SORTIR DE LA CRISE DEMANDERA DE LA VOLONTÉ POLITIQUE ET DU TEMPS...ET DES SACRIFICES ET DE LA SOLIDARITÉ
Les budgets de l’État et de la Sécurité sociale ou plus exactement les montants des « dépenses publiques » et des recettes prévisionnelles viennent d’être «adoptés» par le Parlement.
Avec 1 694 milliards d'euros en 2025 (en comptant le budget de la Sécurité sociale), la dépense publique augmentera encore de 2,5 %.
Le budget est divisé donc en deux principaux blocs qui ne sont pas hermétiques puisque le budget de l’État au sens strict est appelé au secours du budget déficitaire de la Sécurité Sociale. Rappelons que celui-ci comprend : les allocations familiales, l’assurance maladie, l’assurance chômage et l’assurance vieillesse.
Pour être complet il faut rajouter qu’à ces 2 blocs budgétaires il faut y joindre les budgets des collectivités territoriales et quelques autres budgets « annexes ».
Restons donc seulement sur les deux budgets État et Sécurité Sociale.
QUELQUES CHIFFRES QUI PROUVENT QUE LE REDRESSEMENT DES FINANCES PUBLIQUES EST QUASIMENT IMPOSSIBLE S’IL N’Y A PAS UNE PRISE DE CONSCIENCE DE LA SITUATION ET L’ACCEPTATION DE MESURES DRASTIQUES
REGARDONS BIEN CES CHIFFRES DU BUDGET 2025 : CELA DONNE LE VERTIGE SURTOUT SI ON CONSIDÈRE CE QUE GOUVERNANTS ET ÉLUS ONT PROPOSÉ POUR L’ÉLABORATION DU PROJET DE BUDGET 2025 !
LE DÉFICIT 2025 DEVRAIT ÊTRE « LIMITÉ ! » à 5,4% soit environ 140 milliards d’euros !
DÉPENSES PUBLIQUES 2025 : 1 694 milliards d’euros. La dépense publique augmentera encore de 2,5 % en 2025.
LA DETTE s’élève à 3 303 milliards à la fin du troisième trimestre 2024, soit 113,7 % du produit intérieur brut (PIB).
Ce ne sera donc pas par un coup de baguette magique que le redressement des Finances publiques espéré et obligatoire pourra intervenir.
L’effort consenti pour le budget 2025 ne devrait représenter dans le projet de loi de finances un redressement des comptes publics (encore en déficit) que de seulement 50 milliards d'euros !
DES OBJECTIFS DE REDRESSEMENT IMPOSSIBLES À ATTEINDRE ?
Comme vient de le dire le Gouverneur de la Banque de France François VILLEROY de GALHAU...sortir de la crise prendra du temps et des réformes structurelles fondamentales devront être faites.
Quand on voit les chiffres ci-dessus nous pouvons douter de la capacité et de la volonté de nos dirigeants d’atteindre l’objectif du redressement<<;
En effet, les objectifs pour un réel redressement sont :
d’une part, de se donner les moyens de rembourser de la dette insupportable,
d’autre part, de réduire le train de vie de l’État...il faudra donc « sacrifier » des compétences qui ne sont pas forcément du domaine régalien et gérer le pays autrement qu’avec des promesses de dépenses « quoi qu’il en coute ».
Mais il y a aussi par exemples des « charges sociales » qui ne sont pas maîtrisées ...voir le Rapport de la Cour des Comptes (octobre 2024) :
Le projet de budget de la sécurité sociale prévoit en 2025 un déficit « social » dépassant 22 milliards d'euros.
L’accouchement si difficile du budget 2025 n’incite pas à l’optimisme...il y aura d’autres décisions beaucoup plus douloureuses qui devront être prises : l’étatisme a vécu, le modèle français n’est plus de mise...on entend le bruit des coupes sombres dans des budgets.
La France, pays pourtant riche ne peut et ne doit plus vivre au-dessus de ses moyens.