LE SOUTIEN DE LA VILLE DES SABLES D’OLONNE AUX COMMERÇANTS ET AUTRES ACTIVITÉS TOUCHÉES PAR LA CRISE
Covid-19 poursuit ses méfaits et cela impacte vivement l’activité économique.
Suite aux mesures gouvernementales prises dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, le Conseil Municipal a donc décidé de poursuivre son soutien aux personnes et établissements concernés par une forte baisse de leur chiffre d’affaires et pourraient avoir des difficultés à payer leurs loyers ou redevances.
Il faut rappeler que les mesures d’aide à l’économie sont maintenant de la compétence de l’Agglomération. Par contre, la Ville peut apporter un soutien indirect en renonçant à percevoir des loyers et des redevances.
Il a donc été donc proposé aux élus sablais d’alléger ainsi les charges de professionnels qui bénéficient de locaux du domaine public, qui sont délégataires de services publics, bénéficiaires de sous-concessions de plage pour la période pendant laquelle leurs établissements doivent rester ou seraient amenés à fermer administrativement pour la période allant du 1er janvier au 30 juin 2021 s’ils n’ont pu exercer leur activité pour cause de fermeture ou s’ils ont perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à l’année 2019.
UN EFFORT SUBSTANTIEL ET RAISONNABLE « QUOI QI’IL COÛTE ! »
L’adjoint Armel PÉCHEUL, après la présentation de cette délibération, précise que « si tous les gens qui peuvent bénéficier de cette aide communale en bénéficient cela ferait quand même potentiellement un manque à gagner pour la commune de 829 000 euros ».
L’opposition de droite (liste Claire LEGRAND) par la voix de Madame Orlane ROZO LUCAS est, bien sûr, tout à fait favorable à cette mesure mais pose la question de savoir pourquoi cette mesure est limitée à 6 mois alors que d’autres communes ont fait le choix de décider une exonération valable pour toute l’année 2021 ?
C’est le Maire Yannick MOREAU qui répond politiquement et en gestionnaire des fonds publics de la commune avec sa vision pour 2021.
« Quoi qu’il en coûte ! C’est possible pour le Président de la République. Depuis 1975, l’État vit à crédit…l’État dépense plus qu’il ne gagne, il fait peser son train de vie sur nos enfants et petits- enfants.
Avec le « quoi qu’il en coûte » cela pèsera sur nos arrière petits enfants « jusqu’où s’arrêtera-t-on ? se demande le Maire.
Il poursuit :
« L’impact financier, recettes plus charges a déjà été de 3 millions d’euros en moins dans les caisses de la Ville, 3 millions d’euros qui ne sont pas compensés par l’État malgré le « quoi qu’il en coûte »…
« Nous devons dimensionner notre soutien à notre capacité de soutenir, de secourir...on est rattrapés par la réalité budgétaire. »
Mais le Maire laisse la porte ouverte en osant aborder le pire que beaucoup redoutent « Si jamais en 2021 on devait étendre la période ...on le ferait. »
« La commune fait un effort substantiel. Au moment du budget nous aurons à débattre des moyens d’aider le commerce, les entreprises, les artisans frappés par la crise »
2021 : FAIRE MIEUX QUE SURVIVRE
Le Maire dévoile alors sa réflexion globale pour cette année 2021 : faire mieux que survivre.
Il y aura les débats sur les budgets de la Ville et de l’Agglomération. Au moment du vote de ces budgets « nous aurons à débattre des secours que nous pourrons continuer à apporter et des différentes modalités de soutien aux entreprises, commerçants, artisans frappés de plein fouet par la crise. »
« L’idée n’est pas seulement de survivre à la crise et de faire survivre les services publics et les projets municipaux, l’idée c’est de préserver les marges de manœuvre pour continuer à assurer les services publics essentiels qui relèvent des compétences de la Ville et les projets d’investissements essentiels à notre cadre de vie, à notre qualité de vie et au soutien de l’économie locale. »
Le Maire termine cet exposé en rappelant aux élus les contraintes budgétaires auxquelles les collectivités locales sont soumises dont et surtout l’équilibre du budget recettes-dépenses. Cette contrainte qui, hélas ! ne s’applique pas à l’État… « quoi qu’il en coûte ! »…on pourrait dire : quoi qu’il en coutera !
La délibération est adoptée mais l’opposition de droite s’abstient.
commenter cet article …