voir 1ère partie COLLECTIVITES LOCALES ET INVESTISSEMENTS
INVESTIR : pour les collectivités, c’est une obligation mais aussi un risque : celui de l’erreur. Comment diminuer le risque de dégâts ?
Deuxième partie de COLLECTIVITES TERRITORIALES ET INVESTISSEMENTS
LE CHOIX DES INVESTISSEMENTS ET LEUR REALISATION : UN ART DIFFICILE VOIRE QUASI IMPOSSIBLE POUR UNE COLLECTIVITE
Un élu ne peut se targuer du seul montant des investissements réalisés car ce ne sont pas les sommes dépensées qui comptent.. C'est la pertinence des choix que l’élu fait qui importent et surtout c’est sur l’aspect qualitatif de la réalisation qu’il sera jugé et cela dans la durée.
Un investissement doit correspondre à un besoin de la population au temps T mais il doit aussi être adapté aux évolutions prévisibles : évolution de la population, des normes et contraintes « hors normes » telles que la consommation énergétique, le recyclage des matériaux, l’évolution des normes de sécurité…Si l’investissement réalisé doit faire l’objet tous les ans de modifications, de réparations…c’est que le projet d’investissement et sa réalisation technique ont été mal étudiés, mal conçus, mal exécutés. Et cela s’explique.
En effet, en cette matière le fameux « yaka » n’a pas sa place
La plupart des collectivités n’ont pas une structure adaptée aux enjeux des choix à faire et à la mise en œuvre des techniques utilisées et à leur contrôle. Elles doivent recourir au Conseil d’Experts…sans avoir la garantie sur la qualité de l’Expert choisi! L’étendue des compétences des collectivités par définition fait qu’elles ne peuvent avoir en leur sein (élus et structure) toutes les capacités requises pour concrétiser un investissement avec un taux de réussite totale : pas de malfaçons, adaptation au besoin présent et futur, satisfaction des utilisateurs bénéficiaires des investissements …
Il n’y a pas d’obligation de rentabilité ni obligation de résultat. Tout au plus quand une collectivité se hasarde à effectuer un investissement sur le secteur marchand comme l’habitat elle ne peut travailler à perte.(et encore !). Il n’y a pas de recherche de retour sur investissement. C’est logique quand il s’agit d’action à caractère social, éducatif, préventif…cela l’est moins quand les collectivités se hasardent sur le secteur économique ou mixte : économique et social.
Il n'y a donc pas une nécessité de méthode objective de la maîtrise des projets par les élus et cela nous le verrons, dans certains cas, conduit à un résultat décevant rendant l'investissemment imparfait, inadapté et coûteux. Dans ce cas il ne correspond pas à un besoin en principe déterminé dès l'avant projet.
Il n’y a pas de prise de risque personnel des élus décideurs. L’échec n’est pas sanctionné si ce n’est par le vote des électeurs. C’est une sanction hypothétique sur des dossiers inconnus des électeurs. Les responsabilités sont diluées et souvent couvertes par le suffrage universel.
Les élus trouveront toujours des excuses pour justifier leurs erreurs d’appréciation et de gestion. L’incompétence n’est pas sanctionnable. D’où un certain laxisme des élus ou un optimisme qui n'est pas de mise.
à suivre ... des exemples à ne pas suivre !