Il y a des principes auxquels les français tiennent en ce domaine de la Santé:
- d'abord et surtout le libre accès de tous aux soins : on dit même pas de médecine à deux vitesses ou ou surtout pas une médecine des riches et une médecine des pauvres,
- le libre choix de son médecin,
- la cohabitation d'un service public de la santé et d'un secteur privé.
Les principes étant rappelés il faut dégager les moyens pour qu'ils survivent dans une période difficile..
Ainsi :
Attendre des heures aux urgences,
Attendre des mois pour un rendez-vous chez un soévcialiste,
Attendre des mois pour l'accés à certains soins,
Plus de services de garde des médecins de nuit et durant les week-ends dans nombre de sites,
Trop de corporatisme,
Des locaux indignes ...
On ne peut dire que tout est pour le mieux dans ce monde de la Santé...et c'est le seul point où un constat fait l'unanimité...mais il faut trouver des solutions .
Nous poursuivons donc (voir : HOPITAL, SANTE...suite ) notre réflexion sur l'art et la manière de sauvegarder notre système de santé. Des économistes, des praticiens, des politiques se sont penchés sur la SANTE de la SANTE...et sur les remèdes à apporter à un système malade mais qu'il faut soigner pour le sauvegarder ; car les français y tiennent à leur système de santé qui fut certes un des meilleurs au monde.
La période électorale aurait du être une période favorable au débat sur la SANTE, mais le sujet semble écarté : il gêne peut-être et les solutions sont peut-être douloureuses donc peu porteuses sur le plan électoral?
8 à 10 milliards d'euros de déficit par an, voire plus, est-ce tolérable à terme sans réformes structurelles et celles-ci sont-elles réalisables ?
PREMIER REMEDE : LES CITOYENS DOIVENT ETRE RAISONNABLES
LE PREMIER REMEDE", il appartient à nous tous consommateurs de "produits" de santé; en se posant des questions telles que : " parce que je bénéficie d'une prise en charge à 100 pour 100 ai-je besoin pour ce déplacement d'une ambulance ?" "Ce médicament, cette visite à mon praticien sont-ils nécessaires ?...".
Ce sont, pour une part, les assurés sociaux eux-mêmes qui peuvent sauver le système de protection sociale et le système de santé particulièrement.
"Si je veux sauver ma protection sociale, je dois agir en responsable" mais il y a d'autres paramètres et d'autres acteurs en cause et eux aussi responsables du devenir de notre système de SANTE.
D'AUTRES POTIONS POUR GUERIR NOTRE SYSTEME DE SANTE
Il y a des secteurs et des actes pour lesquels les économies sont possibles car il y a souvent des excès qui correspondent autant à l’inquiétude rebelle des patients et parfois à la rapacité de certains praticiens. C’est quand même minoritaire et souvent incontournable dans le premier cas.
D'où quelques autres pistes d'économie :
- contraindre les fabricants pharmaceutiques à des conditionnements cohérents ou ajustables à la prescription pour éviter les énormes gâchis qui remplissent toutes nos armoires. Traitements pour trente jours, pour une semaine…
- faire payer les consultations aux urgences pour endiguer le flux croissant des personnes qui sont incapables de différer le temps de la consultation. Envisager le remboursement en fonction de la réalité de l’urgence.
- Les Caisses Primaires d'Assurance Maladie CPAM ont commencé à surveiller les abus des remboursements des Transports dits médicaux par ambulance, VSL ou autres moyens. Le patient devrait acquitter la part qui serait la sienne s’il venait avec son véhicule.
- La répétition des mêmes bilans paracliniques avec souvent des dates trop proches devrait être plus surveillées.
Ce sont déjà des pistes suivies par les Caisses d'Assurance Maladie;.
- Cela fait dix ans que l’on piétine sur le dossier du patient : il y a des blocages et des impossibilités qui devraient être solutionnées plus rapidement. Pour le moment il n’y a que trois départements en expérimentation.
- La coopération infirmiers/médecins existe depuis plusieurs années mais les infirmières sont de plus en plus débordées et les médecins tout autant avec une démographie qui s’effondre. Elles sont épuisées par le nombre croissant de soins de nursing et ces actes sont de plus en plus effectués contre la montre. Les aides-soignants en fonction libérale sont en petit nombre. Pour ces activités un quota s’impose si on veut que le travail soit fait avec dignité.
- L’harmonisation des pratiques médicales est en route depuis 1997 avec les conférences de consensus établies par des cohortes d’experts sous l’égide de la HAS (haute autorité de la Santé). Ces commissions continuent de travailler et pondent chaque année des pavés de bonnes pratiques.
- La répartition des médecins sur les territoires est préconisé depuyis longtemps mais les donnes ont changé : 9% des étudiants choisissent la médecine générale. La majorité des nouveaux médecins sont des femmes qui ne veulent et ne peuvent que travailler à temps partiel pour équilibre familial et personnel. La plupart des nouveaux et des anciens ( après 20 ans de clientèle) se rabattent maintenant sur tous les postes salariés quitte à gagner moins. Quant aux spécialistes ils s’agglutinent dans les métropoles et s’arrangent pour avoir un pied à l’hôpital. Comme pour l’installation des pharmacies, il faudrait revenir aux quota : X médecins pour Y habitants dans des territoires comparables aux communautés de communes.
- La carte hospitalière dévolue aux ARS se heurte au lobbying des fonds de pension qui rachètent les cliniques et sont d’âpres concurrents des hôpitaux. Si les cliniques "achètent" à bon prix les médecins, le reste du personnel n’a pas forcément les mêmes avantages et les disproportions public /privé s’accentuent. En dehors des CHU les services de haute technologie sont le fleuron des cliniques et les hôpitaux sont plus occupés par tous les pauvres de la terre : dans la chronicité, l’absence de réponse sociale et parfois pour le temps de convalescence des opérations pratiquées en clinique.
- La surconsommation médicale tient aux risques accrus de judiciarisation des actes et des résultats. Cela explique la recherche de postes salariés plutôt que d’exercice libéral et la désaffection des disciplines nobles mais à haut risques : prothèses de genou, exemple pris au hasard !…
- La politique des 35 heures a été le coup de barre pour tous les hôpitaux : il fallait plus de personnel et non pas moins d’heures d’activités !… Il est illusoire d’imaginer politiquement une marche arrière !…
Nous n'avons pas la prétention de connaître et d'analyser toutes les psites d'économies mais celle de dire il existe bien des pistes séroeuses d'économie qui doivent être exploitées rapidement.