SUITE DE
II - LA FEMME ELUE ATYPIQUE
- Comment êtes-vous tombée dans le monde politique ? Par goût ? Ouverture aux autres ?
"C'est la fréquentation des clubs libéraux "MADELIN" qui m'ont donné le goût de la Politique. C'était des lieux de recherches et d'échanges d'idées où des personnes engagées politiquement et non engagées ( c’était mon cas à l’époque) pouvaient élaborer des projets en commun.
C'était d'une très grande richesse. Il en ressortait des idées géniales et cela m'a donné le goût du participatif. En passant par le pouvoir donc par la Politique, ces projets pouvaient prendre corps."
- Pour vous il y a aussi un véritable cursus politique, premier mandat municipal, CCO, Régional...
"Mon premier mandat d'élu fut au Conseil Municipal des Sables d'Olonne en 2001, puis au mandat suivant j'ai été aussi déléguée à la communauté de communes des Olonnes à partir de 2008 puis, en 2010, j'ai été élue au Conseil Régional."
- Nous avons appris votre exclusion de l’UMP au motif semble-t-il parce que vous n’étiez pas aux ordres. En effet, vous vous êtes présentée aux diverses élections y compris aux sénatoriales contre des candidats ayant reçu l’investiture de votre ancien parti ? Est-ce une faute politique de votre part ?
"Dans la mesure où je ne me considère pas comme une politique, je ne commets pas de faute politique.
Effectivement, "une politique" n'aurait pas réagi comme moi. Une politique professionnelle aurait agi en fonction de son parcours personnel, de ses ambitions. Elle n'aurait pas agi comme je l'ai fait ...pour faire passer mes idées.
Mais rappelons aussi qu’à l’époque, l’UMP était en recherche de nouveaux statuts et nombreux sont les militants qui ont fait pire, y compris dans des sphères plus élevées et qui n’ont pas été sanctionnés !
Deux poids, deux mesures !
En fait, revenons à la réalité du terrain politique local avec un petit p, dans cette décision il y a la revanche locale des UMP écartés de la majorité sablaise ou de sa cour, associée à des petites stratégies de pouvoir pour prendre ma place sur la prochaine liste régionale.
Je reste optimiste et je crois qu’il existe un Homme Politique qui se situe au dessus de la mêlée et qui saura ramener de la sérénité pour l’intérêt général avant toute considération personnelle."
- Quid des élections départementales en mars prochain ?
"Je réagirai en fonction de ce qui va se passer. J'aurai des idées pour des projets concrets à proposer tant au département qu'à la région."
- Vous avez travaillé avant de vous présenter aux municipales 2014 à une "charte éthique des élus". Pour quelle raisons, vos motivations ?
"C'est une déformation professionnelle.
Au niveau politique, on pourrait s'inspirer du mode de fonctionnement de l'Ordre des Médecins, .j’y ai siégé 6 ans. Il faut des repères et des règles, y compris dans la politique.
Je suis attentive à l'iniquité qui préside, par exemple, dans la distribution de l'argent public qui devrait ne servir que l'intérêt général. Il faut pour déterminer l'attribution de subventions se baser sur des critères objectifs comme les caractéristiques de la population locale : prenons l’exemple des CLIC qui coordonnent l’action du département vers les personnes agées d’un territoire, leur subvention devrait tenir compte du nombre de personnes agées et de leur niveau de dépendance sur ce territoire."
- Vous montrez votre attachement à la SANTE en participant à la vie de l'HOPITAL POLE SANTE dont on dit qu'il est malade ? Quel est son avenir ?
" Je suis élue présidente du directoire du centre hospitalier.
Cet équipement est indispensable surtout avec l'avenir du Bassin.
C'est inévitable, on en aura besoin car notre population augmente.
Mais il n’est qu’un des acteurs de la santé localement.
C’est pourquoi nous avons lancé une réflexion générale avec les Assises de la santé.
Le manque de médecin à venir et le vieillissement de notre population, encore plus marqué sur le littoral est une” catastrophe annoncée”.
Ne comptez pas sur moi pour jouer la” politique de l’autruche”, ni d’ailleurs sur le corps médical très conscient du problème et qui a répondu très positivement à ce travail.
Il n’y a plus que quelques politiques pour nier le problème ! Il faut trouver des solutions.
Je crois à l’intelligence collective, toutes les parties concernées participent au projet...c'est du participatif dans ce domaine aussi."
A SUIVRE...
III - L'ELUE DE TERRAIN