SUITE DE NOS RÉFLEXIONS SUR LA CRISE CORONAVIRUS
LE DÉMISSION COLLECTIVE FACE À UN PRÉSIDENT OMNIPOTENT
À tout attendre de l'État, le français a signé une démission collective, un chèque en blanc. Il dit aux gouvernants qu'il s'est donnés : élus, vous devez tout faire y compris ce qu'on n'avait pu imaginer lorsque, nous, citoyens votants, vous avons élu.
Et ainsi les gouvernants font ce qu'ils veulent mais à la moindre incartade ils peuvent donc être cloués au pilori par l'opinion publique dont on connait la versatilité.
Mais comment un peuple réputé censé peut-il ainsi abandonner, déléguer tous les pouvoirs à un chef de l'État qui, paradoxalement est un homme seul mais qui entoure aussi paradoxalement sa solitude avec des Ministres et hauts fonctionnaires, électrons libres émettant sur tous sujets des couacs tous azimuts ? C'est le pouvoir sans contre-pouvoir, c'est aussi le pouvoir victime d'une inorganisation totale où le citoyen sent qu'il n'a plus de guide, plus de repaires : situation dangereuse.
LE POUVOIR FAIT SEMBLANT DE NE PAS COMPRENDR
État d'urgence, ordonnances, mesures répressives...le pouvoir pour se sauver en occultant ses négligences et son inorganisation monte en épingle les mauvais français qui ne respectent pas assez le "confinement" remède miracle.
Comme l'écrit un éditorialiste Patrick de CASANOVE ; "Ce que l’on ne voit pas, c’est que le pouvoir se sert de ce qu’il nomme des « incivilités » relatives au mauvais suivi du confinement. Tout mauvais résultat de la politique étatique peut être désormais attribué à des boucs émissaires, de mauvais Français n’ayant pas respecté le confinement."
Une mauvaise raison qui permet de renforcer les mesures répressives et d'organiser de vastes et coûteuses opérations de propagande : pour tenter de faire oublier ses carences et les appels lancés par le personnel soignant qui, depuis des mois, manifeste son désarroi, bien avant l'attaque de CORONAVIRUS. Les cris des soignants n'atteignaient pas les ors de l'Élysée ni les oreilles de son locataire.
L'ÉLITE DIRIGEANTE PRISE À SON PROPRE PIÈGE : ELLE A TOUS LES POUVOIRS MAIS EST INCAPABLE DE PROTÉGER LES FRANÇAIS D'UN VIRUS MORTIFÈRE, INCAPABLE D'ANTICIPER
Il y a un an il a fallu calmer le peuple actif et en colère qui avait mis son gilet jaune et qui avait cru qu'il avait été entendu lors du Grand Débat.
Mais le sain mouvement de réaction du peuple fut pourri d'une part, par les extrémistes casseurs lâchés dans les villes avec une police paralysée et d'autre part, il fut endormi par la peur attisée par des images de pillages, casses...et par les promesses gouvernementales qui s'avèrent aujourd’hui sombrer dans l'oubli.
Les cahiers de doléances du Grand Débat remontés à Paris, à la Bibliothèque Nationale vont dormir tranquillement dans les rayons électroniques de la Bibliothèque Nationale.
Bien joué ...mais c'est un bien joué qui marque en noir les esprits : la crédibilité du chef de l'État, celle de l'État, des gouvernants a succombé écrasée sous les chenilles des chars de la rancoeur d'un peuple qui s'est laissé berner et qui, désenchanté, se tait. C'est ce silence qui est particulièrement dangereux.
Le Président seul est partout donc il est nulle part. Le peuple va lui dire qu'il a tous les pouvoirs mais lui demander comment se fait-il qu'il est incapable de tuer CORONAVIRUS ? Il n'a pas été capable de contenir l'épidémie et de mettre en place les moyens pour protéger ses citoyens.
Il demande sans cesse plus de pouvoirs...mais les décisions actuelles prises en catastrophe n'effaceront pas les négligences et atermoiements passés.
Les dirigeants de la France sont donc pris à leur propre piège...ils ont depuis presque 3 ans cumulé tous les pouvoirs, ils ont même raillé le bon peuple mais celui-ci va demander des comptes : monsieur le Président, qu'avez vous fait de la confiance qui vous a été accordée, et de vos pleins pouvoirs. Qu'avez-vous fait pour nous protéger de CORONAVIRUS comme certains pays ont pu le faire ? Qu'avez-vous fait de notre État Providence à la française ?