LE PRÉSIDENT EMMANUEL MACRON, PHOTO OFFICIELLE DE LA PRÉCÉDENTE MANDATURE...EN ATTENDANT LA NOUVELLEE
L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : MÊME LE PRÉSIDENT RÉÉLU RECONNAIT QU'IL N'EST PAS UN VRAI VAINQUEUR
"À VAINCRE SANS PÉRIL, ON TRIOMPHE SANS GLOIRE"...Le Cid de CORNEILLE en 1637 ! et encore cette phrase serait de Sénèque !
Le déroulement de ces Présidentielles ne peut qu'interroger notre Association non sur la légitimité de l'élu mais sur la pratique concrète et les modalités de ce vote qui, en fin de compte, ne satisfait que peu d'électeurs qu'ils aient voté ou pas.
Le refus par le Président sortant de débattre du bilan de son septennat, un deuxième tour où les abstentionnistres et les votes blancs et nuls progressent, une campagne électorale débile, la guerre aux portes de la France...les français n'ont pas aimé ce vote.
L'éditorialiste Franz-Olivier GIESBERT écrit :
" La France est-elle encore de ce monde ? Un sentiment étrange nous assaillait par intermittence, ces dernières semaines, pendant la campagne présidentielle : les candidats semblaient souvent d'autant plus éloignés des réalités qu'ils se prétendaient proches des préoccupations des électeurs." ...il poursuit " Ne tirons pas sur les politiciens ; ils ne font généralement que suivre le peuple, qui, en l'espèce voulaient qu'ils lui parlent avant tout de pouvoir d’achat et d'exonération de TVA , de taxes sur les carburants. C'est normal, c'est la démocratie . Mais fallait-il pour autant caviarder les grands sujets qui feront notre avenir en commun ...?"
Le 24 avril 2022, après la proclamation du résultat, c'était le soir de la désillusion : non ce n'est pas cela la démocratie. Le soir de l'élection du Chef de l'État celui-ci a cru bon de faire, dans son bref discours, à sa manière et pour la seconde fois, son mea culpa avec une certaine amertume.
D'ailleurs, en cette soirée du dimanche 24 avril 2022, la fête de la victoire du Président sortant réélu, à la tour Eiffel, a été courte, peu suivie et morose. Rapidement, après son bref discours, le Président s'en est allé s'enfermer au logis de La Lanterne.
Un discours triste qui se termine par l'espoir ou la promesses de mieux faire la prochaine fois donc ce fut un aveu d'échec au moins sur la méthode qui a déplu au peuple.
"Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite.
Parce que, dès à présent, je ne suis plus le candidat d'un camp, mais le Président de toutes et tous.
Je sais aussi que pour nombre de nos compatriotes, qui ont choisi aujourd'hui l'extrême droite, la colère et les désaccords qui les ont conduits à voter pour ce projet, doivent trouver une réponse.
Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève."
MAINTENANT L'ÉLECTEUR EST FACE À UNE RÉALITÉ : LES LÉGISLATIVES...577 DÉPUTÉS À ÉLIRE, SURTOUT UN POUVOIR LÉGISLATIF À RÉHABILITER
L'image qui est donnée de cette présentation des tractations pour des unions déjà présentées contre nature à gauche et déliquescente à droite est pour le moins peu incitative à aller voter. Pourtant il faudra y aller !
Aura-t-on une campagne électorale digne, mobilisatrice ?
Nous en appelons aux partis et aux candidats pour qu'ils ouvrent la campagne pour renouveler nos députés sur des programmes réalistes collant aux soucis du bon peuple ..
La France tourne le dos à une assemblée de godillots, bénie oui oui, connue par son absentéisme lors des débats pour espérer une assemblée dans laquelle le peuple français se reconnaitrait !
Le député est l'élu de la Nation et donc pas seulement celui de "sa" circonscription. Il faut que l'Assemblée Nationale se réapproprie son pouvoir de légiférer et n’abandonne pas son pouvoir de proposer des lois et son devoir de contrôler le pouvoir exécutif.
Il faut pour un juste équilibre des pouvoirs et pour être apprécié par le peuple que celui-ci sente qu'il peut compter sur "son" Parlement (Chambre des députés et Sénat réunis).
L'ESPOIR POUR CES LÉGISLATIVES, SURTOUT PAS UN VOTE POUR RIEN
Le peuple a besoin d'un Parlement fort, représentatif de la Nation, sérieux et crédible.
C'est un appel au renouvellement des députés, l'émergence d'une nouvelle classe politique avec des leaders en qui le peuple donnera sa confiance.
C'est bien un vœu qui manque de fondement tant les partis et les citoyens sont comme anesthésiés avant le début de cette nouvelle campagne électorale.
Ce vote pourtant ne peut pas, ne doit pas être un vote pour rien.
C'est l'enjeu de cette élection législative : un pas en avant pour le retour à un régime de démocratie parlementaire qui tournerait le dos à un régime présidentiel autocratique, monarchique et inconstitutionnelle qui a fait ses preuves d'inefficacité et ainsi consommer la grave rupture entre le peuple et ses dirigeants.