LA LIBERTÉ DE L’HOMME SOCIAL DOIT RESTER LA RÈGLE, LES « BORNES » L’EXCEPTION
Dans la situation que nous vivons la sacro-sainte « liberté » est souvent évoquée pour se débarrasser de contraintes comme le port du masque.
Revenons donc aux sources du droit moderne que nous a donné la Révolution française qui est résumé par 3 mots « Liberté, Égalité, Fraternité ».
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen adoptée le 26 août 1789 par l’Assemblée Constituante puis « ratifiée » par le Roi est incorporée dans la Constitution actuelle de 1958.
Revenons sur son article 4
« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi »
Mais cet article n’est pas détachable de l’article 5
« La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas. »
LA LIBERTÉ EST BIEN LE PRINCIPE QUE NOUS A LÉGUÉ LA RÉVOLUTION…LES « BORNES » MISES À CETTE RÈGLE DOIVENT ÊTRE L’EXCEPTION
Le rappel de ce fondement des droits de l’homme vivant en société est nécessaire dans un moment comme celui que Covid-19 nous fait vivre.
L’inflation de lois sous la cinquième République a fait perdre à la Liberté sa position forte protectrice de l’individu.
Nos législateurs au sens large (exécutif et Parlement) font aisément fi de la notion constitutionnelle fondamentale de Liberté et même parfois la Justice l'oublie.
Les "bornes" que l’État, des groupes de pression, des magistrats, sont tentées d’imposer ne peuvent être déterminées que par la Loi mais la loi désormais s’occupe de tout !
Pourtant l’usage de la Loi dans son pouvoir d’interdire est lui-même strictement limité aux actions par les « bornes » que sont les « actions nuisibles à la société ».
Les deux ennemis de la Liberté sont d’une part, le législateur et son exécutif le pouvoir étatique et d’autre part, les citoyens eux-mêmes qui en demandant tout et toujours plus à l’État protecteur poussent sans cesse à la création de lois nouvelles pour tout et donc pour rien au mépris de la Liberté !
De sacro-saints principes sont rappelés dans les textes fondamentaux et surtout dans la Constitution et dans les Déclarations des Droits de l’Homme pour ce qui concerne particulièrement la liberté et l’égalité.
Citons-en quelques-uns : la liberté d’aller et venir, liberté d'opinion, d'expression, de réunion, de culte, la liberté syndicale, de droit de grève ; de culte, de réunion, l’égalité des sexes, l’égalité devant la loi, l’égalité devant l'impôt, devant la justice...sont sans cesse égratignés par des « bornes » qu’érigent le législateur et le pouvoir exécutif.
MAIS LA LIBERTÉ CONSISTE TOUJOURS À POUVOIR FAIRE TOUT CE QUI NE NUIT PAS À AUTRUI
Et cette « vérité » de la liberté n’est pas celle de la liberté totale qui fait souvent dire
OH! LIBERTÉ QUE DE CRIMES ON COMMET EN TON NOM !
POUR DÉFENDRE LA LIBERTÉ, IL FAUT L’EXPLIQUER, L’ÉTUDIER
Puisque l’usage de la liberté est de plus en plus encadré, puisque ce n’est plus un droit naturel et qu’il faut SAUVER LA LIBERTÉ, pourquoi ne pas faire apprendre, par cœur, dans les écoles LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ?
Ce serait parier sur l'avenir, chasser l'obscurantisme, mère de la violence tueuse de libertés sous toutes ses formes et aussi rappeler ce que la France a pu donner au monde et qui mérite respect.