LE MULTIPARTISME EN ESPAGNE, SONDAGES AVANT LES ÉLECTIONS DE FIN 2023 : UNE DÉMOCRATIE "DÉCENTRALISÉE" ET UNE MONARCHIE PARLEMENTAIRE
LE RÉGIME DE DÉMOCRATIE PARLEMENTAIRE, CELA SE MÉRITE
Après le long règne du franquisme qui a suivi la terrible guerre civile (1936/1939) en Espagne, et qui s’est achevé en 1977, la transition du régime du Général Franco à la « monarchie démocratique » fut une réussite de passage en douceur : évolution sans les dégâts d’une révolution.
Nul ne conteste aujourd’hui que le régime installé en Espagne est de type démocratique assez décentralisé avec des provinces plus ou moins autonomes et un pouvoir central peu contesté (sauf par ces crises d’autonomisme comme celles qui agitent encore la Catalogne).
Mais en matière de régime démocratique, rien n’est jamais gagné : la démocratie et le régime de libertés qui en découle, cela se mérite. C’est aux citoyens de veiller à le défendre.
LE MULTIPARTISME N’EST PAS SANS DANGER POUR UNE DÉMOCRATIE
L’Espagne est donc une monarchie parlementaire pluripartiste où le roi est le chef de l'État et le chef de l’exécutif est le président du gouvernement qui est, en principe, chef du parti de la majorité ou de la coalition majoritaire issu des élections des députés.
L'Espagne dispose d'un Parlement comprenant une chambre basse, le Congrès des députés (370), et d'une chambre haute, le Sénat. Les députés comme les sénateurs sont élus pour quatre ans.
Le risque de ce type de démocratie est d’être ingouvernable quand il ne se dégage pas des élections une majorité forte et que c’est une coalition branlante qui gouverne.
Le pouvoir central d’État doit se doter de moyens pour remplir ses « missions régaliennes » : sécurité, justice, diplomatie, finances...
Mais l’État doit assumer cette fonction tout en sauvegardant l’autonomie des provinces mais il doit aussi assumer une certaine péréquation entre les provinces : les provinces riches abondent la cagnotte des provinces plus pauvres. C'est assez difficile à faire admettre ....par les provinces "riches" qui sont tentées par l'indépendantisme.
Le document ci-dessus donne une idée du multipartisme symbole de la démocratie mais aussi risque de rendre un pays ingérable faute de majorité.
Jusqu’ici l’alternance droite gauche a pu se réaliser sans trop de casse mais elle ne fonctionne qu’avec des compromis pour obtenir au Parlement un majorité pour gouverner. Il y a dans la période actuelle deux partis « majoritaires » le parti socialiste PSOE héritier des républicains et le parti populaire PP plutôt de droite.
Demeure le symbole de l’unité de la Nation qui est représentée par le Roi !
LA SITUATION ACTUELLE EN ESPAGNE
La majorité au Parlement espagnol est donc de 175 députés.
L’alliance possible Parti Populaire avec le parti VOX, selon les sondages d’avril 2013, serait donc une coalition possible qui obtiendrait une toute petite la majorité. Le Parti socialiste PSOE actuellement au pouvoir est donné perdant.
Les prochaines élections des députés auront lieu au plus tard en fin décembre 2023
A noter l’existence d’au moins 6 « petits » partis.
Après la période franquiste, les espagnols ont donc dû découvrir et faire l’apprentissage de la démocratie. Nous espérons que cette fin d’année électorale 2023 permettra donc de conforter la démocratie en Espagne et les français devraient aussi décoder le mode de décentralisation de cet État avec des provinces dites « autonomes ».