IL N'Y AURA PAS DE MACRON 2 DIFFÉRENT DE MACRON 1 ET POURTANT ...
Il y a peu d'espoir de voir MACRON 2 devenir un "autre" Président que celui qui vient d'achever son mandat.
Il avait sous son premier quinquennat allumé le feu qui a abouti après l'espoir d'un renouveau au rejet de la population qui vient de s'exprimer clairement lors de ces dernières législatives.
Dans sa rectitude Jupitérienne de l'exercice de ses fonctions, le Président de la République, dès les premiers jours de son second mandat, n'a pas écouté les conseils de la Sagesse dont ceux de l'écoute et de l'empathie.
Il annonce la création d'un CNR : Conseil National de la Refondation dont le sigle rappelle étrangement voire abusivement à celui qui fut créé en 1943 le Conseil National de la Résistance !
C'est encore un "machin" comme aurait pu l'appeler le Général de Gaulle. Ce nouveau CNR aurait été un organisme bidon éphémère censé doubler le Parlement et servant de pseudo lieu de concertation avec des membres agrées par le Pouvoir... comme ce fut le cas avec le CCC Convention Citoyenne pour le Climat (octobre 2019). On souhaite qu'au plus vite ce CNR tombe dans mes oubliettes.
Par cette annonce, le Président sortant réélu en ce mois de juin 2022 compte tenu de son tempérament et particulièrement de son ego, de sa formation affiche bien qu'il lui est quasiment impossible de se transformer d'incendiaire en pompier.
Pour se faire réélire, il a favorisé le Front National au détriment des mouvements du centre droit. Mais après avoir obtenu et gagné son duel facile avec le FN et après son échec aux élections législatives, il se voit maintenant contraint à avouer qu'il veut bien discuter avec les nouveaux députés ...sauf ceux du FN et de la NUPES.
Il se trouve en position de faiblesse face à ces deux oppositions.
Gouverner le Pays ne sera pas facile. Après avoir jeté l'anathème sur ceux dont il aura besoin pour gouverner le pays, le Président ose, sous forme d'ultimatum, leur demander de venir chercher des compromis. Il demande donc à ses vainqueurs de se rallier à son programme...après avoir méprisé les électeurs en tuant les campagnes électorales successives. C'est oublier que les électeurs se sont révoltés et ont transformé ce deuxième tour des législatives en référendum anti MACRON.
LA COHABITATION ET OU LA DISSOLUTION POUR SORTIR D'UNE CRISE POLITIQUE
Cet ultimatum ...sous 48 heures, puis sous 4 jours en lâchant ainsi du lest. C'est cette expression de l'égo présidentiel qui augure donc très mal là aussi de ce qui est une nouvelle forme de fonctionnement de nos institutions : la cohabitation entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, un régime parlementaire.
C'est bien une forme normale de fonctionnement de nos institutions voulue par les auteurs de la Constitution de 1958. Ce n'est donc pas une crise institutionnelle mais tout, au plus, une crise politique qui peut déboucher sur une dissolution de l'Assemblée nouvellement élue !
Les absences successives du Président, l'attente pour former un gouvernement, le maintien au sein du Gouvernement de ministres qui devaient démissionner, l'éventualité que la Première Ministre escamote le débat et le vote de l'Assemblée lors de la présentation de son programme face à des oppositions musclées et disparates ...tout cela augure bien mal d'une cohabitation soft et efficace.
N'oublions pas que ce désordre s'installe dans un moment historiquement crucial avec la guerre aux portes de la France.
Il faudra que le Président de la République assumant la situation qu'il a créée effectue une mue totale comportementale et surtout qu'il accepte que Gouvernement et Parlement rejouent leurs rôles constitutionnels.
Le Président de la République est le garant du bon fonctionnement de l’État :
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.
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