Suite de
ÉLECTIONS : BILAN CATASTROPHIQUE
https://www.olonnes.com/2024/07/reflexions-citoyennes-post-electorales-un-bilan-catastrophique-en-2024.html
En juin 2024, la France est au bord de la crise institutionnelle : un pouvoir exécutif constitutionnellement bicéphale avec un Président élu omniprésent et rejeté par une majorité de citoyens et un Gouvernement inexistant face à un pouvoir législatif, le Parlement, dépossédé de ses prérogatives qui, en plus, s’exprime de manière inaudible.
Le troisième pouvoir : le pouvoir judiciaire est lui aussi décrédibilisé.
Faute de temps entre le 9 juin et le 23 juin 2024 pour réaliser une réelle campagne électorale, les citoyens pour fonder leur vote ne pouvaient compter sur les débats qui furent effectivement escamotés durant cette hyper courte période pré-électorale.
En France, il n’y a pourtant pas que l’immigration, la sécurité et les retraites qui soucient les citoyens français, il y a aussi bien d’autres très graves problèmes qui activent le malaise du peuple français dans toues ses composantes comme :
- d’abord celui du malaise général français : pourquoi ce malaise profond et incontestable qui a généré l'épisode parfois violent des gilets jaunes, des émeutes, les manifestions monstres contre la "réforme" des retraites...
- la guerre en Ukraine à juste 1000 kilomètres des frontières de la France et donc celui des moyens jugés insuffisants de la défense du Pays au sein de l’Europe,
- la dette publique et des déficits budgétaires d’une France appauvrie,
- la pauvreté qui gagne du terrain tous les ans,
- le financement des retraites et de l’ensemble de la protection sociale à la française menacée,
- la défense des services publics en grande souffrance, à la dérive,
- l'exercice de la liberté et des droits d’expression des citoyens,
- le réchauffement climatique de l’écologie et l’écologisme irrationnel avec ses ayatollahs,
- la décentralisation,
- le devenir de l'agriculture et du monde agricole,
- le rôle de l’État en matière économique, sans politique énergétique...,
- la réforme de l’État...
L’élection des députés qui vont composer l'Assemblée nationale entraine, toujours, en principe, un débat sur tous les sujets qui concernent la vie citoyenne...mais pris de court les partis, institution intermédiaire nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie, se sont enfermés dans des querelles de personnes et de clans dont les français ne veulent plus.
Donc, les électeurs en masse ont d’abord conforté leurs votes aux Européennes anti Macron et puis ont exprimé leur peur de l’extrême droite bien entretenue par une propagande à sens unique oubliant l’autre peur des autres extrémistes de gauche dont on ne mesure pas encore la violence contenue par exemple par l’antisémitisme et autres dérives.
UN BILAN CATASTROPHIQUE : tous perdants sauf Vladimir POUTINE !
Le résultat de la manœuvre présidentielle d’une élection avancée s’avère nul et pire très dangereux pour l’avenir du pays :
- un Président affaibli, désavoué et isolé,
- une Assemblée Nationale ingérable et qui n’est pas même pas représentative du peuple français avec entre autres anomalie des minorités extrémistes surreprésentées ; c’est une bombe à retardement. Une assemblée plus éclatée...c'est bien un échec de plus du plan MACRON qui visait pourtant une « clarification »,
- une situation de crise institutionnelle potentielle mais bien latente qui ne peut qu’augmenter le malaise français, les institutions étant justement faites pour protéger le citoyen de l’arbitraire et de l'inconnu,
- le droit de vote massacré et des millions de français qui estiment que cette élection leur a été volée,
- aucun programme de redressement de la France en vue ...et aucun homme ou groupe pour le mener éventuellement et aucunes mesures pour apaiser le réel malaise français...aucun espoir de redressement !
Mais alors quel intérêt le Président avait-il à lancer cette opération suicidaire ? Il pouvait très bien poursuivre son quinquennat en acceptant les modalités de la cohabitation, d’autres présidents l’ont fait !
Lui qui a dit qu’il aimait la France a fait un pari irréaliste, brutal aux conséquences imprévisibles qui seront nuisibles au Pays. Serait-ce pour tenter de sauver son pouvoir et sa crédibilité ? Si oui, c’est indigne d’un Président de la République puisqu'il y avait d'autres voies constitutionnelles pour désamorcer une crise.
Ainsi nous ne voyons donc clairement dans cette manœuvre seulement qu’une opération personnelle et brutale et illisible...pour rester au pouvoir au mépris de la France et des expressions majoritaires des français qui ont rejeté la gestion macronienne ?
La démocratie qui a permis cette manipulation diabolique en sort desservie et, en fin de compte, le grand bénéficiaire de cette manœuvre est Vladimir POUTINE, l’ennemi de la démocratie : les difficultés qu’affronte la gestion du pays et que va encore affronter la France ne peuvent que le réjouir comme tout ce qui affaiblit l'Europe.
Emmanuel MACRON n’aime pas vraiment la France qu’il affaiblit avec un pari qui conduit à encore plus d’instabilité dans le fonctionnement institutionnel. Nous sommes bien loin du pari stupide de la « clarification » ! Quelle clarification ?
À un peuple qui doute, un Président de tous les français n'avait pas le droit d'ajouter une mesure qui va augmenter la peur des incertitudes du lendemain.