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19 février 2017 7 19 /02 /février /2017 21:53
SOINS PALLIATIFS : SOEUR ROXANE STUDER NOUS A APPRISSOINS PALLIATIFS : SOEUR ROXANE STUDER NOUS A APPRIS

SOIGNER MIEUX

Pour Sœur ROXANE STUDER, responsable d'une unité de soins palliatifs en Bretagne, à Malestroit, la prise en charge de la dimension spirituelle du malade est une priorité.

Ils étaient une centaine ce samedi 18 février 2017 à abandonner le beau soleil pour aller écouter sœur Roxane développer sa démonstration sur le développement d'une alternative à ce qui se pratique mal et trop peu en matière de soins pour les malades en fin de vie.

On a toujours tort de ne pas s'informer sur l'intervenant  quand on va assister à une conférence surtout si le thème est aussi sujet à controverse et abordé par le béotien avec plein d'apriorismes. Pour l'auditoire, le ton, la profondeur de la pensée et l'humanité de ce professionnel de la santé furent une découverte.

Un journaliste avait posé cette question à Sœur Roxane : Quelle est votre approche de la personne dans votre service ?

Sa réponse :  

"Nous essayons de la considérer dans ses quatre dimensions : physique, psychique, sociale et spirituelle. Chacune est prise en charge par des professionnels spécialisés : médecins et paramédicaux, psychologues, assistants sociaux. Le problème du soin en France, c’est qu’on néglige la dimension spirituelle de la personne. Elle est le plus souvent omise par les soignants, parce qu’elle est assimilée aux domaines du religieux ou du psychologique."

Sœur Roxane a emmené son auditoire loin, très loin aux frontières de la philosophie et aux frontières du réalisme sur la douleur de la fin de vie et du mystère de l'homme : d'où vient-il ? Où va-t-il ? Il n'a pas demandé à vivre.

Nous serons tous appelés à être des soignants.

D'origine suisse, sœur Roxane a cheminé de la fonction d'infirmière à celle de chef de service d'une unité de soins en passant par celle de porte parole d'un axe de recherche du mieux être, du mieux soigner et bien sûr par sa vie religieuse.

"Choisis la vie : comment aider l'autre, souffrant, à façonner sa demeure intérieure." fut le thème interpellant.

On a été loin de textes de loi controversés, de discours de salon...

Résolument mais calmement sœur Roxane a préparé son auditoire à admettre qu'il y avait une autre voie que l'euthanasie, qu'il fallait prendre conscience de la dimension spirituelle dans la prise en charge du patient " ce n'est pas un domaine de spécialiste mais une partie intégrante du soin."

Cela n'a pas empêché en réponse aux nombreuses questions posées de fustiger une médecine qui a tous les moyens de soulager la douleur :  "c'est inhumain de laisser souffrir les gens"," Donner la mort n'est pas la solution?".

Il y aurait tant d'autres réflexions à rapporter . Retenons que le spirituel n'est pas que le religieux et que si le corps se dégrade l'esprit s'accroît jusqu'au dernier moment et donc la communication demeure.

Une certitude : les paroles de Sœur Roxane ne s'envoleront pas pour ceux qui ont eu la chance de les écouter.


Pour conclure par cette citation, un parmi tant d'autres  messages que sœur Roxane nous laisse : 

"Notre rôle à nous, c'est d'aider les malades à transformer la souffrance morale en une réconciliation avec la vie...la maladie entrouvre en chacun de nous une fenêtre spéciale de notre vie intérieure, qui libère l'amour enfoui en nous et est un appel aux vraies valeurs..."

 

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 22:37
Des antennes protégées ou pas il y en a partout : un danger ?

Des antennes protégées ou pas il y en a partout : un danger ?

COMPTEURS INTELLIGENTS ET COMMUNICANTS UN DANGER POUR LA SANTÉ PUBLIQUE ? RELATIVISONS

 

L’HYPERSENSIBILITÉ DE CERTAINS

Il faudra encore attendre les prochaines études pour avoir peut-être une réponse aux éventuels dangers courus par les êtres humain, les animaux..;et on peut craindre que ces études ne soient que partielles. En effet, étudier les effets d'un seul type d'appareil ne peut permettre de juger de l'effet combiné des émissions de l'ensemble des sources électromagnétiques qui entourent une être humain voire l'agressent.

 

Les experts de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) rappellent que l’exposition liée aux compteurs domestiques de type Linky est bien en deçà des valeurs limites.

Mais ils n’en concluent pas à l’innocuité totale…

Le problème est plus vaste et dépasse LINKY. Le problème est que LINKY s’ajoutera à toutes les autres sources de champs électromagnétiques qui nous "traversent".

UNE DÉCISION DE JUSTICE QUI NE PEUT FAIRE JURISPRUDENCE

Le 9 décembre 2016, le tribunal de grande instance de Grenoble a ordonné en référé le retrait d’un compteur d’eau à radiofréquence du domicile de Mme C, qui se déclare être électrosensible. «Ma cliente a été diagnostiquée électrohypersensible, raconte l’avocat de l’habitante du département de l’Isère, et ses symptômes se sont aggravés après l’installation en 2012 de ce compteur dans son appartement.»

Ce mercredi 15 décembre, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) lui répond indirectement. Elle publie en effet un avis qui qualifie de «peu probables» les risques sanitaires liés aux compteurs communicants.

«L’agence conclut à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants (...) engendre des effets sanitaires à court ou long terme»

.La formulation est prudente car, en matière sanitaire, il est presque impossible d’exclure un risque, mais les experts ne relèvent aucun exemple d’impact sur la santé avec ce type d’appareil.

Cet avis de l’agence fait suite à une saisine de la Direction Générale de la Santé.

Dans leur travail, les experts rappellent qu’il faut distinguer deux types de matériels: les compteurs Linky, qui communiquent via le courant sur le réseau de distribution d’électricité, et les compteurs de gaz (Gazpar) ainsi que ceux dédiés à l’eau, «qui utilisent la technologie des communications radioélectriques par voie hertzienne».

Si l’on dispose de peu d’études sur les compteurs Linky, la technologie étant trop récente, il en existe suffisamment sur des techniques similaires plus anciennes, rappelle l’Anses. Dans ce contexte, les niveaux d’exposition liés à Linky «sont très inférieurs aux valeurs limites d’exposition», souligne Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques à l’Anses. Ce type de compteur «est à l’origine d’une exposition comparable à celle d’autres équipements électriques déjà utilisés depuis de nombreuses années: télévision, chargeur d’ordinateur, table de cuisson à induction...

 

UNE SOUFFRANCE RÉELLE

Quant aux compteurs d’eau et de gaz, ils fonctionnent avec une technologie radio à l’instar des téléphones mobiles. Or «l’exposition à proximité d’un compteur de gaz ou d’eau est très faible, compte tenu de la faible puissance d’émission et de la forme impulsionnelle utilisée, soit quelques impulsions toutes les six heures», précise l’agence. «Et à la différence d’un téléphone, les compteurs ne se collent pas à l’oreille», rajoute le Pr Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l’Anses.

À l’origine, rappelle l’Anses, la controverse sur ces compteurs, qui a commencé en 2011 aux États-Unis avant d’arriver en Europe, portait sur des questions plus économiques que sanitaires. Imposés dans la plupart des pays dans le cadre des mesures d’efficacité énergétique, les citoyens redoutaient des risques de surfacturation ou dénonçaient des atteintes à la vie privée. Mais, depuis, les craintes sanitaires ont pris le dessus. Pour aider à lever les craintes des usagers sur les nouveaux compteurs, l’agence demande expressément aux opérateurs «de leur fournir une information claire et facilement compréhensible incluant notamment la fréquence et la durée des expositions aux champs électromagnétiques».

L’avis de l’Anses permettra-t-il de rassurer les usagers? Rien n’est moins sûr. Car si la souffrance des personnes électrosensibles est bien réelle, aucune étude n’a pu faire un lien avec des émissions électromagnétiques. Avant l’été, l’Anses doit justement rendre un rapport sur l’électrosensibilité.

 

Un document très attendu. même si ce ne sera pas la levée de tous les doutes par rapport à  l'ensemble des émissions électromagnétiques...car appliquer le principe de précaution aujourd'hui nécessiterait plus d'études incontestables prenant en charge tous les paramètres, l'étude causes à effets, l'étude...pour arriver à interdire compteurs intelligents, antennes relais, téléphones cellulaires...Le sujet qui revint à l'ordre du jour st loin d'être épuisé.

 

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 09:53

S'INFORMER : UNE INVITATION UTILE

 

faites suivre cette invitation...l'environnement c'est l'affaire de tous ne la laissez pas aux mains des spécialistes et des seuls professionnels

ENVIRONNEMENT,  SANTÉ : S'INFORMER EST UNE NÉCESSITÉ
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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 11:08

Une voie, une suggestion : les directives anticipées ? 

Aussi dramatique soit-il, le calvaire de Vincent Lambert présente un aspect positif : révéler au grand public l’utilité, la nécessité de faire connaître, tant que nous sommes lucides, nos directives anticipées. Imaginez un instant que vous soyez à sa place : prisonnier d’une vie dont il ne veut plus, parce qu’il ne l’a pas écrit, juste dit à ses proches, mais la parole ne compte pas… Quelle frustration, quel supplice…

Les directives anticipées consistent à fixer par écrit ce que l’on veut devenir si, atteint d’une maladie incurable et invalidante, nous ne pouvons plus nous exprimer personnellement. Cet écrit, sur lequel on peut revenir à tout moment, doit être déposé auprès d’une à trois personne(s) de confiance que l’on choisit et désigne, avec leur accord : famille, amis…  Une copie des directives doit être remise à votre médecin qui est tenu de les accepter. Même s’il n’est pas d’accord il n’a pas le droit de vous en dissuader. De plus il convient de déposer un exemplaire à une association comme l’ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité, 50 rue de Chabrol, 75010 Paris, tél. 01 48 00 04 16 ou 92) qui tient un fichier national des directives anticipées.

On peut écrire, par exemple : « Je souhaite que ma personne de confiance soit consultée sur ma volonté de finir dignement ma vie ; qu’on n’entreprenne, ni ne poursuive les actes de soins qui n’auraient pour seul effet que la prolongation artificielle de ma vie (art. L 1110-5 du code de la santé publique) ; que l’on soulage efficacement mes souffrances, même si cela a pour effet secondaire d’abréger ma vie ; que, s’il n’existe aucun espoir de retour à une vie consciente et autonome, l’on me procure une mort la plus rapide et la plus douce possible. »

On vit plus serein lorsque cette démarche est accomplie.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:49

 

 

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LE POLE SANTÉ DU PAYS D'OLONNE EST EN DANGER

Voir :HOPITAL DES SABLES D’OLONNE : il faut y voir clair  

 

Nous n’avons eu de cesse d’attirer l’attention sur la santé du Pôle de Santé.

Ce Pôle qui rassemble (géographiquement) l’ancien Hôpital situé aux Sables d’Olonne et l’ancienne clinique du Pas du Bois à Château d’Olonne…(vous savez la friche industrielle qui orne notre entrée de ville route de Talmont !).

Le pôle SANTÉ a été créé pour maintenir une unité de soins sur la zone littorale (130.000 habitants). Il  a pour postulat de mode de fonctionnement : la collaboration et la complémentarité public / privé sous l’égide de ce qu’on appelle maintenant l’Agence Régionale de Santé. Les buts de ce mariage forcé sont nobles : supprimer une concurrence inutile, les doublons, améliorer la qualité des équipements et des soins…

Mais dès le départ il existait des ambigüités dont l’Hôpital se plaignait à mots couverts (il y a des gens intéressés à ne pas froisser). Il y avait aussi un malaise au niveau du personnel.

L’ambiguïté initiale et de base sur le plan de la gestion était celle-ci : ce qui «rapporte » (par exemple la chirurgie) a été attribué à la Clinique, ce qui rapporte moins l’a été à l’Hôpital (par exemple les urgences, la maternité…). Il n’est pas étonnant alors que l’Hôpital ait des soucis financiers dans sa gestion courante.

Deuxième grosse ambigüité : le déroulement des implantations qui a permis à la Clinique de s’installer en premier et à l’hôpital de suivre avec retard.

La gestion du Pôle Santé devenait donc difficile dès le départ.

À cela s’ajoute le fait que la Société d’Économie Mixte (SEM ) qui avait pour objet de prendre en charge la réalisation des biens immeubles du Pôle (mais pas la gestion de ses activités) a été trucidée pour éviter un scandale au niveau des élus et des gestionnaires de la clinique.

Troisième ambigüité ou plutôt complexité de gestion : chaque entité juridique, hôpital, clinique, ECHO pour la dialyse rénale…et les professionnels de santé libéraux de la maison médicale... gèrent chacune et chacun leurs activités respectives. La gestion des activités communes ou partagées, plus particulièrement au niveau du plateau médicotechnique et des services techniques et énergétiques, est assumée par des structures juridiques telles que des GIP, des GIE, ou par des conventions de coopération et autres…que de complexités pour une saine gestion !

Les audits annoncés pourront-ils permettre d’y voir clair ?

Mais le déballage actuel par la direction de l'hôpital, par syndicats interposés et par le groupe 3H, propriétaire de la partie clinique, est malsain car il n’apporte pas la clarté dans l’information et dans le débat. Le public est pris à témoin d’une situation où on ne dit pas tout.

Ce que nous savons :

  • L’Hôpital est sous perfusion…mais son conseil de surveillance (ex conseil d’administration), la Ville des Sables d’Olonne ont accepté le déménagement sans avoir un planning de la vente de son site des Sables d’Olonne qui se dégrade ! C’est comme si vous aviez une maison et que vous désirez changer de domicile et que vous achetiez une autre maison sans vous soucier du crédit relai…et du risque que ce crédit relai soit refusé !.....à cela il faut ajouter des erreurs de gestion comme la « surprise » de devoir payer un loyer à la Communauté de Communes des Olonnes qui a aménagé le site à grands frais,

     

  • La Clinique annonce des déficits : on a déjà connu cela dans le passé avec la clinique du Val d’Olonne à Château d’Olonne où il y avait des « déficits comptables » annoncés. Jean-Yves BURNAUD, maire de Château d’Olonne, était alors directeur de la clinique et actionnaire du groupe 3H. Ces déficits annoncés avaient de quoi faire peur aux castelolonnais qui avaient donné leur caution aux emprunts qui avaient financé la clinique. Les castelolonnais, en cas de dépôt de bilan de la Clinique, auraient dû suppléer la défaillance de la Clinique !

     

    Dans le dédale des sociétés gérant la clinique il faudra maintenant savoir, sans ambiguïté cette fois, ce que le déficit annoncé a de réel. L’audit de l’Hôpital qui ne pouvait se faire sans entrer dans la gestion partagée avec la clinique devrait nous éclairer. Les dirigeants de la clinique ont pris les devants en annonçant aussi un audit, leur audit! Un ou deux audits sur le site du pôle ? 

     

    .

     

    La friche « ancienne clinique » qui orne et déshonore l’entrée d’agglomération n’est-elle pas un signe d’une gestion qu'il est difficile de comprendre ? Que veulent les propriétaires du site (le groupe 3H) en laissant ainsi à l’abandon un emplacement de premier choix ? Nous n’avons pas de réponses à donner et cela est aussi malsain.

     

    Le site de l’ancien Hôpital gelé pour causes d’urbanisme va-t-il suivre le chemin de la clinique ?

     

    Aujourd’hui si le malaise est dans les structures clinique et  hôpital il est aussi dans les esprits des habitants du Pays des Olonnes qui  font de moins en moins confiance dans ces structures. Ainsi, par exemple, il faut se poser la question : pourquoi tant de mères du Pays d’Olonnes vont accoucher à La Roche-sur-Yon ? Avec si peu de naissances enregistrées,  la maternité n’est, dit-on, pas « rentable » en termes de gestion publique de la Santé.

     

    Il faudra au Pays d’Olonne des élus gestionnaires, capables de parler vrai et d’agir …pour sortir de l’impasse dans laquelle le Pôle de Santé s’installe.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 23:33

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Nous nous sommes penchés à plusieurs reprises sur un malade : l’hôpital à travers le vécu des difficultés de l’Hôpital au sein du Pôle de Santé des Olonnes.

Le sujet revient à l'ordre du jour et le gouvernement se penche aussi sur ce malade « L'hôpital redéfinit ses missions avec le service public territorial de santé »

Nous vous donnons ci-dessous des extraits de ces orientations et réflexions gouvetnementales.

En pratique, « toutes les structures, tous les professionnels, y compris les libéraux, sont appelés à coopérer concrètement et efficacement pour garantir la meilleure organisation des parcours de soins et assurer la qualité de la prise en charge des usagers, patients, personnes âgées, personnes handicapées », précise la Ministre Marisol TOURAINE, "autour d'objectifs de santé publique et de réduction des inégalités de santé, prévention et promotion de la santé, accès aux soins, prise en charge sanitaire, médico-social et social."

« Les nouvelles missions de l'hôpital public s'inscrivent dans la Stratégie nationale de santé qui a pour socle la réorganisation du système de santé centrée autour du patient. Elles seront redéfinies dans la future loi de santé publique de 2014. »

Une stratégie dont la pierre angulaire est la réorganisation du système de santé autour du patient avec la structuration d'une médecine de parcours.

Qu'est-ce qu'une médecine de parcours ?"Concrètement, mettre en place une médecine de parcours et organiser le parcours de soins, cela signifie que ce n'est pas au patient de coordonner lui-même la série d'actes ou d'interventions dont il a besoin. Cela signifie que les professionnels de premiers recours articulent leurs interventions et qu'ils se communiquent des informations nécessaires à la continuité des soins", a expliqué Le Premier Ministre à Grenoble.

Le Service de la SANTE a-t-il besoin de théorie ou de remèdes pratiques ?

Il nous est presentée une belle théorie mais face à la situation concrète parfois dramatique du service public SANTE nous pensons que le personnel hospitalier et les « patients » ne peuvent se satisfaire d’un langage aussi théorique voire indécent. Aujourd’hui, il faut des propositions concrètes adaptées à chaque « territoire » et à chaque établissement ou branche professionnelle.

Le taux d’absentéisme du personnel dans de nombreux services est dramatique. Il n’est pas condamnable en soi mais simplement il est le signe patent d’un malaise jamais connu. Le pays a plus besoin du traitement de ce malaise que de l’élaboration de théories sur le service Public de la Santé.

Nous voudrions avoir des témoignages de ceux qui vivent ce malaise de l'intérieur.

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 18:26

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Des mesures sont prêtes, étudiées mais on est encore loin des prises de décisions pour nombre de mesures pour qu’elles deviennent applicables et acceptées. Prenons quelques pistes relevées ces derniers mois pour démontrer qu’en dehors des problèmes de financement il y a des axes de recherches de solution d’amélioration de la condition actuelle qui peuvent déboucher sur de vraies économies sans altérer la qualité des soins.

-          MALADIES GRAVES les prendre en charge autrement : 15 % des assurés bénéficient d’une prise en charge à 100 %. Cela représente 60 % des remboursements. Une réflexion est faite sur certaines pathologies comme le diabète ou l’hypertension…faut-il obliger des malades à respecter des protocoles  pour éviter la dégradation de leur état ? L’expérience montre que c’est possible et « rentable » même si le corporatisme doit en souffrir.

-          AMELIORER LE SUIVI DE CERTAINS MALADES CHRONIQUES Cela nécessite une coordination médecins /infirmiers mais les expériences sont positives

-          Surtout COORDONNER MEDECINS ET INFIRMIERS : les médecins peuvent-ils déléguer une partie de leurs activités aux infirmiers ? Les expériences sont décevantes et pourtant !

-          ON MET EN CAUSE LES GENERALISTES qui alimentent les déficits. Le payement à l’acte pousse au crime par rapport au payement des prestations du généraliste en fonction du nombre de clients.

-          L’HARMONISATION DES PRATIQUES MEDICALES. Problème : aujourd’hui on ne peut imposer à un médecin de respecter des normes tant que celles-ci ne sont pas expérimentées, validées et formalisées. Il faudra pourtant y venir.

-          UNE REPARTITION DES MEDECINS SUR LE TERRITOIRE qui évite que dans les territoires bien desservis il y ait surconsommation alors que dans les territoires pauvres il y ait déficit de soins

-          LA CARTE HOSPITALIERE : sa révision est en route. Il y a des déséquilibres : pour les opérations lourdes qui « rapportent » il y a abondance, voire surabondance alors que pour les soins long et souvent moins rémunérateur du type  rééducation le nombre de lits fait défaut voire se réduit entraînant le maintien en hospitalisation de patients en attente de rééducation.

-          DEVELOPPER LES ALTERNATIVES A L’HOSPITALISATION. Comme cela se pratique dans de nombreux pays il existe des centres au sein de cabinets médicaux où se réalisent les opérations simples à moindre coût sans altération de la qualité et de la sécurité du patient.

-          REVOIR les prix des médicaments non pas à partir de données fournies par les laboratoires fabricants mais par un organisme indépendant.

-          FINANCEMENT ; ADAPTER LA CSG à la demande de soins. Si celle-ci croît la CSG devra croître et le rôle des institutions complémentaires devront aussi s’adapter à cette hausse de la demande de oins.

 

Toutes ces hypothèses plus ou moins expérimentées, plus ou moins réalistes  attestent qu’il existe des solutions alternatives qui permettraient des  économies sans attenter à la qualité des soins…mais qui seraient aussi des remises en cause. Il doit exister de nombreuses autres pistes que les uns et les autres peuvent nous indiquer rendant notre  travail plus professionnel.

 

Le problème est aussi simple que pour la JUSTICE, L’EDUCATION…à défaut d’accepter ces remises en cause les systèmes, les institutions se sclérosent, perdent crédibilité et efficacité. Elles se dégradent. On le sait, cette attitude est suicidaire.

Les réformes deviennent  d’autant plus difficiles à faire qu’elles sont retardées. Auparavant on pouvait se dire (à tort) creusons les déficits, augmentons la dette…maintenant c’est fini la France comme les autres Pays ne peuvent plus vivre à crédit !

 

Il faudra que tous les partenaires, tous les acteurs acceptent  les réformes qui sauveront notre système de Santé mais un système qui n’aura plus la même constitution.

Ne rien faire ..oui cela conduira inéluctablement à la fin su système de SANTE à la française. Alors il vaut mieux accepter de se remettre en cause, de réformer que de s’arque bouter sur le passé, les avantages acquis pour aboutir au déclin.

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 15:31

 

 

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Nous tentons d'expliquer depuis des mois que notre système de santé est malade, qu'aux Sables d'Olonne notre Hôpital est lui aussi malade et que des efforts sont nécessaires de toutes parts : des efforts dans le dialogue, des efforts financiers mais des efforts qui ne se décrètent pas !

 

Ce jour, 14 novembre 2012,  le chirurgien dont nous publions la lettre ouverte  à MARISOL TOURAINE Ministre de la SANTE a expliqué sa position lors de l'émission du Magazine de la SANTE.

L'envoi qui nous a été fait et qui figure ci-dessous est complété par un document d'un médecin généraliste. Ils sont nécessaires à la compréhension de notre problème de survie du système SANTE français...quand des tarifs remboursements Sécurité Sociale n'ont pas bougé depuis 30 ans, quand les urgences sont débordées, quand des hôpitaux ne peuvent ouvrir des blocs opératoires construits mais fermés faute de personnel et de crédit ...il y a problème...que les y a qu'a, faut qu'on et autres circulaires  ne pourront régler.

 

Marisol, tu sacrifies les médecins

Dans son très célèbre poème sur la dévastation de Brest, Jacques Prévert déclare à Barbara :

« Je dis tu à tous ceux que j’aime, même si je ne les ai vus qu’une seule fois ». Les médecins, eux, lorsqu’ils prennent la plume pour écrire à un homme ou une femme politique qu’ils connaissent (ou pas), pour lesquels ils ont voté (ou pas), disent également « tu », mais il semble que leur « amour » n’entre pas réellement en ligne de compte. Bien au contraire.

« Si tu as le temps… »

Ainsi, cette semaine, sur son blog, Christian Lehman, médecin généraliste, rendu célèbre par plusieurs romans, écrit à François Hollande. « Je te fais une lettre que tu liras peut-être si tu en trouves le temps (…). Si je me permets de te tutoyer, c’est en souvenir de cette heure passée à discuter du système de santé (…) il y a sept ans, rue de Solférino », commence-t-il. Usant de la même clause de style, le docteur Arielle Salon, chirurgien de la main a rédigé à l’intention de Marisol Touraine une missive qui fait les beaux jours d’internet et qui débute d’une façon très familière par un « Marisol, je te connais depuis que j’ai dix huit ans ! » (Arielle Salon a en effet fait ses études de médecine avec le frère du ministre).

Secteur 1 et secteur 2 : même déception

Outre cette utilisation, plutôt étonnante, de la seconde personne du singulier, les textes de Christian Lehman et d’Arielle Salon convergent pour dénoncer la faiblesse (voire la dangerosité) de l’accord sur la régulation des dépassements d’honoraires. Leurs critiques ne sont pas exactement similaires : le premier se plaint du fait que les revalorisations accordées au secteur 1 ne permettent nullement de résoudre le caractère scandaleusement bas des tarifs opposables et la seconde affirme que les plafonds « fixés » entraîneront la disparition d’une médecine d’excellence.

Les généralistes ne travaillent pas tant que ça !

Si les préoccupations des deux praticiens ne convergent donc pas totalement, les auteurs se révèlent pareillement offusqués, voire même blessés des mots qu’employa le ministre de la Santé, Marisol Touraine concernant les médecins durant les semaines qui ont précédé la signature de l’accord. « Pour éviter de voir la réalité en face, d’admettre que certains « petits dépasseurs » utilisaient ce complément d’honoraires pour maintenir la viabilité de leur cabinet et payer leurs charges, il fallut alors à Marisol Touraine forcer le trait, asséner sur tous les plateaux que contrairement à la réalité qui affleurait jusque dans les colonnes de journaux guère tendres habituellement avec la gent médicale, les médecins en secteur 1, à tarif opposable, n’étaient guère à plaindre. « Pour arriver à une rémunération correcte, les généralistes travaillent beaucoup, près de soixante heures par semaine », lui signalait une journaliste à la télévision. « Certains d’entre eux travaillent beaucoup… pas tous ! Pas tous ! », ironisait la Ministre, qu’on soupçonnait alors de tenir prête dans sa poche une liste de branleurs généralistes habitués des terrains de golf. Un autre intervenant, dans une autre émission, lui signalait que le généraliste français se situait dans la moyenne basse européenne. « Ils sont dans la moyenne, ils sont dans la moyenne ! » scandait-elle alors, hautaine », relève ainsi Christian Lehman.

Autant d’études que toi… au moins !

Du côté, d’Arielle Salon, la charge est plus sévère encore. « Trouves-tu juste normal, digne, qu'un chirurgien viscéral, bac plus quinze, concours d'entrée, concours de sortie, (au moins autant d'études que toi au passage) opère une appendicite et risque la vie de ton enfant pour 170 euros, je dis bien 170, en tarif opposable ? », interroge-t-elle avant de constater : « Le battage médiatique et la campagne de diabolisation des médecins que vous avez orchestrée est tout simplement odieuse ».

Des mutuelles trop bien soignées

Dernier élément qui émerge de façon singulière dans les deux textes : l’accusation faite à Marisol Touraine d’avoir fait le jeu des mutuelles. « S’il y a un changement dans la politique menée, c’est une accélération, une accélération de l’entrée des complémentaires dans le système de santé français. Je dis « complémentaires » pour que les Français comprennent bien, parce qu’en général, Marisol Touraine, comme Sarkozy avant vous, vous parlez de « mutuelles ». C’est au congrès de la Mutualité Française que vous vous rendez pour annoncer fièrement que vous allez donner plus de poids aux complémentaires dans le management du système. (…) Déjà, j’avais tiqué comme beaucoup de confrères sur l’annonce proprement hallucinante faite par Marisol Touraine à ce même congrès, du report d’un an de l’obligation de publication des frais de gestion pour les complémentaires. Une obligation de publication des comptes « dont nous connaissons les difficultés qu’elle créait pour vous », dit-elle avec dans sa voix une compassion larmoyante que je ne lui avais jamais entendue auparavant quand elle s’adressait aux médecins… », décrit Christian Lehmann. Arielle Salon remarque pour sa part : « Sois honnête envers toi-même : tu sacrifies les médecins à l’autel des mutuelles, là est le vrai problème ».

20 minutes.fr : « Il est passé minuit, docteur Hollande » : Lettre Ouverte d'un médecin généraliste à un Président que j’appelais de mes vœux

Lettre du Docteur Arielle SALON, chirurgienne de la main libérale à Paris, et connaissance de la ministre

 

 

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