LA LIBERTÉ D’EXPRESSION EST UN BIEN PRÉCIEUX MAIS IL NE FAUT PAS EN ABUSER
Cela devait arriver…comme le Pouvoir ne peut pas encore les faire taire, les réseaux sociaux sont montrés du doigt, chargés de tous les maux. Ils vont finir par être jugés comme responsables des graves dérapages comme ceux d’Olivier DUHAMEL et de certains propos d’hommes célèbres comme l’ancien ministre Jack LANG et l’écrivain Alain FINKIELKRAUT.
ABUSER DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION COMME DE TOUTES LES LIBERTÉS FONDAMENTALES, C’EST JOUER AVEC LE FEU
Il nous faut condamner ceux qui jouent avec le feu : par exemple ceux qui demandent la tête d’Alain FINKIELKRAUT et avouent ne pas avoir écouté l’émission où il s’exprimait en condamnant sans ambiguïté la pédophilie et l’inceste mais aussi en condamnant le lynchage public du philosophe et en évoquant l’évolution du droit.
Les réseaux sociaux sont ouverts à tous même aux imbéciles et aux irresponsables ; c’est cela la liberté ainsi définie maladroitement en 1968 par cette sentence « il est interdit d’interdire ». Répétons-le : la liberté ne peut survivre que si elle est défendue et si elle ne nuit pas à autrui par un usage abusif. Un Pouvoir quel qu’il soit dès qu’il est en difficultés va chercher à limiter la critique donc à limiter la liberté d’expression par tous moyens.
Il ne faut pas oublier que lors de la Révolution française, dès 1789, la « liberté » pour tous fut premier terme de la trilogie qui figure encore dans notre Constitution de 1958 : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ et que l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme définit la liberté avec ses justes limites
Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
POURQUOI S’EN PRENDRE AUX RÉSEAUX SOCIAUX ?
Jack LANG et Alain FINKIELKRAUT se sont exprimés dans un cadre bien déterminé juridiquement.
Jack LANG pour « s’excuser » d’avoir défendu Olivier DUHAMEL d’une part, utilise l’argument liberté totale de l’après-1968 et d’autre part, il accuse maladroitement les réseaux sociaux.
Alain FINKIELKRAUT qui dans ses déclarations condamnant sans ambiguïté l’inceste et la pédophilie attaque lui aussi les réseaux sociaux : « J’ai été naïf en oubliant que les réseaux sociaux font la loi »
N’en déplaise à l’éminent penseur, c’est confondre la cause que sont les actes dont Olivier DUHAMEL se serait rendu coupable avec leurs conséquences plus anodines que sont les réactions parfois excessives des réseaux sociaux.
De plus, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui font la loi…au contraire ils ont tendance à la défaire, à la critiquer, à la limite à demander son évolution, son amélioration.
Cette réaction de Jack LANG est étonnante de la part de ces deux intellectuels qui se prétendent défenseurs de la liberté mais qui sont prompts à faire fusiller cet espace de liberté d’expression que constituent les réseaux sociaux. Ce sont des soupapes de sécurité d’un monde qui étouffe sous la pression de l’omnipotence des médias.
La loi de 1881 sur la presse et la jurisprudence délimitent les abus de la liberté que sont l’injure, la provocation au crime et aux délits, la calomnie et la diffamation et protégeant l’individu et la société.