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1 décembre 2023 5 01 /12 /décembre /2023 19:49
MAIRIE D'UNE COMMUNE DU SUD GÉRÉE PRESQUE COMME LA COMMUNE DE PARIS !

MAIRIE D'UNE COMMUNE DU SUD GÉRÉE PRESQUE COMME LA COMMUNE DE PARIS !

 

 

 

 

LES DÉMEMBREMENTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES UNE NÉCESSITÉ, UNE FACILITÉ, UN ABANDON DE SOUVERAINETÉ, UNE FAUTE DE GESTION ?

 

L’expression "démembrement de l’administration" est apparue dans un rapport de 1960-1961 de la Cour des comptes, pour désigner la tendance de l’État à confier certaines de ses tâches à une institution de droit privé, jouissant d’un régime juridique plus souple. Mais l’État n’est plus la seule personne morale de droit public à avoir recours à cette technique : les collectivités territoriales et certains établissements publics (ex : universités) sont aussi concernés et pratiquent le démembrement de leurs compétences de plus en plus.

Constatant que la gestion directe par une collectivité est trop complexe et souvent trop lourde la tendance de l’Autorité compétente est donc de déléguer ses missions y compris des missions parfois essentielles.  

Nous avons noté que, par exemple, lors des votes des derniers Conseils Communautaire et Municipal des Sables d'Olonne il y avait nombre de subventions qui étaient attribuées pour financer des délégations de Service Public dont la compétence appartient aux collectivités qui sont des missions dont la compétence et le financement sont attribués par la loi aux collectivités.

Pour certains cas, cela peut et doit se justifier pour que les collectivités puissent se regrouper pour créer une entité nouvelle chargée d’une mission de service public comme le traitement de déchets, les services d’eau potable...

Dans d’autres cas, cette délégation pour une collectivité découle d’une option de facilité.

De toutes façons, cet abandon total ou relatif d’une compétence constitue maintenant une habitude voire un danger au moins pour les finances publiques. 

 

FAIRE OU FAIRE FAIRE ? PENSER DÉCENTRALISATION ; PENSER STATUT DES ÉLUS;  ;PENSER SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ.

Ainsi, deux justifications sont données pour que la Collectivité territoriale comme le Ville des Sables d’Olonne et Les Sables d’Olonne Agglomération abandonnent la gestion directe de leurs propres structures :

  • La première et la plus fréquemment affichée est l’amélioration de l’efficacité de l’action administrative, les administrations elles-mêmes étant gênées par la rigidité des règles du droit public.
  • Le second objectif, plus rarement évoqué, est de faire coopérer personnes publiques et personnes privées.

La situation est paradoxale :

- Avouer que les collectivités territoriales sont aujourd’hui ingérables suite aux rigidités du droit public et ne pas faire modifier le droit public pour l’adapter à l’évolution des compétences des collectivités territoriales est effectivement un paradoxe. Pour améliorer l'efficacité d'une collectivité locale pourquoi faut-il contourner les règles posées par le droit commun...c'est sûr que pour la gestion du personnel le statut des agents des collectivités  territoriale n'est pas facilitateur surtout pour des "missions très techniques, temporaires...et ainsi "démembrer" la collectivité. Assez rapidement, on peut voir qu'échappe ainsi aux élus le contrôle d'une vue globale de l'activité de sa collectivité !

- Aujourd’hui, les collectivités locales qui doivent contrôler les délégations qu’elle donnent au secteur privé doivent se doter de moyens de contrôle et ou faire appel à des conseils extérieurs...mais là aussi il y a paradoxe et absurdité c’est une dilution de responsabilités et c’est la création de doublons que le contribuable doit payer.

- Le devoir de contrôler la bonne exécution des tâches ainsi déléguées appartient aux élus : comme si les élus étant omniscient pour, par exemple, passer du contrôle du dossier technique et financier du traitement de l’eau potable à celui des déchets puis s’occuper de la rentabilité des services de transports publics...ce n'est pas sérieux.  L’élu est un chargé de missions impossibles mais, par contre, il peut être mis en cause personnellement malgré son incompétence connue lors de sa prise de fonction de représentant de la collectivité ! Il est élu et non technicien, financier, contrôleur de gestion, chimiste...

Comment un élu citoyen lambda est-il armé quand il doit négocier des marchés de plusieurs millions d’euros ? Personne ne se pose la question !

 

À QUAND UNE RÉFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES CETTE FOIS NÉCESSAIRE ET JUSTIFIÉE ?...PAS UNE RÉFORMETTE !

 

Ce qui est terrible, c’est plus le temps passe plus les collectivités locales délèguent et moins elles ont les moyens techniques et humains pour que les élus puissent exercer efficacement et en toute sécurité pour les citoyens contribuables leurs fonctions et assumer leurs responsabilités. Quand un conseil municipal ou communautaire, un conseil départemental vote le quitus à un compte rendu de délégation de service public ...aucun élu n'a lu l'intégralité du rapport de gestion et pourtant ils voteront tous !...Que vaut ce vote ? Que vaut la présence d'élus dans la commission qui est censée avoir étudié le dossier et qui propose au Conseil de voter un quitus ? Idem, par exemple, pour des marchés passés comme récemment avec "la SPL Destination  Les Sables d'Olonne pour la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique de l'Agglomération "Les Sables d'Olonne

https://www.lessablesdolonne-tourisme.com/Espace-Pro/Qui-sommes-nous

https://www.collectivites-locales.gouv.fr/competences/les-societes-publiques-locales-et-les-societes-publiques-locales-damenagement

N'oublions pas que l'option pour une collectivité de  créer des SPL (Société Publique Locale) donnée par la loi ( Code Général des Collectivités Territoriales ) a été justement fondée par la possibilité de contourner ainsi des obligations nouvelles par l'Europe !

le collectivité constate La question n'est pas aujourd'hui pour l'État de "faire ou faire faire"...il y a des activités qu'une collectivité ne pourra pas faire et qu'elle devra déléguer...la collectivité constate qu'elle doit "faire faire". Il y en a d'autres où les élus choisissent la facilité de "faire faire" ou assument le risque de faire.  La question est donc pour les élus maintenant de faire le choix de pouvoir gérer et bien gérer. Cela ne pourra se faire dans le cadre juridique actuel.

Il faut arrêter le massacre ! qui coûte des milliards d’euros à la France.

Il faut que citoyens et élus prennent enfin  conscience du gâchis occasionné par des règles juridiques désuètes et décident de déposer une proposition de loi cadre pour protéger élus et citoyens d'une gestion qui s'avère parfois catastrophique. Il faut donc :

  • Revoir la taille des collectivités locales pour qu’elles puisent se structurer et être plus efficaces,
  • Donner un vrai statut digne aux élus responsables leur permettant d’assumer totalement et en toute impartialité leurs responsabilités, (voir chez nos voisins européens),
  • Prévoir un moratoire au démembrement des collectivités territoriales qui doivent pouvoir assumer directement toutes leurs compétences en toute indépendance.

 

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