Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

13 avril 2023 4 13 /04 /avril /2023 13:09
LE BARRAGE SAINT FERRÉOL QUI ALIMENTE TOUJOURS LE CANAL DU MIDI DEPUIS LE 17 ième SIÈCLE

LE BARRAGE SAINT FERRÉOL QUI ALIMENTE TOUJOURS LE CANAL DU MIDI DEPUIS LE 17 ième SIÈCLE

 

 

L’EAU, LA COUR DES COMPTES ET LE PRÉSIDENT MACRON

Suite de:

https://www.olonnes.com/2023/04/en-france-l-eau-ne-coule-plus-de-source.suite-1.html

NE NOUS BASSINEZ PLUS AVEC LA SÉCHERESSE !

La météorologie n'est pas encore une science exacte...messiers les faiseurs de fausses nouvelles abstenez-vous dans le doute.

En Vendée, les retenues d'eau (barrages qui fournissent 90% de l'eau potable aux 680 000 habitants et les 26 millions de visiteurs par an) sont pleines à 92.8%)... ces deniers jours, il est tombé 15 millimètres d'eau et demain il va encore pleuvoir !

LA VENDÉE CE N'EST PAS LA FRANCE COMME PARIS N'EST PAS LA FRANCE mais quand même ! L'eau ce bien commun vital, cela se gère.

 

LA COUR DES COMPTES FAIT UN CONSTAT TERRIBLE SUR LA GESTION DE L’EAU ET LE PRÉSIDENT MACRON SORT SON LE « PLAN EAU » DU 30 MARS 2023

La Cour des Comptes a sorti avec son rapport annuel de mars 2023 un rapport sur la gestion de l’eau vue du côté État. Un travail remarquable avec des exemples frappants de dérapage de l’appareil d’État.

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-rapport-public-annuel-2023

Ce bilan présenté par la Cour des Comptes est proprement cauchemardesque

Nous empruntons à son auteur la Cour des Comptes ce constat :

« L’État éprouve des difficultés réelles à faire respecter les règles jeu qu’il détermine.

Il doit concilier une logique administrative (régions, départements) et une logique hydrographique (sous-bassins versants).

 Les moyens dont il dispose pour assurer ses missions de police et de contrôle sont insuffisants. Présent partout, l’État est souvent trop faible pour assumer les responsabilités auxquelles il prétend.

 L’intrication entre ses responsabilités et celles des collectivités locales rend leur répartition incompréhensible et contribue à la dilution des responsabilités de chacun. »

"intrication" : État de choses étroitement emmêlées

Quel double constat d’échec !

  • Échec des structures mises en place par l’État que nous avons pu constater en participant aux « grands messes » sur l’eau.
  • Échec local : toutes les structures locales et il y a le trop-plein travaillent dans le vide : police de l’eau, Sage, Sdage, comité de bassins, syndicats...réunions, purement formelles, tribunes où les potentats des lobbys locaux et nationaux s'expriment...
La Gazette des Communes titrait, lors de la sortie du Rapport de la C3our des Comptes de mars 2023, :  "Politique de l’eau : l’organisation de l’État et des collectivités est à revoir"

Le problème et sa solution sont pourtant simples ; l’eau est un phénomène qui ne peut se gérer que sur place...L’État centralisateur doit reconnaître ce fait. Il n’est pas là pour gérer ce qui peut et doit l’être de manière décentralisée.

Par contre, il peut être l’arbitre et fixer les grandes orientations, promouvoir ou accompagner les expérimentations et la recherche.

C’est aux élus locaux qu’il appartient de gérer au quotidien la problématique de l’eau de leur secteur... et d’effectuer les investissements locaux nécessaires.

Paris, n’est pas la Provence ni le Nord, ni la Bretagne...

Le danger, dans ce domaine comme hélas dans bien d’autres, c’est que les élus locaux sont prisonniers des petits potentats locaux et de structures comme les FDESA...l’intérêt général parfois ne compte plus face ces structures locales et aux petits intérêts locaux qui n’en n’ont rien à faire de l’intérêt général.

En réalité, donc l’eau douce en France est un vrai panier de crabes et si on voulait en rajouter une couche il faudrait relever une lacune de taille : le rapport de la Cour des Comptes ne se penche pas sur le rôle néfaste des lobbys dans la gestion de l’eau : les dangereux pollueurs de l’agro-chimie industrielle, les tricheurs, les délégataires du Service Public de l’eau...mais ce n’est pas le rôle de la Cour des Comptes.

 

LE PLAN MACRON 2023

Qu’allait donc faire le Président de la République ? Annoncer un Plan EAU...un plan de plus. Nous avons lu et relu ses 10 pages de discours qui n’apportent rien si ce n’est quelques distributions de centaines de millions d’euros du contribuable. C’est un texte affligeant.

En plus, en réalité bassement politique et communication présidentielle quand ainsi le Président parle climat et eau il n’a plus à parler de l’impossible « réforme des retraites ».

L’eau serait ainsi un beau moyen d’éteindre l’incendie « retraites ! »

Seulement retraites et eau ont au moins un point commun...les mesures nécessaires et à envisager sur le champ ne peuvent produire des effets que plusieurs années après que les décisions aient été prises.

Le Président a présenté ce jeudi 30 mars 2023 son « plan eau », qui comporte 53 mesures. Les principales dispositions du discours Présidentiel incluent un plan de sobriété et  la volonté de plus souvent réutiliser les eaux usées...Ce n’est pas une révolution !

Ce discours de 10 pages est fondé sur deux axes : 

  • à court terme : préparer l'été prochain et éviter au maximum les coupures d'eau potable ;
  • d'ici 2030 : faire 10 % d'économie d'eau dans tous les secteurs.

Dans les 53 mesures prônées et éparpillées dans le discours par le Président MACRON il y a de nombreux constats déjà faits depuis des décennies.

Il y a même des propositions contradictoires : Les Agences de l’Eau sont à la peine, voire inutiles et ce ne sont pas les promesses présidentielles de rallonges budgétaires qui vont l’inciter à se réformer...et cela, la Cour des Comptes le répète depuis 2010 !

Ce n’est pas non plus en changeant le mode de facturation de l’eau déjà complexe que le Président résorbera les déficits locaux d’eau liés au climat et à l’imprévision des élus locaux qui n’ont pas assez investi dans les retenues et la lutte contre les pollueurs parfois sous la pression des écologistes locaux.

Les pollutions des sols ou des nappes phréatiques  d’origine agricole souvent et industrielle parfois sont les ennemis de la production d’eau potable. Elle surenchérit la production d’eau potable par la multiplication des traitements et en raréfie la source. Les allusions présidentielles aux méga-bassines, au retour à de plus saines pratiques en matière agricole ...des vœux qui seront vite tombés dans les nimbes de l'oubli.

 

Rappelons que la France ne manque pas d’eau ? Donc, ce n’est pas d’un Plan EAU dont la France a besoin mais simplement d’un plan de lutte contre les pollutions et d’investir dans des réserves locales gérées localement.

 

EN FRANCE, L’EAU NE COULE PLUS DE SOURCE...suite
EN FRANCE, L’EAU NE COULE PLUS DE SOURCE...suite
Partager cet article
Repost0

commentaires