à toutes ses questions. La réponse fut : c’est la loi, ce sont des circulaires qui nous imposent de faire cela. Si nous ne répondions pas, il refuserait de nous donner tout conseil : pas d’information, pas de conseil !!! Nous avons donc réitéré simplement notre demande de justifier le pourquoi de cette inquisition et son fondement et lui rappelant que nous étions un client...Nous lui avons suggéré faire venir sa chef !...il est effectivement sorti de son bureau. Son retour fut, sans sa chef, mais avec le document qui figure ci-dessus. Ce document est censé justifier son droit d’inquisiteur.
C’est la copie d’un arrêté de 2009, signé Christine LAGARDE, qui fixe les droits et devoirs des banques en matière d’informations « liées à la connaissance du client et de la relation d’affaires aux fins d’évaluation des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme »
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement...du pur jus de l’énarchie.
Mais, en fin de compte, notre conseiller de la banque dont nous sommes client depuis plus de 30 ans se demande si, par hasard, nos revenus ne proviendraient pas d’opérations de blanchiment d’argent sale ou du financement du terrorisme !!
Il aurait pu nous demander cela et ne pas aller jusqu’à nous demander la copie de notre déclaration d’impôt.
UNE PROCÉDURE ET DES DEMANDES HORS NORMES...MAIS LES « OBLIGATIONS LAGARDE » OÙ NOUS MÈNENT-ELLES EN MATIÈRE DE LIBERTÉ
Certes on peut comprendre que la banque ait besoin de connaitre ses clients. Pour cela rien n’est plus simple que de fixer un rendez-vous régulièrement et de lui poser les bonnes questions.
Invoquer une « circulaire » de 2009 (version en vigueur au 29 mars 2021) pour collecter des informations très personnelles qui iront on ne sait où, consultables par on ne sait qui, est un manque sérieux de professionnalisme. Les banques maintenant ont accepté cette contrainte et piègent leurs clients. Ce type d’action auprès des particuliers n’a jamais empêché la fuite des capitaux et la circulation de l’argent sale.
Pour nous, une circulaire n’impose pas à une banque d’être l’auxiliaire de services de renseignements avec du personnel non qualifié pour ce type d’opération. Si elle acquiesce par devoir, obligation ou complaisance elle devrait se faire que dans des circonstances précises en avisant clairement me client et sous contrôle de l’utilisation et de la destination des informations collectées ...
De plus, cette mesure n’a pas empêché les transferts de fonds par des politiciens, par des patrons d’entreprises en quête de paradis fiscaux pour échapper à l’impôt en France.
Comme nous étions un client obtus, borné notre conseiller a condescendu, pour se débarrasser de nous, d’accéder à notre demande de liquidation de l’assurance vie concernée objet de notre rendez-vous.
N’empêche que les demandes d’informations du « conseiller » se fondant sur les pseudo risques de blanchiment d’argent ou pire de financement du terrorisme ainsi manipulées maladroitement par un employé de banque est une sublime HUMILIATION du client et un danger latent d’utilisation dévoyée de nos données personnelles de client d’une banque.
La techno hiérarchie de la banque a oublié les bases du métier:
- Respect du client qui la fait vivre,
- Mesures de protection des données personnelles,
- Formation du personnel en contact avec la clientèle.
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