MAURICETTE MAUREL ÉLUE D'OPPOSITION À CHÂTEAU D'OLONNE OUVRE UN DÉBAT QUI DÉSORMAIS N'AURA PLUS LIEU
À CHÂTEAU D'OLONNE POUR LES LOGEMENTS SOCIAUX LA VILLE EST MAL LOTI
IL N'Y A JAMAIS EU CES TROIS DERNIÈRES DÉCENNIES DE POLITIQUE DU LOGEMENT, DE POLITIQUE D'URBANISME ET DE POLITIQUE DE RÉSERVE FONCIÈRE
suite de
http://www.olonnes.com/2018/09/chateau-d-olonne-conseil-municipal-du-lundi-24-septembre.html
Ce conseil municipal s'achevait sur une question de l'élue d'opposition Mauricette MAUREL de la liste "ensemble agir pour le changement"
C'était plutôt un rappel d'une triste réalité qu'une interrogation au maire. L'intervenante a rappellé que c'est un sujet qui lui tient à cœur puisqu' "en 4 ans je serai intervenu 15 fois à ce sujet" dit-elle.
UN BILAN LAMENTABLE, DES CHIFFRES DÉCEVANTS
Mauricette MAUREL rappelle les données chiffrées de Château d'Olonne
- en 2011, 6 654 résidences principales dont 424 logements sociaux, soit 6.3%
- en 2016, 7 118 résidences principales dont 468 logements sociaux, soit 6.57 %
- en 2017, 7 308 résidences principales mais toujours 468 logements sociaux !
En résumé, sur cette période 2011 à 2017 : 109 résidences principales de plus par an et seulement 7 logements sociaux de plus par an. Ce n'est pas ainsi que la Ville pourra rattraper son retard et prouver sa bonne foi.
UNE OBLIGATION LÉGALE LA LOI SRU : 25% DE LOGEMENTS SOCIAUX ET LA VOLONTÉ DES MAIRES SUCCESSIFS DE NE PAS FAIRE
C'est la loi SRU article 55 renforcée dans sa nouvelle version du 11 janvier 2018 qui s'applique : le niveau fixé pour Château d'Olonne est de 25 % de logements sociaux. (voir : http://www.cohesion-territoires.gouv.fr/transparence-logement-social).
Maintenant, ce n'est plus un vœu pieux mais une obligation sanctionnée par une pénalité qui peut être très élevée mais aussi par l'intervention du Préfet dans le fonctionnement même de la commune (exemple : prélèvement sur le budget ...)!
Avec les chiffres exposés par l'élue, le rappel répétitif de cette carence fait par l'opposition lors de la ou même des mandatures précédentes, le maire est pris en faute. Il y a eu de la part des deux derniers maires, l'actuel et son prédécesseur, une volonté de ne pas faire dénoncée publiquement lors des conseils municipaux.
La sénatrice Annick BILLON qui fut adjointe à l'urbanisme, malheureusement absente ce lundi, aurait pu témoigner de cette carence et peut-être tenter de l'expliquer. Pourquoi le projet les Bourrelières a-t-il été bloqué ? Pourquoi le projet ZAC Centre-Ville a-t-il capoté alors que les études étaient achevées ? Pourquoi ...Puits Rochais ? Pourquoi les retards sur les Prés de la Clais (les tritons eurent bon dos )?...et pourquoi tout d'un coup le lotissement privé des Grands Terrages (Petit Paris) est sorti si vite alors que les autres cités ci-dessus ne sortaient pas ?
COMMENT EXPLIQUER CETTE CARENCE ?
On a la réponse dans les débats annuels obligatoires sur les réserves foncières en Conseil Municipal.
La réponse des deux derniers maires interrogés sur leur carence fut "ne varietur " : on a des projets : Bourrelières, Puits Rochais, Centre Ville, Les Près de la Clais mais c'est compliqué, les procédures et contraintes ...
On a eu droit encore ce lundi à cette même litanie éculée.
La réalité est plus complexe encore et pas belle. La ville s'est refusée à élaborer une politique du logement parce que le maire et quelques adjoints étaient sous le boisseau de la promotion privée qui dictait sa loi.
Ce n'est pas innocent : la ville laissait aux mains des promoteurs le soin se constituer un patrimoine foncier qui les rendait maitres du jeu et des prix. Il ne fallait pas que la commune perturbe le marché des logements. Ceci aurait pu les gêner dans leurs projets.
C'est une erreur car promotion privée et lotissements communaux sont faits pour jouer la complémentarité.
Les victimes de ce jeu : les centaines de jeunes et moins jeunes ménages demandeurs de logements condamnés à s'exiler à l'intérieur des terres, l'économie locale, la montée des prix du logement avec un foncier inaccessible...
Comme quoi il est plus facile de construire une nouvelle mairie inutile ou de se lancer dans un projet inutile comme la fermeture de la route littorale que de bâtir du concret pour faire face à une demande réelle.
Tous les élus, à part quelques uns marginalisés et qui osèrent parler ou écrire, oui tous les élus ont couvert cette politique malthusienne et malsaine que la loi va condamner.
Sur tout cela Mauricette MAUREL en posant sa question aurait pu donner la réponse compte tenu de son expérience au sein de la mairie.
Maintenant, c'est trop tard.
C'est la commune nouvelle Les Sables d'Olonne qui, le 1er janvier 2019, va hériter du bébé. La loi lui donne 3 ans pour améliorer la situation pour les 3 communes et elle devra se défendre devant les exigences préfectorales fondées sur la loi SRU. Il faudra un maire qui ait la taille et le temps de s'investir sur ce dossier aussi !
C'est tout le mal que nous souhaitons à nos concitoyens : sortir Château d'Olonne de l'ornière. C'était peut-être un peu le message de leur vote sur la fusion en décembre 2016 !