Voir : DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE : conseil municipal de Château d'Olonne
Il y avait d’autres points qui ont aussi fait débat lors du Conseil Municipal du 29 janvier 2013. Abordons-en deux.
Bilan 2012 de la politique foncière : des Réserves foncières ?
Le sujet est simple : pourquoi la commune n’a-t-elle pas fait de réserves foncières ? Elle a laissé se développer la spéculation foncière sans utiliser son droit qui lui aurait permis d’avoir des réserves foncières suffisantes pour assurer la possibilité de construire avec un prix du foncier compatible avec les moyens des jeunes et des primo accédants et de toutes les familles aux revenus modestes.
La réponse du maire est depuis des années : on a des projets : les Bourrelières, le Centre-Ville 3 (voir infra) , les Prés de la Claise Sud (300 logements), Puits Rochais, Les Nouettes…des projets dont on parle tous les ans aux vœux mais qui restent à l’état de projet et toujours rien depuis 2008. Mais les projets ne se réalisent jamais tandis que l’initiative privée et ses investisseurs réussissent à monter des projets, réaliser des ensembles immobiliers et à les vendre.
On en est à se demander si face à l’atonie du marché de l’immobilier l’Équipe du maire préfère ne plus rien faire en matière de logement pour laisser le champ libre à d’hypothétiques lotissements qui ainsi pourront mieux se vendre dans quelques années.
Pour 2012, le bilan des acquisitions foncières est nul : pas d’achat intéressant . Ceci fait dire à Daniel TESSIER pour l’opposition qui refuse d’adopter le bilan présenté par le Maire :
« Je n'approuve pas votre politique foncière qui au cours de l'année n'a vu aucun espace supplémentaire dédié à l'habitation et aux équipements communaux. Or pour faciliter l'habitation de nos jeunes dans leur commune il faut leur donner la possibilité d'acquérir des terrains à un prix abordable. C'est très loin d'être le cas.
Je n'approuve pas non plus le fait que vous ayez mis gratuitement à la disposition de la CCO un terrain de 12000m2 pour la construction de la piscine. Ce terrain aurait dû être vendu à son juste prix, c'est à dire au prix de la construction »
CENTRE VILLE 3 : résiliation d’un contrat important.
C’est le projet phare de la municipalité mais il reste à l’état de projet et va le rester encore un peu plus !
En effet, le Conseil Municipal a eu à décider la résiliation du contrat de prestation de service avec la Société chargée d’accompagner la commune dans sa démarche de réalisation d’un lotissement entre la rue Séraphin Buton et le boulevard AFN (Salle des Sports Pierre de Coubertin). C’est le projet CENTRE VILLE 3.(voir ci-dessus);
Cette société après 18 mois de travail a, en partie, finalisé le projet et son dossier de réalisation…mais un gros problème a surgi : le prix de revient du m² dans ce projet est prohibitif : il revient à 230 euro le m² : ce prix ne pouvant être admis au niveau des logements sociaux et aidés !
Donc, il faut tout arrêter au niveau de la réalisation…et comme l’a lâché un élu de la majorité « on repart à zéro ».
Cela signifie que les 27.000 euro payés à la société sont quasiment perdus.
Cela signifie aussi ce que l’opposition dit et répète : les dossiers sont de plus en plus complexes. Les capacités techniques et les moyens humains du personnel municipal ne permettent plus une bonne gestion. D’une part, les élus ayant en charge le dossier auraient dû être alertés plus tôt sur ce danger du prix du foncier prohibitif et d’autre part, le cahier des charges aurait dû fixer la barre à ne pas dépasser dans les aménagements afin de garder la possibilité de la construction de logements sociaux.
L’opposition a ainsi exprimé son désappointement sur la gestion de ce dossier ;
« Nous n’acceptons pas ce type de gestion qui grève encore le budget communal de près de 30 000 euro et qui va certainement entraîner des retards dans la réalisation du CENTRE VILLE 3. Celui-ci va devenir L’ARLESIENNE. En effet, si on reprend vos déclarations depuis la mandature précédente le CENTRE VILLE 3 c’est toujours pour demain.
Nous ne sentons pas de votre part une volonté politique énergique de passer du PROJET à la REALISATION même si les procédures se sont alourdies cela n’explique pas la lenteur mise au démarrage des chantiers dont vous nous parlez depuis le début du mandat. Certains projets comme celui-ci datent même de la précédente mandature »