MAIRES, PRÉSIDENTS D’INTERCOMMUNALITÉS, PRÉSIDENTS DES CONSEILS DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX…LEUR LIBERTÉ D’ÉLUS : FAIRE OU NE PAS FAIRE.
L’élu, c’est comme le rosier. Il est paré pour un temps de belles fleurs mais il se couvre d’épines.
UN ÉLU PEUT NE PAS OSER RÉALISER DE PROJETS
Un maire qui ne prend pas de décision pour préparer l’avenir de la cité dont les électeurs lui ont confié la gestion, mais qui sait serrer des mains et inaugurer les chrysanthèmes a de grosses chances d’être réélu. Durant son mandat, il sera flatté et aimé dans une certaine indifférence ! Celui-là a choisi la facilité et le confort.
Donc, un élu a la liberté de décider de ne rien faire qui puisse troubler sa quiétude.
C’est une situation paradoxale car s’il décide de ne rien faire…pourquoi donc s’est-il fatigué pour être élu ? Pour les honneurs, un peu…pour les contraintes, il en aura quand même beaucoup. Alors ?
Mais pourquoi peut-il avoir fait des promesses de projets pour se faire élire et une fois élu décider ne rien faire ?
À l’inverse, un maire qui a proposé à ses concitoyens un projet de mandat porteur d’avenir pour sa cité et qui met en œuvre son projet va souffrir.
EN EFFET, UN MAIRE ACTIF DÉRANGE
Il faut savoir que le plus gros investisseur en France ce sont les collectivités territoriales
La réalisation même irréprochable des projets gêne toujours. D’abord, faire bouger une ville ou une agglomération, c’est, pour un élu, prendre des risques par conviction, par ambition, par honnêteté.
Réaliser un ou des projets c’est apporter du changement. Or, le français n’aime pas le changement. Il y a ceux qui sont contre par principe et les indifférents.
Il y a aussi les autres pour qui un projet réalisé engendre, par définition, des changements d’habitudes donc dérange et génère des critiques.
Ceux qui soutiennent ainsi la réalisation de projets :
- d’une part, trouvent normal que leur élu fasse ce qu’il a promis. Ils ne vont pas s’extasier et se précipiter pour le féliciter. La reconnaissance n’est pas de ce monde,
- d’autre part, ils sont perméables aux critiques de leurs concitoyens. Aucun projet n’est parfait et le citoyen voit et subit les imperfections des projets mais ne prend pas en considération ce que ce que les réalisations ont de positifs pour la collectivité.
Ils ne voient pas non plus l’énergie dépensée pour tout projet par les élus pour étudier, expliquer, écouter et convaincre en toute la transparence.
CONCLUSIONS :
IL N’EST PAS CONCEVABLE QU’UN ÉLU PUISSE NE PAS ENGAGER SA COLLECTIVITÉ DANS DES PROJETS PORTEURS POUR SA COLLECTIVITÉ : NE RIEN FAIRE !
Il N’EST PAS CONCEVABLE NON PLUS QUE LE CITOYEN PUISSE ENCORE ÊTRE UN SPECTATEUR PASSIF FACE Å CE QUI SE CONSTRUIT DANS SA COLLECTIVITÉ
Les grands élus des collectivités locales ont donc bien du mérite quand ils osent réaliser des projets structurants : ne rien faire est tellement plus facile voire même parfois plus gratifiant ! On n’est pas dans une logique positive.
Les citoyens démobilisés, attentistes sont paradoxalement souvent exigeants vis-à-vis de leurs élus. On pourrait dire qu’ils sont aussi souvent injustes vis-à-vis de ceux qu’ils se sont choisis.
Il y a vraiment encore beaucoup à faire pour que le citoyen reste acteur de la vie locale et pas simplement spectateur lointain et passif et que l’élu ait vraiment les moyens d’exercer sa fonction.
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