LA COUR DES COMPTES SE PENCHE SUR NOTRE PAUVRE ÉCOLE PRIMAIRE
Nous nous souvenons de cette « école communale » qui fut le chemin qui menait sous la houlette de son Maître, « l’instit » tant de nos jeunes de la troisième et de la quatrième République aux hautes fonctions de la nation. L’école communale fut la pépinière où s’épanouirent tant de jeunes.
Nous aimerions avec ce printemps lumineux vous adresser des parutions à cette image du printemps qui chasse avec succès la grisaille de cet hiver et celle de notre environnement politique mondial.
Au lieu de cela, il continue de pleuvoir sur le France des rapports alarmistes comme celui que nous offre les Échos de ce jour sur l’École primaire.
Dans la présentation que fait la journaliste des Échos de ce 20 mai 2025 c’est le descriptif d’un échec que le Rapport de la Cour des Comptes nous décrit sans complaisance :
« Pour l'heure, la Cour pointe un système éducatif « en situation d'échec » dans lequel les inégalités « s'aggravent » et où le niveau des élèves est jugé « inacceptable ». « En dépit d'une augmentation constante, ces dix dernières années, de la dépense consacrée à l'école primaire, le niveau des élèves a suivi une tendance inverse », « baissière », écrivent les magistrats. Ils évoquent le « déclin des performances scolaires des élèves », qui « s'accompagne d'une incapacité de la politique éducative à résorber les fortes disparités de niveau.»
Ceux qui sont intéressés par ce rapport peuvent, avec le lien ci-dessous, en prendre aisément connaissance à travers le rituel et léger document de synthèse :
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/75265
La Cour des Comptes nous dresse un vrai tableau noir comme nous en avons connu dans les établissements scolaires.
Il faut partir du constat que les enfants qui bénéficient d’un enseignement structuré et de qualité, dès le plus jeune âge, sont les plus susceptibles d’avoir de bons résultats scolaires par la suite.
Donc, l’échec du système en France se paye déjà très lourdement après la sortie du primaire.
Toutes les observations faites : apprentissage du français, des mathématiques, compréhension... même s’il est noté une légère amélioration des résultats, la France reste en queue du peloton.
C’est clair et alarmant : l’Éducation Primaire en France est largement en dessous de la « moyenne des Pays de l’Union Européenne » (sur une étude portant sur 18 pays européen)
Il y a échec constaté du Service Public de l’Éducation.
LES RECOMMANDATIONS SONT FORTES MAIS SONT-ELLES SUFFSANTES ET RÉALISTES ?
Pour la Cour des Comptes, il faut donc revoir :
- les modalités de recrutement et la formation des enseignants et les « usages pédagogiques »,
- La fonction de directeur d’école,
- Le rôle des collectivités territoriales,
- Les regroupements en lien avec une baisse des effectifs.
Cette transcription des conclusions de l’enquête menée par la Cour des Comptes ainsi résumées ne nous paraissent pas à hauteur du problème.
Si le système éducatif du Primaire est si malade et puisqu’il est constaté par la Juridiction « l’impérieuse nécessité de repenser le modèle actuel de l’école et d’y intégrer les défis du futur » dont le numérique pourquoi alors la Juridiction n’avance pas des projets de la profonde et totale réforme de l’Éducation à ce niveau du Primaire ?
Cette démarche de la Cour des Comptes n’est pas vraiment convaincante...certes s’il y a un constat juste et alarmant dont nous avions connaissance pourquoi ne pas avancer les pistes et esquisses de solution adaptée ne sont-elles pas esquissées ?
Ce Rapport d’enquête ne risque-t-il pas, dans le conjoncture actuelle, de passer aux oubliettes alors qu’il est nécessaire pour l’avenir de la jeunesse, pour les enseignants et pour la Nation ?