Matignon
Le gouvernement lance le pacte de compétitivité...un geste en direction de la relance économique espérée qui est la seule voie pour la création d'emplois durables.
"Les données macroéconomiques pour l’Europe sont médiocres, celles pour la France franchement mauvaises…Rarement comme actuellement la politique aura semblé si loin des problèmes réels et concrets…On dépense des trésors d’énergie sur des sujets certes intéressants, mais mineurs, au regard du caractère dramatique de la situation économique et sociale". (Yves Mény, Ouest France du 3/03/2013)"
Association citoyenne notre action se mène prioritairement au niveau local. Mais ce niveau ne peut écarter de nos préoccupations les réflexions sur l’action au niveau national. Notre inquiétude est grande pour la situation de notre Pays et parler de la crise et de son traiteement reste un devoir.
Nous vous livrons donc ces réflexions.
d’un côté,
Le problème est que ce projet de "pacte de compétivité"est lancé au milieu d'autres qui ne font que diviser les français, engendrer le pessimisme ou qui sont des mesures de diversion qui ne trompent personne. Nous vivons cette période dans une incertitude totale. Toutes les décisions et les projets se bousculent dans un mouvement brownien incontrôlable par définition :
- mariage pour tous,
- vote des étrangers,
- sur taxation des retraites,
- augmentations des impôts,
- mise en cause de la tranche d'impôts de 75%,
- augmentation des charges au 1er janvier 2013 et autres projets pour l’avenir,
- réforme des retraites,
- nouvelle taxation sur le diesel,
- taxation supplémentaire des dividendes,
- réformes des rythmes scolaires sans savoir comment la faire et comment la financer,
- augmentation des tarifs EDF,
- TVA en hausse,
- taxation sur les assurances-vie...
la liste des palliatifs pour éviter de traiter le problème de la maladie de l'Etat français , de son déficit chronique (qui se creuse encore !) n'est pas close.
de l'autre côté :
- des élus qui n'abolissent pas leurs privilèges exorbitants par solidarité avec les citoyens qui eux sont taillables et corvéables à merci,
- un État qui ne sait pas se réformer,
Ceci est résumé dans l’éditorial d’ OUEST France de ce dimanche sous la signature de Jeanne Emmanuelle Hutin
"France, réformer pour mieux sauver
Cette semaine, on apprenait que les caisses de l’État étaient vides et qu’il fallait trouver de nouvelles ressources. Immédiatement, les projecteurs se sont braqués sur les retraites, le diesel et la TVA…Mais sont restés dans l’ombre d’autres terrains d’action : la réorganisation de l’État et des administrations en tous genres ainsi que la fin des lourdeurs célèbres qui paralysent le pays. »
À notre niveau local notons aussi le refus des collectivités locales de voir la vérité en face, de se remettre en cause comme nous l’avons entendu de la bouche du maire de Château d’Olonne…la crise n’existe pas, ne cherchons pas à faire des économies « pas de restrictions », comme si supprimer une dépense inutile est une restriction !…
L'éditorialiste ajoute in fine :
« C’est en les (Etat et administrations ) réformant sans attendre qu’il y a un espoir de sauver la protection sociale et d’éviter que les plus fragiles ne payent le prix lourd de la crise »
Le plan de compétitivité comme le traitement social du chômage n’arrangeront rien si l’État et les collectivités locales ne donnent pas l’exemple en se réformant.
Quand nos élus le comprendront-ils ? Si la confiance n'est pas rétablie tout pacte de compétitivité et autres mesures resteront sans effet.
Il faut d'abord un engagement fort et crédible de l'Etat sur son intention de se réformer immédiatementet et ainsi de donner l'exemple et redonner confiance aux français en les rassemblant et non en les divisant.