LE POLE SANTÉ DU PAYS D'OLONNE EST EN DANGER
Voir :HOPITAL DES SABLES D’OLONNE : il faut y voir clair
Nous n’avons eu de cesse d’attirer l’attention sur la santé du Pôle de Santé.
Ce Pôle qui rassemble (géographiquement) l’ancien Hôpital situé aux Sables d’Olonne et l’ancienne clinique du Pas du Bois à Château d’Olonne…(vous savez la friche industrielle qui orne notre entrée de ville route de Talmont !).
Le pôle SANTÉ a été créé pour maintenir une unité de soins sur la zone littorale (130.000 habitants). Il a pour postulat de mode de fonctionnement : la collaboration et la complémentarité public / privé sous l’égide de ce qu’on appelle maintenant l’Agence Régionale de Santé. Les buts de ce mariage forcé sont nobles : supprimer une concurrence inutile, les doublons, améliorer la qualité des équipements et des soins…
Mais dès le départ il existait des ambigüités dont l’Hôpital se plaignait à mots couverts (il y a des gens intéressés à ne pas froisser). Il y avait aussi un malaise au niveau du personnel.
L’ambiguïté initiale et de base sur le plan de la gestion était celle-ci : ce qui «rapporte » (par exemple la chirurgie) a été attribué à la Clinique, ce qui rapporte moins l’a été à l’Hôpital (par exemple les urgences, la maternité…). Il n’est pas étonnant alors que l’Hôpital ait des soucis financiers dans sa gestion courante.
Deuxième grosse ambigüité : le déroulement des implantations qui a permis à la Clinique de s’installer en premier et à l’hôpital de suivre avec retard.
La gestion du Pôle Santé devenait donc difficile dès le départ.
À cela s’ajoute le fait que la Société d’Économie Mixte (SEM ) qui avait pour objet de prendre en charge la réalisation des biens immeubles du Pôle (mais pas la gestion de ses activités) a été trucidée pour éviter un scandale au niveau des élus et des gestionnaires de la clinique.
Troisième ambigüité ou plutôt complexité de gestion : chaque entité juridique, hôpital, clinique, ECHO pour la dialyse rénale…et les professionnels de santé libéraux de la maison médicale... gèrent chacune et chacun leurs activités respectives. La gestion des activités communes ou partagées, plus particulièrement au niveau du plateau médicotechnique et des services techniques et énergétiques, est assumée par des structures juridiques telles que des GIP, des GIE, ou par des conventions de coopération et autres…que de complexités pour une saine gestion !
Les audits annoncés pourront-ils permettre d’y voir clair ?
Mais le déballage actuel par la direction de l'hôpital, par syndicats interposés et par le groupe 3H, propriétaire de la partie clinique, est malsain car il n’apporte pas la clarté dans l’information et dans le débat. Le public est pris à témoin d’une situation où on ne dit pas tout.
Ce que nous savons :
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L’Hôpital est sous perfusion…mais son conseil de surveillance (ex conseil d’administration), la Ville des Sables d’Olonne ont accepté le déménagement sans avoir un planning de la vente de son site des Sables d’Olonne qui se dégrade ! C’est comme si vous aviez une maison et que vous désirez changer de domicile et que vous achetiez une autre maison sans vous soucier du crédit relai…et du risque que ce crédit relai soit refusé !.....à cela il faut ajouter des erreurs de gestion comme la « surprise » de devoir payer un loyer à la Communauté de Communes des Olonnes qui a aménagé le site à grands frais,
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La Clinique annonce des déficits : on a déjà connu cela dans le passé avec la clinique du Val d’Olonne à Château d’Olonne où il y avait des « déficits comptables » annoncés. Jean-Yves BURNAUD, maire de Château d’Olonne, était alors directeur de la clinique et actionnaire du groupe 3H. Ces déficits annoncés avaient de quoi faire peur aux castelolonnais qui avaient donné leur caution aux emprunts qui avaient financé la clinique. Les castelolonnais, en cas de dépôt de bilan de la Clinique, auraient dû suppléer la défaillance de la Clinique !
Dans le dédale des sociétés gérant la clinique il faudra maintenant savoir, sans ambiguïté cette fois, ce que le déficit annoncé a de réel. L’audit de l’Hôpital qui ne pouvait se faire sans entrer dans la gestion partagée avec la clinique devrait nous éclairer. Les dirigeants de la clinique ont pris les devants en annonçant aussi un audit, leur audit! Un ou deux audits sur le site du pôle ?
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La friche « ancienne clinique » qui orne et déshonore l’entrée d’agglomération n’est-elle pas un signe d’une gestion qu'il est difficile de comprendre ? Que veulent les propriétaires du site (le groupe 3H) en laissant ainsi à l’abandon un emplacement de premier choix ? Nous n’avons pas de réponses à donner et cela est aussi malsain.
Le site de l’ancien Hôpital gelé pour causes d’urbanisme va-t-il suivre le chemin de la clinique ?
Aujourd’hui si le malaise est dans les structures clinique et hôpital il est aussi dans les esprits des habitants du Pays des Olonnes qui font de moins en moins confiance dans ces structures. Ainsi, par exemple, il faut se poser la question : pourquoi tant de mères du Pays d’Olonnes vont accoucher à La Roche-sur-Yon ? Avec si peu de naissances enregistrées, la maternité n’est, dit-on, pas « rentable » en termes de gestion publique de la Santé.
Il faudra au Pays d’Olonne des élus gestionnaires, capables de parler vrai et d’agir …pour sortir de l’impasse dans laquelle le Pôle de Santé s’installe.