Face book et le site associé www.lorbestier.org invitent à la réflexion
Dans un article publié le 27 septembre 2011 dans le quotidien "La Dépêche du Midi", sous le titre : "Abbaye de Bonnefont" : réparer des siècles d'oubli, il est fait état de la mobilisation des collectivités et autres services publics pour restaurer et redonner vie à cet édifice du XIIème siècle et classé monument historique depuis 1984.
L'histoire de cette abbaye qui fait partie de l'identité forte du patrimoine commingeois (Haute Garonne), n'est pas sans rappeler à plus d'un tître celle de Saint jean d'Orbestier au Pays des Olonnes. Après la révolution, le domaine va connaître des heures sombres et être pillé à plusieurs reprises. Pierres, chapiteaux et colonnes seront utilisés pour plusieurs édifices de la région comme l'église de Saint Martory, celle de Touille ou de Lestelle ou encore pour le cloître de Saint Gaudens, tandis que plusieurs pièces termineront au musée des cloîtres à New York. Heureusement, ce saccage s'arrête en 1983 avec la création d'une association de sauvegarde qui devient copropriétaire de Bonnefont avec la société des études du Comminges pour sauver ce qui pouvait l'être. En 2009, les propriétaires cèdent ce domaine pour un euro symbolique à la communauté de communes à condition que celle-ci s'engage à le réhabiliter.
Se retrouvant aujourd'hui au pied du mur, la 3CSM (communauté de communes du canton de Saint Martory), a rassemblé le samedi 24 septembre, les différents intervenants autour de cette question : sous-préfet de Saint Gaudens, élus du canton de Comminges, représentants du Conseil Général et du conseil Régional, des affaires culturelles et de la fondation du patrimoine.
Nouveau propriétaire des lieux, la 3CSM décide de lancer un projet de restauration à long terme de telle sorte de pouvoir profiter d'un valorisation culturelle et touristique. Devant les gros moyens que ce projet nécessite (plus d'un million d'euros), il est décidé de hiérarchiser les priorités. C'est ainsi qu'il est décidé de commencer par la rénovation de la porterie pour y créer un lieu d'accueil (coût : 140 000 euros). En parrallèle, la communauté de communes décide d'innover en créant autour de l'abbaye un jardin médiéval, à caractère botanique et médicinal. Cette idée du jardin de monastère entre dans un projet contemporain du site qui s'orienterait plus tard sur un centre du patrimoine pour donner du relief à des manifestations culturelles.
Inutile de rappeler les différentes actions engagées depuis 1989 par l'Orbestier et le parrallèle avec ce qui est décrit ci-dessus.
Saurons-nous trouver les bons arguments pour décider une collectivité plus large (C.C.O. ?) à se rendre propriétaire de l'abbaye aujourd'hui aux mains du Château d'Olonne et à s'engager à réhabiliter cet édifice qui fait partie de notre identité forte du Pays des Olonnes ?
De plus, il constitue sans doute un de nos meilleurs atouts en terme de développement culturel et touristique. La question mérite en tout cas d'être posée à nos élus communautaires en espérant une réponse qui soit véritablement à la hauteur des enjeux !