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28 octobre 2022 5 28 /10 /octobre /2022 21:41
NOUS NE POUVONS PAS SUIVRE NOTRE PRÉSIDENT S’IL SORT DE SON RÔLE CONSTITUTIONNEL D’ARBITRE

 

 

OÙ NOUS CONDUIT LE PRÉSIDENT MACRON ?

 

Nous n’avons pas pour rôle de porter des jugements sur la « politique », mais, par contre, à la lueur des règles qui régissent nos institutions nous nous devons de tenter d’éclairer nos concitoyens sur ce qui peut constituer des manquements, des fautes, des risques. C’est la fonction du droit d’alerte citoyen, nous devrions dire du devoir d’alerte, devant le désarroi actuel des français.

La fonction de Président de la République est un honneur suprême confié à un citoyen que le peuple s’est choisi mais elle est aussi très exigeante et ces exigences ne supportent pas de dérogations.

Cette fonction est certes protégée par les immunités mais le Président a la lourde charge d’être garant des institutions, de l’indépendance de la justice et garant du respect de la constitution. Quel programme, quel lourd engagement pour un homme ou une femme.

S’il cède à la tentation de descendre dans l’arène sur toutes choses y compris sur des « faits divers » il doit lui être rappelé que l’arbitre dans la Constitution comme en matière sportive se doit d’être au-dessus de la mêlée et s’il devient un partisan il est disqualifiable car il sort du cadre qui lui définit sa fonction.

 

UN POUVOIR PRÉSIDENTIEL MAL DÉFINI

Certes, le Président est élu par le peuple français, il est l’arbitre suprême mais il a aussi son « domaine réservé » par exemple comme chef des Armées, comme garant du bon fonctionnement de L’État, comme responsable de la politique étrangère car la constitution le nomme « garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités ».

Ainsi, la Constitution, pour définir le rôle du Président de la République, a institué cette ambiguïté arbitre et joueur !

Il ne faut pas oublier que l’accouchement de cette constitution ne fut pas sans douleur dans le débat entre son principal auteur Michel DEBRÉ et le Général de GAULLE qui voulait que le Président de la Cinquième République puisse s’appuyer sur une Constitution qui soit un costume taillé pour lui.

Il est donc difficile de faire en sorte que le costume taillé pour le Général de Gaulle en 1958 et rapiécé 24 fois aille bien en 2022 à Emmanuel MACRON.

Mais il faut faire avec et effectivement le Président MACRON lors de son premier mandat a tenté à plusieurs reprises de s’affranchir de cette Constitution et s’est fait rappeler à l’ordre par le Conseil Constitutionnel puis par le peuple français lors des élections législatives de juin 2022.

 

MAIS, EN 2022, QUE PEUT FAIRE LE PRÉSIDENT MACRON ? LA France TEL UN VAISSEAU FANTÔME

Le Président a commencé, avant sa réélection et pour se faire réélire, par trahir non la lettre de la Constitution mais son esprit et les français l’ont élu, mal élu, mais légitimement élu.

En effet, ne pas faire de campagne électorale quand on se représente c’est demander aux français de donner au futur Président un blanc-seing pour 5 ans. Ce n’est pas une hypothèse prévue par la Constitution.

Au moins, en 2017, le candidat MACRON avait élaboré un vrai programme mais les français ont jugé que son programme, mot qui commence comme pro messe, n’a pas été réalisé.

Et pourtant, les français attendent que leur Président dise où il les mène.

Cela est patent : autant les précédentes communications récentes du Président de la République Emmanuel MACRON avaient laissé les chroniqueurs pantois et terriblement silencieux autant la dernière intervention pour l’émission L’ÉVÉNEMENT suscite de vives réactions de tous bords. Où notre Président conduit-il le pays se demandent-ils en chœur ?

Il est passé du rôle d’ARBITRE à celui de joueur n’hésitant pas à descendre dans l’arène et à siffler des pénaltys sous forme de 49-3 à répétition.

Les français en ont pris acte et ils demandent donc au Chef de l’État de leur expliquer comment il compte gouverner...surtout avec un pouvoir législatif renforcé au niveau de la Chambre des Députés même si ses composantes sont divisées ?

Il y a bien un gouvernement présidé par une première Ministre qui n’a plus aucun pouvoir, aucune initiative.

Face à ce vide sidéral et face à cet imbroglio institutionnel, le Président des français intervient sur tout donc ne décide de rien et souvent ses interventions sombrent souvent dans l’irréalisable, dans l’incrédible ...et les crises économiques, financières, industrielles, écologiques, sanitaires, sécuritaires, morales......rodent et ne peuvent qu’assombrir l’horizon qui se couvre de pessimisme.

La France est donc dans la situation d'un vaisseau fantôme dont le capitaine passe de la barre au désordre qui règne dans la cale puis aux voiles qui se déchirent alors que le vaisseau frôle les récifs.

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