COMBIEN DE FAITS DÉLICTUEUX SONT DÉNONCÉS PAR LA COUR DES COMPTES ET SES CHAMBRES RÉGIONALES ET PAR LES ENQUÊTES DU SÉNAT ET DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
QUAND LE MÉNAGE SERA-T-IL ENFIN FAIT POUR QUE LES FRANÇAIS AIENT CONFIANCE EN LEURS DIRIGEANTS ?
En droit français, la corruption se définit comme l’action par laquelle une personne occupant une fonction précise (publique ou privée) propose ou consent à un don, une offre ou une promesse dans le but d’agir, retarder ou s’abstenir d’effectuer une mission entrant dans le cadre de ses fonctions.
Nous ne parlerons ici que des actions où les preuves des accusations sont suffisantes pour avoir entrainé des poursuites étant entendu que prévenu n’est pas condamné et que la présomption d’innocence et le pouvoir d’appréciation du juge qui dit et interprète le droit demeurent.
Enfin, la Justice avance dans le dossier ALSTOM qui date de ... 2012 !
Il a fallu la crise de l’énergie et la marche arrière du Président MACRON concernant le nucléaire pour que les sujets qui fâchent comme celui-ci ressortent enfin et par là le rachat par Alstom de ce qui avait été cédé dans des circonstances fort douteuses à l’américain General Electric...concurrent d’Alstom.
Des procédures judiciaires (fraude fiscale, abus de bien sociaux, trafic d’influence, blanchiment d’argent) trainent depuis des années...et cela ressort pour le dossier cité ci-dessus miraculeusement : il ressort ! On croit parfois revivre un remake du dossier FILLON des emplois dits fictifs.
Les échecs techniques et les magouilles rien que pour EDF vont coûter au moins 10 milliards d’euros à l’État Français donc à nous tous.
C’est l’exemple d’un gros dossier qui ternit l’image de marque du monde politique et par là même la démocratie et dont l’influence chiffrée des dégâts pour le Pays ne sera jamais connue.
CORRUPTION : CABINETS CONSEILS ET AUTRES OPÉRATIONS DÉNONCÉS SONT UN MALHEUR POUR LA DÉMOCRATIE ET QU’IL FAUT METTRE AU GRAND JOUR ET COMBATTRE
On retrouve les mêmes noms « propres » (terme inadéquat pour des personnes et des entreprises gravitant dans la technostructure parisienne qui ont été pris les doigts les doigts dans le pot de confiture) : Areva, Anne LAUVERGEON et son mari Olivier Frick, McKinsey et ses conseils dont les marchés font l’objet d’enquêtes, Patrick Kron (PDG d’Alstom) accusé par les américains, Bernard Arnault( PDG DE LVMH) pour une affaire immobilière avec un oligarque russe, Alexis KOHLER Secrétaire Général de l’Élysée toujours en poste poursuivi pour présomption de prise illégale d’intérêts dans l’affaire de bateaux MSC, ajoutons les poursuites contre l’ancienne Ministre Marlène SCHIAPPA qui a « détourné des subventions »et est poursuivie par le PNF, le fameux Parquet National Financier, structure juridictionnelle d'exception donc pourtant au service du pouvoir...
La présence maintenue par le Président MACRON à l’Élysée d’Alexis KOHLER; après son inculpation pour prise illégale d’intérêts, est un outrage fait aux promesses présidentielles de transparence de la vie publique, aux élus honnêtes et à la démocratie. Cela jette une lumière très trouble sur les confusions dangereuses entre intérêt général et privé entretenues par le pouvoir macronien.
Ces dossiers sommairement rappelés ne sont que la partie immergée de la corruption que les citoyens voient, discernent, lit dans la presse mais le mal est beaucoup plus répandu, plus sous-terrain. Ainsi en 2021, en France, il y a eu officiellement 450 poursuites effectives pour des faits de détournement de biens publics, recel, favoritisme, conclusion, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts et corruption.
Mais ce chiffre public officiel donne une idée très approximative et minimaliste de l’ampleur des dégâts causés par la corruption.
La Banque Mondiale (ONU) chiffre à son niveau planétaire à mille milliards de dollars de pots-de-vin qui sont versés chaque année dans les pays développés et les pays en voie de développement.
Pour la France, en 2021, il n’y aurait eu que « seulement » 450 poursuites effectives pour 600 000 élus et pour des faits de détournement de biens publics, recel, favoritisme, conclusion, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts et corruption.
Les magistrats hésitent beaucoup à poursuivre et trop de non-lieux sont prononcés par rapport aux signalements faits aux Procureurs de la République. Ils sont ainsi pour certains responsables de la dégradation des rapports entre citoyens et élus.
Et ceci est grave car non seulement cela porte atteinte à la réputation de la Justice accusée de laxisme mais aussi cela rejaillit sur le doute qui est jeté sur la probité non de quelques élus « connus » mais sur les 600 000 élus que la France compte !
C’est le cas pour les élus locaux (maires, président de collectivités, et adjoints) dont les électeurs ont connaissance des « accointances » avec certains de leurs concitoyens et des « arrangements » qui sont ainsi connus des citoyens...en ne sanctionnant pas ces faits délictueux locaux même mineurs les magistrats portent une lourde responsabilité dans la désaffection dont souffrent aujourd’hui les élus locaux et la démocratie ...et même, bien sûr, les élus nationaux !
Les quelques pourcentages d’élus brebis galeuses et non sanctionnées font un tort incommensurable non seulement à la crédibilité de nos institutions mais encore aux centaines de milliers d’élus dévoués et honnêtes mais écœurés.
La corruption est un fléau dont nous ne mesurons pas assez les dégâts sur notre vie en société.
Aux citoyens aussi de faire pression pour chasser la corruption.