DE L'EAU : LA FRANCE EN POSSÈDE LARGEMENT MAIS IL FAUT SE DONNER LES MOYENS POUR EN PRÉLEVER ET GÉRER LA RESSOURCE
LA COUR DES COMPTES MET LES PIEDS DANS L’EAU
L’EAU ; IL NE FAUT PLUS ATTENDRE, IL FAUT AGIR ET, SUR CE SUJET, C'EST L'ÉTAT ET LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES QUI DOIVENT EXERCER LEURS COMPÉTENCES
Suite de :
https://www.olonnes.com/2023/03/l-eau-un-bien-commun-vital-un-combat-ou-il-y-a-des-tricheurs.html
Depuis des années nous avons beaucoup entendu parler des scandales autour de l’eau : marchés publics, arnaques...mais rien ne bougeait.
Le monde s’agite enfin un petit peu autour de l’eau et même la Cour des Comptes y va de son plongeon.
En effet, dans son rapport annuel 2022 qui vient de paraitre, La Cour des Comptes vient d’en rajouter un grand verre dans le débat qui s’ouvre ou s’entrouvre sur la gestion de l’eau en France.
C’est pourtant carrément une alerte que lance la Cour des Comptes.
Voir le document dans son intégralité :
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/63651
L’EAU : UN ENJEU NATIONAL
Enfin, l’eau est reconnue comme un enjeu national et cela va donc bien au-delà de la pleurnicherie des médias sur un risque très hypothétique de sécheresse.
D’abord et enfin, le risque de pénurie d'eau en France est abordé par la Haute Juridiction.
Ce rapport, même s’il ne restera qu’un rapport, a au moins le mérite d’exister et d'être sérieux et crédible et il a aussi l’avantage de décrire des points rarement analysés en indiquant là où le bât blesse :
« Une organisation inadaptée aux enjeux de la gestion quantitative de l’eau »
« La gestion quantitative de l’eau, prise sous l’angle de la rareté de la ressource, est devenue une préoccupation majeure. »
Oui, c’est une préoccupation mais, en face, il faudrait des réactions adaptées des pouvoirs publics.
Des organismes locaux multiples ont des bouts de compétences et selon nos observations sur place et sur pièces ces comités et autres machins dont l’énorme AGENCE DE L’EAU, les SAGE, la Police de l’Eau ,les SDAGE, des dizaines de syndicats mixtes ou pas ...sont dotés d’une super-capacité de ne pouvoir rien faire de positif sauf celui de se congratuler sur les vicissitudes locales de pénurie d'eau, de la disparition de zones humides, des coûts de traitement exorbitants des eaux usées, des réseaux défectueux, des cours d’eau pollués...
DES INTÉRÊTS DIVERGENTS ET LA PRESSION DES LOBBYS
Il est vrai que les enjeux sont de taille et que certains intérêts locaux et nationaux inavoués des uns et des autres rendent la tâche des élus qui veulent avancer quasiment inutiles.
Citons le rapport de la Cour des Comptes :
"D’ores et déjà, sur une partie croissante du territoire, la consommation liée aux différents usages excède, sur des périodes de l’année de plus en plus longues, la capacité des milieux à fournir de l’eau, et les mesures de restriction prises par l’autorité administrative se multiplient. L’insuffisance de la ressource et l’intensification des usages de l’eau, dont la consommation augmente dans de nombreux territoires depuis 2017, exacerbent les conflits d’usage."
Que ces choses-là sont bien dites...mais maintenant il faut passer à l'action.
Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République, ne pensez-vous pas que ce sujet « vital » de l’eau est plus important pour l’avenir du pays, de ses habitants, de son économie que votre réformette des retraites qui fait tant de bruit ?
Ce projet de réformette fait perdre trop d'énergie dont les citoyens ont besoin pour résoudre le problème des risques de pénuries d'eau, de la qualité de celle-ci, de sa distribution...Là, il y a bien un coup de pied à donner dans la fourmilière des lobbys qui s'agitent impunément.