COMPTEURS INTELLIGENTS ET COMMUNICANTS UN DANGER POUR LA SANTÉ PUBLIQUE ? RELATIVISONS
L’HYPERSENSIBILITÉ DE CERTAINS
Il faudra encore attendre les prochaines études pour avoir peut-être une réponse aux éventuels dangers courus par les êtres humain, les animaux..;et on peut craindre que ces études ne soient que partielles. En effet, étudier les effets d'un seul type d'appareil ne peut permettre de juger de l'effet combiné des émissions de l'ensemble des sources électromagnétiques qui entourent une être humain voire l'agressent.
Les experts de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) rappellent que l’exposition liée aux compteurs domestiques de type Linky est bien en deçà des valeurs limites.
Mais ils n’en concluent pas à l’innocuité totale…
Le problème est plus vaste et dépasse LINKY. Le problème est que LINKY s’ajoutera à toutes les autres sources de champs électromagnétiques qui nous "traversent".
UNE DÉCISION DE JUSTICE QUI NE PEUT FAIRE JURISPRUDENCE
Le 9 décembre 2016, le tribunal de grande instance de Grenoble a ordonné en référé le retrait d’un compteur d’eau à radiofréquence du domicile de Mme C, qui se déclare être électrosensible. «Ma cliente a été diagnostiquée électrohypersensible, raconte l’avocat de l’habitante du département de l’Isère, et ses symptômes se sont aggravés après l’installation en 2012 de ce compteur dans son appartement.»
Ce mercredi 15 décembre, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) lui répond indirectement. Elle publie en effet un avis qui qualifie de «peu probables» les risques sanitaires liés aux compteurs communicants.
« L’agence conclut à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants (...) engendre des effets sanitaires à court ou long terme»
.La formulation est prudente car, en matière sanitaire, il est presque impossible d’exclure un risque, mais les experts ne relèvent aucun exemple d’impact sur la santé avec ce type d’appareil.
Cet avis de l’agence fait suite à une saisine de la Direction Générale de la Santé.
Dans leur travail, les experts rappellent qu’il faut distinguer deux types de matériels: les compteurs Linky, qui communiquent via le courant sur le réseau de distribution d’électricité, et les compteurs de gaz (Gazpar) ainsi que ceux dédiés à l’eau, «qui utilisent la technologie des communications radioélectriques par voie hertzienne».
Si l’on dispose de peu d’études sur les compteurs Linky, la technologie étant trop récente, il en existe suffisamment sur des techniques similaires plus anciennes, rappelle l’Anses. Dans ce contexte, les niveaux d’exposition liés à Linky «sont très inférieurs aux valeurs limites d’exposition», souligne Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques à l’Anses. Ce type de compteur «est à l’origine d’une exposition comparable à celle d’autres équipements électriques déjà utilisés depuis de nombreuses années: télévision, chargeur d’ordinateur, table de cuisson à induction...
UNE SOUFFRANCE RÉELLE
Quant aux compteurs d’eau et de gaz, ils fonctionnent avec une technologie radio à l’instar des téléphones mobiles. Or «l’exposition à proximité d’un compteur de gaz ou d’eau est très faible, compte tenu de la faible puissance d’émission et de la forme impulsionnelle utilisée, soit quelques impulsions toutes les six heures», précise l’agence. «Et à la différence d’un téléphone, les compteurs ne se collent pas à l’oreille», rajoute le Pr Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l’Anses.
À l’origine, rappelle l’Anses, la controverse sur ces compteurs, qui a commencé en 2011 aux États-Unis avant d’arriver en Europe, portait sur des questions plus économiques que sanitaires. Imposés dans la plupart des pays dans le cadre des mesures d’efficacité énergétique, les citoyens redoutaient des risques de surfacturation ou dénonçaient des atteintes à la vie privée. Mais, depuis, les craintes sanitaires ont pris le dessus. Pour aider à lever les craintes des usagers sur les nouveaux compteurs, l’agence demande expressément aux opérateurs «de leur fournir une information claire et facilement compréhensible incluant notamment la fréquence et la durée des expositions aux champs électromagnétiques».
L’avis de l’Anses permettra-t-il de rassurer les usagers? Rien n’est moins sûr. Car si la souffrance des personnes électrosensibles est bien réelle, aucune étude n’a pu faire un lien avec des émissions électromagnétiques. Avant l’été, l’Anses doit justement rendre un rapport sur l’électrosensibilité.
Un document très attendu. même si ce ne sera pas la levée de tous les doutes par rapport à l'ensemble des émissions électromagnétiques...car appliquer le principe de précaution aujourd'hui nécessiterait plus d'études incontestables prenant en charge tous les paramètres, l'étude causes à effets, l'étude...pour arriver à interdire compteurs intelligents, antennes relais, téléphones cellulaires...Le sujet qui revint à l'ordre du jour st loin d'être épuisé.