C'est une satisfaction après de nombreuses désillusions, de promesses non tenues tandis que les difficultés des familles croissaient et que le nombre de personnes et de familles touchées ne cesse aussi de s'élever : le projet du gouvernement prend forme.
Mais la dépendance liée au vieillissement ce n'est pas surtout pas l'affaire des politiques seuls mais aussi beaucoup et de manière primordiale celle de tous les français, de toutes les familles.
Nous devons donc vous informer, sensibiliser aux problèmes de la dépendance qui touche déjà plus d'un million de familles dont un membre est en situation de dépendance. La France devrait compter 2 millions de personnes en situation de perte d’autonomie en 2040. Ce sont prés de 2 millions de familles qui seront confrontées à des problèmes cruciaux, d'hébergement, de soins, de problèmes affectifs, de soutien financier d'un proche dépendant.
Après DEPENDANCE : une nouvelle feuille de route voyons le deuxième volet du projet :
Prévention de la perte d'autonomie, adaptation des logements
La loi s’articule autour de trois piliers "les trois A": anticipation, adaptation, accompagnement. Un programme extrêmement ambitieux.
L’anticipation passera par la prévention des pathologies chroniques pouvant déboucher sur la perte d’autonomie. "C’est
le moteur absolu de la loi. La perte d’autonomie n’est pas inévitable. Il existe des moyens de dépister les fragilités", explique Michèle Delaunay, la ministre déléguée à l’Autonomie et aux
personnes âgées qui pilote ce dossier depuis l’été 2012. La loi formalisera le développement des gérontopoles, centres
d’expertises qui font le lien entre la recherche fondamentale et appliquée, dans l’objectif de concevoir, notamment, des aides techniques adaptées aux personnes âgées.
D’ores et déjà, huit régions expérimentent les Parcours de soins des
personnes âgées à risques de perte d’autonomie (Paerpa). Il s’agit, depuis septembre 2013, de l’Ile de France (Nord-Est de Paris), des Pays de la Loire (Mayenne), de
Midi-Pyrénées (Hautes-Pyrénées), de la Lorraine (Grand Nancy) et du Centre (autour de Loches, Indre-et-Loire). Les trois expérimentations restantes débuteront en janvier 2014 dans le Nord
Pas-de-Calais (Valenciennois-Quercitain), l’Aquitaine (autour de Bordeaux) et le Limousin (autour d’Ussel en Corrèze).
Le second volet traitera de l’adaptation de la société au vieillissement, vaste politique qui englobe le logement, l’urbanisme, les transports et l’accès des personnes âgées à leurs droits.
Jean-Marc Ayrault a annoncé des mesures visant à élargir l’offre de logements adaptés aux personnes vieillissantes et en particulier le développement et la rénovation des foyers logements. Ces structures bénéficieront d’un "forfait autonomie" pour mener des actions de prévention et d’animation en faveur de leurs résidents.
Les pouvoirs publics veulent également développer la Silver économie, filière industrielle reposant sur l’innovation technologique et la production d’équipements domotiques adaptés aux personnes âgées et abordables pour le plus grand nombre d’entre elles. Enfin, le troisième volet de la loi s’attaquera à un dossier très attendu par les seniors et leurs familles, celui de l’accompagnement de la perte d’autonomie. Avec la refondation de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie APA et la mise en place de droits nouveaux pour les aidants.
Passé l'effet d'annonce, il faut attendre la concrétisation de ce dossier. La première phase de réalisation est prévue pour 2015.
A suivre : nous aborderons le projet sous ses aspects financiers .