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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 22:22
LE RÉGIME PARLEMENTAIRE FRANÇAIS PLIE MAIS NE ROMPT PAS

 

 

 

UNE ALERTE : L'EXÉCUTIF A TROP ABUSÉ DU 49-3 ET MAINTENANT AVEC LE RECOURS AU  47-1 Il TENTE DE FAIRE PASSER EN FORCE SON PROJET SUR LES RETRAITES

Il TUE LE DÉBAT ET LA DÉMOCRATIE PARLEMENTAIRE

 

Notre labeur d’Association Citoyenne nous conduit à tenter d’apporter une information éclairante  aussi objective que possible à nos sympathiques lecteurs sur le fonctionnement de nos institutions, d’où l’exercice qui suit...

 

LES TROIS POUVOIRS

Au sommet de l’État il y a une répartition assez précise des 3 pouvoirs

Le pouvoir exécutif avec à sa tête le Chef de l’État mais qui nomme le Gouvernement

Le pouvoir législatif dévolue au Parlement composé de la Chambre des Députés et du Sénat.

Le pouvoir judiciaire indépendant, en théorie.

La logique veut que ces pouvoirs soient « indépendants » dans le cadre de l’interdépendance et du devoir de collaboration des 3 pouvoirs indépendants mais coopérants.

Intéressons-nous donc au « partage » essentiel théorique et réel écrit dans la Constitution du pouvoir entre le Chef de l’État (exécutif) et le pouvoir législatif : le Gouvernement étant, en théorie, la charnière entre les deux pouvoirs.

PRÉÉMINENCE, INDUBITABLE DANS LES FAITS, DU POUVOIR EXÉCUTIF REPRÉSENTÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AVEC LE RISQUE D’UN BLOCAGE INSTITUTIONNEL SI...

La Constitution dit (article 8) que c’est le Président de la République qui nomme le Premier Ministre et (article 12) et qu’il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.

Dans une institution celui qui nomme le responsable et celui qui le « vire » est en principe le Chef. Ceci est conforté dans les faits.

Ainsi le Président de la République est le Chef réel et suprême de l’exécutif.

Ceci est confirmé par cette petite phrase de l’article 9 de la Constitution : « Le Président de la République préside le conseil des ministres. »

Le gouvernement en est réduit à être « le gouvernement du Président de la République » et son chef le Premier Ministre n’est qu’un valet du Roi, responsable de la gestion d’une pléthore de ministres et sous-ministres.

Et le ou la Premier Ministre va chercher ses ordres à l’Élysée.

Par contre, s’il y a problème, c’est lui qui prend les coups alors qu’il n’a que les miettes de pouvoir donc de responsabilité que lui laisse le Président de la République.

Mais l’ambiguïté demeure parce que l'article 20 de la Constitution mentionne que c'est bien le Premier Ministre qui « détermine et dirige la politique de la Nation ». Ainsi, il y eut la « cohabitation » de 1986 MITTERAND, Président et CHIRAC, Premier Ministre, où le pouvoir fut dilué entre le Parlement, le Président de la République et le Gouvernement mais le régime constitutionnel a fonctionné.
C’était et c’est aujourd’hui à nouveau le retour à la case du régime parlementaire avec un Président "minoritaire" au Parlement.
LE POUVOIR LÉGISLATIF PEUT REPRENDRE LE POUVOIR : C’EST LE RETOUR À LA DÉMOCRATIE PARLEMENTAIRE
ARRÊTONS D’AFFAIBLIR LE PARLEMENT
Le pouvoir de faire la loi reste aux représentants du peuple souverain : le Parlement. L’article 24 de la Constitution est clair : « Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. Il comprend l'Assemblée nationale et le Sénat. ». Le peuple français en a décidé ainsi aux dernières élections des députés en 2022.
Le Parlement peut ainsi bloquer toute initiative proposée par le Président de la République.
Effectivement, l’Assemblé Nationale a démontré sur le projet de loi incluant la réforme des retraites qu’elle pouvait dire NON...et contre ce NON...le Président de la République et son Gouvernement ne peuvent qu’utiliser les outils de l’appel au peuple en prononçant la dissolution de l’Assemblée Nationale ou des subterfuges comme le recours aux articles 47 et 49 dont le célèbre 49-3 fort utilisé pour museler le Parlement.

Les scènes que nous avons vécues à l’Assemblée Nationale lors du non-débat sur le projet de loi rectificative du financement de la Sécurité sociale 2023 intégrant la réforme des retraites déjà peuvent affaiblir le Parlement.

Dans cette période de crise entre l’exécutif et le législatif le député socialiste Guillaume GAROT vient de déclarer « Il y a urgence à arrêter d'affaiblir le Parlement ».
En effet, affaiblir le Parlement, c’est aller contre la volonté du peuple donc tourner le dos à la démocratie et ouvrir une crise.  Nous espérons vivre sereinement une cohabitation et ne pas avoir à subir une crise institutionnelle surtout pour un projet de loi qui peut et doit être retiré et ainsi revenir aux débats au Parlement dans la sérénité retrouvée. Ce n'est pas à la RUE qu'il appartient de se substituer au Parlement.
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