Enfin une baisse annoncée sur une facture ! Bon travail des élus de la Communauté de Communes des Olonnes
Depuis particulièrement 2010, nous suivons l'évolution du prix de l'eau et de l'assainissement que particuliers et entreprises payent avec leur facture d'eau.
Le service Eau et Assainissement a été confié par les collectivités très souvent à de grands groupes et les tarifs ont cru de manière très importante jusqu'à ce qu'en 2010 un revirement de tendance se fasse jour.
Les collectivités ont dû ou pu renégocier les contrats et nous citons les exemples suivants de baisses obtenues :
- Ile de France : -5 à-9%
- Toulouse : -25 %
- Grand Lyon : -16%
- Nantes Métropole : -30%
- Millau :-29%
- Nice : -47%
- Bordeaux : -10%
- Auxerre : -20%
- Roscoff : -23%
- Antibes : -43.3%...
Comment ces baisses ont été obtenues ? Voilà une réponse :
"Facile ", estime Elizabeth Chesnais, spécialiste des questions environnementales à l’UFC-Que Choisir : « C’est facile pour un élu qui est vraiment déterminé s’il se met à négocier s’il menace la multinationale de passer en régie, à ce poste ça fonctionne, explique-t-elle. Il y a des grandes villes qui ont eu des baisses de prix tout à fait spectaculaires de 30%, voire plus. C’est quand même la meilleure chose à faire ».
La Communauté de Communes des Olonnes avait à délibérer sur le choix du prestataire qui bénéficiera de la Délégation de Service Public DSP de l'assainissement au Pays des Olonnes.
Le choix s'est porté sur la société SAUR qui assumait déjà cette mission auparavant et qui voit donc son contrat reconduit mais renégocié.
Comme présenté dans le rapport du président de la CCO, la nouvelle D.S.P. permettra de prendre en compte des points importants pour la collectivité :
- de conserver un bon niveau d'entretien et de renouvellement par une dotation de 273 K€ contre 122 K€ aujourd'hui (tous les ans le programme sera validé par la C.C.O. et le solde reviendra à la C.C.O. en fin de contrat),
- de bénéficier d'un montant d'investissement permettant de traiter le phosphore et l'azote à l'horizon 2017,
- de s'engager à diminuer de 25 % dès 2014 les eaux parasites qui coûtent très cher en assainissement,
- d'abonder un fond de travaux de 40K€ par an pour répondre au schéma directeur,
- de neutraliser un coef de 0.2 au lieu de 0.15 dans le précédent contrat.
Les élus ont dû avoir une véritable négociation, où ils ont privilégié les dépenses que la C.C.O. n'aura pas à faire . De leurs côté, les prestataires concurrents se sont véritablement investis .
Dans la mesure où l'on répercutera la baisse obtenue , cela se traduira par une baisse de 38€ pour la partie délégataire pour 120 m3 (-37 %) , mais également par une diminution de l'évolution de la partie C.C.O. qui est difficilement chiffrable actuellement.
Les consommateurs bénéficieront donc des résultats de ces négociations et il y a lieu de féliciter les élus qui se sont investis dans cette mission et qui peuvent être satisfaits du résultat obtenu.
Il y a lieu d'espérer que pour les autres marchés en cours négociation pour les transports et les ordures ménagères des résultats identiques puissent être obtenus attestant de la capacité des groupement de communes (comme cela s'est fait dans les exemples cités ci-dessus) et la volonté des élus disponibles permettent aussi d''obtenir des résultats aussi positifs.
La seule question que vous devez maintenant vous poser : comment se fait-il que, des années durant, des grands groupes ont-ils pu obtenir des marges aussi importantes et que maintenant elles puissent baisser leur facturation de 10 à 50 % ?...pour ces sociétés elles ne faisaient que "jouer leur jeu" qui consiste à dégager des profits mais les élus étaient-ils à la hauteur pour lutter contre des marges qui furent abusives ?