LE DROIT AU TRAVAIL : UN DROIT RÉCENT QUI NE PEUT ÊTRE CONTESTÉ
La liberté d’expression qui demeure une liberté fondamentale en France laisse la porte ouverte à tous les abus. Là, où il y a un droit, il y a, bien sûr, un risque d’abus de droit.
Cela a permis à des égarés d’opposer le droit au travail au droit à la paresse qui se traduit par le droit de vivre aux crochets de la société et donc d’abuser scandaleusement de la solidarité nationale.
Des esprits chagrins et franchement tordus tentent donc de vouloir nous choquer en voulant nous imposer la négation du Droit au Travail ?
Cette tentative démesurément égoïste de la conception de la vie en société ne mérite que le mépris du silence.
En effet, c’est tiré un trait facilement et impunément sur le liant social indispensable et quasiment unanimement reconnu que constitue le travail.
Sous la Seconde République, en 1848, il y eut une grande bataille sur le Droit au Travail lors de l'élaboration de la Constitution qui a mis en exergue la valeur Travail dans 3 articles et a fait du Travail un des fondements de la République et instituer le devoir de travailler.
Article IV. - Elle ( La République) a pour principe la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Elle a pour base la Famille, le Travail, la Propriété, l'Ordre public.
Article VII. - Les citoyens doivent aimer la Patrie, servir la République, la défendre au prix de leur vie, participer aux charges de l'Etat en proportion de leur fortune ; ils doivent s'assurer, par le travail, des moyens d'existence, et, par la prévoyance, des ressources pour l'avenir ; ils doivent concourir au bien-être commun en s'entraidant fraternellement les uns les autres, et à l'ordre général en observant les lois morales et les lois écrites qui régissent la société, la famille et l'individu.
Article VIII. - La République doit protéger le citoyen dans sa personne, sa famille, sa religion, sa propriété, son travail, et mettre à la portée de chacun l'instruction indispensable à tous les hommes ; elle doit, par une assistance fraternelle, assurer l'existence des citoyens nécessiteux, soit en leur procurant du travail dans les limites de ses ressources, soit en donnant, à défaut de la famille, des secours à ceux qui sont hors d'état de travailler. - En vue de l'accomplissement de tous ces devoirs, et pour la garantie de tous ces droits, l'Assemblée nationale, fidèle aux traditions des grandes Assemblées qui ont inauguré la Révolution française, décrète, ainsi qu'il suit, la Constitution de la République.
§ 5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.
Ce droit fut repris dans la Constitution de 1958.
LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME DE 1948 CONSACRE MONDIALEMENT LE DROIT AU TRAVAIL
L’Article 23 de la Déclaration a fondé ce droit avec une volonté presque utopiste :
- Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
- Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
- Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
- Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
C'est cette longue démarche que nous honorerons avec respect ce 1er Mai 2023.
Bon week-end quand même!
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