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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 15:08
DIDIER JEGU, L'ADJOINT AU MAIRE CHARGÉ DES FINANCES

DIDIER JEGU, L'ADJOINT AU MAIRE CHARGÉ DES FINANCES

 

UN PSEUDO DÉBAT COURTOIS PEU CRITIQUE ET PEU INNOVANT

suite de : https://www.olonnes.com/2021/12/budget-2022-de-la-ville-des-sables-d-olonne-ambitieux-et-rassurant.html

 

Les oppositions ont joué leur rôle avec des propos et propositions faites avec une certaine bienveillance et parfois de la courtoisie.

L’opposition de gauche s’abstiendra. Elle s’arque boute pour fonder sa critique des choix de la majorité sur le fait que ce budget ne prend pas assez en considération « l’humain », la culture, la création, le social et particulièrement le logement...  « votre cap n’est pas le nôtre » et « l’État fait payer les collectivités » dira Caroline POTTIER à l’adresse de la majorité du maire. Elle ne supporte plus la légèreté de l’État qui transfère des compétences aux collectivités mais oublie de transférer les recettes correspondant à ces charges nouvelles qu’il impose aux collectivités. En cela, elle rejoint le leitmotiv du maire qui, comme nombre de ses collègues en France, crie au scandale sur la mainmise de l‘État sur l’autonomie des collectivités : une mise sous tutelle !

 

Les oppositions de droite se placent sur un autre terrain : celui de la gestion. Anthony BOURGET demande où sont les économies de structure promises ?

La seconde opposition de droite est plus sévère par la voix de Jacques BARRETEAU qui tire sa conclusion de la bonne santé financière de la commune en avançant que les hausses de la fiscalité locale en 2021 ne se justifient pas : « rien ne justifie un impôt COVID ». Il insiste sur le problème du logement et voudrait « un plan de logements sociaux ».

Le maire ne peut laisser passer la négligence qui lui est reprochée par Caroline POTTIER par rapport à l’aspect social de ce budget et particulièrement sur le logement social. Il constate la triste réalité du cumul de déficit de constructions à vocation sociale dans le passé par rapport aux exigences légales des 25 % de logements sociaux...cette négligence représente maintenant l’obligation de construire 4 000 logements par an ! « C’est irréaliste !» alors que la capacité raisonnable au niveau de l’Agglomération sera la construction de 350 à 400 logements par an !

Pour le social, le maire a fait remarquer l’effort considérable fait par exemple au niveau du soutien aux associations...Quant à Jean-François DEJEAN, Adjoint à la culture, il s’inscrit en faux avec preuves et noms à l’appui contre le manque de soutien de la ville aux créations culturelles, sportives et artistiques.

 

Le budget es, bien sûr, est adopté avec l’appui de la forte majorité du maire, la neutralité bienveillante de la gauche et des critiques et propositions des oppositions de droite qui ne sont pas recevables si l’on comprend bien les réponses faites par le Maire.

 

POURQUOI UN NON DÉBAT ?

À l’issue de ce non-débat nous devons nous demander pourquoi il n’y a pas de réels débats allant au fond des choses sur les budgets de la commune. Pourquoi le budget est un TOUT présenté et déjà discuté en commission et approuvé en bloc par le Conseil Municipal. Celui-ci se transforme ainsi en simple Chambre d’Enregistrement ?

 

En réponse à cette interrogation nous vous livrons quelques éléments de réponses et de réflexions qui se cumulent pour expliquer cette situation de non débat sur les budgets dont pâtit la démocratie locale :

 

  • D’abord, la caractéristique d’un budget de collectivité locale est qu’il doit toujours être en équilibre. La gestion d’une collectivité ne s’improvise pas. C’est une chose concrète, sérieuse et sévèrement encadrée par des textes législatifs et réglementaires. Toute demande de dépense supplémentaire entraine une charge supplémentaire à financer par l’abandon de projet par des économies de fonctionnement, voire par le recours à l’emprunt pour les investissements.
  • Le système électoral écrase les oppositions et ne leur donne pas les moyens de peser sur les décisions de la majorité et, en plus, pour ce qui est de la commune des Sables d’Olonne leurs divisions pèsent sur leur capacité d’infléchir les positions de la majorité,
  • Le comportement habile du maire qui reste ouvert aux propositions des oppositions et sait écouter tout en ne lâchant rien qui affaiblirait la réalisation de ses promesses électorales. Il donne voix au chapitre aux oppositions dès le travail en commission mais avec son équipe il peut s’appuyer sur un programme ratifié par le vote des sablais et imposer ses choix,
  • Les oppositions se sont aussi privées de vrais programmes locaux de mandature cohérents, réalistes et forts et se démarquant totalement du programme de la liste de celui qui pour ces dernières élections fut le candidat favori. Les oppositions n’avaient pas de programmes qui soient des alternatives réalistes au programme de la majorité.
  • Les oppositions de droite subissent aussi les conséquences négatives des démissions de leurs chef(e)s de file qui affaiblissent encore leur crédibilité.

 

Cette situation n’est cependant pas acceptable à long terme...le citoyen finit ainsi par se désintéresser de la vie de sa commune et les élus de la majorité et ceux des oppositions malgré leurs efforts restent éloignés de leurs électeurs sur un sujet essentiel qu’est le budget de leur commune.

 

 

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